Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Les Arabes d’Israël dénoncent le « racisme » de l’État hébreu

Journée de la terre Le traditionnel rassemblement, qui commémore la mort en 1976 de six Palestiniens manifestant contre la confiscation de leurs biens, s'est déroulé cette année dans le village de Deir Hanna en Galilée.
Des milliers d'Arabes israéliens ont marqué hier le 33e anniversaire de la mort de six des leurs aux mains de la police israélienne, plaçant leur manifestation sous le signe de la lutte contre « le racisme » dont ils se considèrent victimes.
Le traditionnel rassemblement de la Journée de la terre, qui commémore la mort en 1976 de six Arabes manifestant contre la confiscation de leurs terres par Israël, s'est déroulé cette année dans le village de Deir Hanna en Galilée. Les manifestants, emmenés par des députés arabes du Parlement israélien, des maires et des dignitaires, brandissaient des drapeaux palestiniens et des bannières vertes, couleur du mouvement islamiste, ainsi que des étendards aux couleurs des différents partis politiques arabes israéliens. Ils scandaient des slogans de soutien aux Palestiniens de Gaza, où une offensive israélienne en décembre/janvier a fait plus de 1 400 morts.
Le Haut Comité de suivi, l'organisation représentative des Arabes israéliens, a placé la manifestation de cette année sous le thème de la lutte « contre le racisme et le fascisme en Israël », qui doit se doter mardi d'un des gouvernements les plus à droite de son histoire. Dans un communiqué, le Comité de suivi s'est inquiété de « la montée des phénomènes de racisme et de fascisme en Israël, qui se dépeignent sur sa politique officielle ». « Cette année, nous marquons la Journée de la terre alors que nous sommes confrontés à une érosion de la démocratie (en Israël), à une régression des droits des Arabes (...) à des menaces de transfert, au racisme et au fascisme », a dit en haranguant la foule le chef du conseil local de Deir Hanna, Raja al-Khatib. Dans des déclarations en marge de la manifestation, le député arabe Jamal Zahalqa a accusé Israël d'avoir confisqué depuis sa création « plus de 80 % des terres appartenant aux citoyens arabes ».
Descendants de 160 000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'État hébreu en 1948, les Arabes israéliens ont le droit de vote comme tous les autres citoyens israéliens et disposent d'une dizaine de députés sur un total de 120. Dans un rapport rendu public en 2003, une commission d'État avait reproché aux autorités de ne pas « faire assez pour mettre fin à la discrimination (contre la population arabe), afin de lui donner des droits égaux, ni pour imposer en son sein la loi et l'ordre ». Le Premier ministre israélien sortant, Ehud Olmert, avait à son tour reconnu en 2008 devant une commission parlementaire que les Arabes israéliens, qui représentent 20 % de la population, étaient victimes d'une « discrimination insupportable » depuis la création d'Israël.
Dans un rapport publié la semaine dernière, le Centre Mossawa pour les droits des citoyens arabes d'Israël a affirmé que le nombre d'agressions visant des Arabes en Israël est monté en flèche depuis janvier. En outre, la Compagnie nationale des chemins de fer israélienne a confirmé hier avoir informé quarante employés arabes que leur contrat ne serait pas renouvelé après avril, du fait qu'ils n'ont pas accompli de service militaire, une mesure qualifiée « d'immorale, illégale et discriminatoire » par l'Association des droits civiques en Israël.
Des milliers d'Arabes israéliens ont marqué hier le 33e anniversaire de la mort de six des leurs aux mains de la police israélienne, plaçant leur manifestation sous le signe de la lutte contre « le racisme » dont ils se considèrent victimes.Le traditionnel rassemblement de la Journée de la terre, qui commémore la mort en 1976...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut