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Sport

Nicola Adams, première au panthéon olympique de la boxe féminine

A 29 ans, Nicola Adams (à gauche) est entré hier dans l’histoire. Chez elle.  Murad Sezer/Reuters

Au premier abord, Nicola Adams n’a pas l’air très effrayante avec son 1,64 m et ses cinquante kilos, mais attention, la Britannique a une droite d’enfer qui lui a permis de devenir la toute première championne olympique de boxe au féminin, hier aux Jeux de Londres.
Un des derniers bastions masculins est tombé pour de bon cet été dans la capitale britannique, où les femmes, gants aux poings, foulaient le ring olympique pour la première fois, plus d’un siècle après les messieurs.
Depuis que le Comité international olympique (CIO) a confirmé en 2009 que la discipline rejoindrait le programme olympique, Nicola Adams savait qu’elle avait l’occasion d’écrire l’histoire.
Son petit format qui l’autorise à combattre chez les poids mouche (-51 kg), car c’est cette catégorie qui ouvrait la chasse à l’or hier. Et pour quelques kilos de plus, l’Irlandaise Katie Taylor ne peut se targuer que d’être la première reine olympique des poids légers (-61kg) comme l’Américaine Claressa Shields, celle des moyens (-75 kg).
« C’est comme un conte de fées, c’est tout nouveau pour moi. Je rêvais de ce moment depuis que j’ai douze ans », a raconté Nicola Adams, 29 ans. « En regardant Mohamed Ali, Sugar Ray et tous les autres boxeurs qui sont entrés sur le ring et qui ont touché l’or, et me dire que moi aussi j’ai pu faire cela... Je suis sur une autre planète », dit-elle.

« Nicola ! Nicola ! »
Sourire invitant, cheveux joliment tressés en arrière, la boxeuse originaire de Leeds, qui conçoit son sport comme une partie d’échecs, n’avait plus rien à voir avec la cogneuse bondissante qui dégainait des droites en rafale quelques minutes plus tôt.
Son combat contre la Chinoise Ren Cancan, la triple championne du monde, a mis en quelques secondes la salle en ébullition, rappelant presque les chaudes nuits de Las Vegas. Surtout que la Britannique est partie à l’assaut d’entrée. Au deuxième round, elle propulsait même la Chinoise à terre d’une droite assassine, sans parvenir toutefois à l’assommer.
Si, aux Mondiaux à Qinhuangdao en Chine en mai, la salle n’avait de voix que pour son héroïne nationale, Adams comptait bien prendre sa revanche devant son public à elle sur Ren Cancan, qui l’avait privée du titre mondial. Et hier, les cris déchaînés des spectateurs, qui hurlaient « Nicola ! Nicola ! Nicola ! » en boucle, l’ont bien transcendée.
« Cela m’a clairement donné de l’énergie supplémentaire. Cela m’a poussée à sortir d’autres coups, d’autres combinaisons. Il y avait une ambiance du tonnerre, a souligné la première boxeuse en or olympique. Je ne voulais lui donner aucune chance. »
À la fin des quatre fois deux minutes de combat, avant même d’être déclarée officiellement vainqueur aux points par 16 à 7, sa domination était si nette que Nicola Adams pouvait déjà commencer à sautiller triomphalement en se tapant sur la poitrine : « Sur le podium, j’essayais de refouler mes larmes. Vous savez, j’ai dû attendre toute ma vie pour ce moment », a-t-elle conclu.
Au premier abord, Nicola Adams n’a pas l’air très effrayante avec son 1,64 m et ses cinquante kilos, mais attention, la Britannique a une droite d’enfer qui lui a permis de devenir la toute première championne olympique de boxe au féminin, hier aux Jeux de Londres.Un des derniers bastions masculins est tombé pour de bon cet été dans la capitale britannique, où les femmes, gants aux...

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