De son côté, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a estimé qu’ « il ne s’agit pas de la personne d’Achraf Rifi, mais plutôt de la protection d’un appareil sécuritaire essentiel à l’État, et à la préservation des résultats fournis par cet appareil et pour rendre hommage au martyr Wissam el-Hassan ». « Certaines composantes du 8 Mars ne souhaitent pas que ce service de renseignements poursuive sa mission », a-t-il dit, ajoutant que « ceux qui ont poussé Nagib Mikati à démissionner en assument la responsabilité ». Walid Joumblatt a par ailleurs demandé au Hezbollah de livrer les 4 suspects, tous militants du parti, au Tribunal spécial pour le Liban, quitte à ce qu’ils se défendent selon la loi. Concernant les consultations pour choisir le prochain Premier ministre, M. Joumblatt n’a pas nommé un candidat, mais il a déclaré que Nagib Mikati et lui « sont sur un même bateau ».
Le président des Kataëb, Amine Gemayel, a quant à lui mis en exergue l’importance du rôle du président Sleiman dans les jours à venir et qualifié de « courageuse » la démission de M. Mikati. « La démission était prévisible ; ce gouvernement était formé d’entités contradictoires », a-t-il dit, appelant au dialogue. Le conseiller de Nagib Mikati, Khaldoun al-Charif, a déclaré pour sa part que « la prorogation du mandat d’Achraf Rifi est une garantie pour la sécurité au Liban ». « Ce n’est pas l’unique cause de la démission », a-t-il ajouté, révélant que « Nagib Mikati n’est pas très enthousiaste à l’idée de présider un nouveau cabinet ». « Il est clair que les législatives seront reportées », a-t-il enfin dit.
Le chef du parti Tawhid, Wi’am Wahhab, a affirmé dans un entretien sur la LBC que « Nagib Mikati est tranquille, car il a répondu aux attentes étrangères en prenant cette mesure, surtout qu’il tient à ce que les législatives se déroulent dans les délais constitutionnels ». « Le candidat du Hezbollah est Nagib Mikati, mais le mien est Saad Hariri, sous conditions », a-t-il confié.
Enfin, le député Ibrahim Kanaan (Courant patriotique libre), s’est interrogé pourquoi la non-prorogation du mandat d’Achraf Rifi constituerait une catastrophe. Le député Ahmad Hariri (Futur) a estimé que « le 8 Mars désire un Premier ministre-scribe qui remplisse un rôle administratif » et le député Ziad Kadri a déclaré que « la démission du gouvernement donne raison au 14 Mars et à ses prises de position ».
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Les Caméléons peuvent PENCHER LA BALANCE !
SAKR LEBNAN
13 h 38, le 24 mars 2013