Le ton monte. Vendredi, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que « tant que nous n’avons pas atteint une situation permettant le retour en toute sécurité des citoyens du Nord, nous ne cesserons pas les tirs vers le Liban (contre le Hezbollah) ».
Depuis le début de la guerre du 7 octobre, quelque 80.000 Israéliens ont été évacués des localités frontalières, Tel-Aviv craignant une opération d’infiltration du parti chiite. Les affrontements au Liban-Sud ne se sont quasiment pas arrêtés depuis. « Si le Hezbollah pense qu’un cessez-le-feu à Gaza conduira à un arrêt des frappes israéliennes, il se trompe », a-t-il ajouté, à l’heure où des informations de presse font état d’une trêve imminente entre Israël et le Hamas à Gaza. Lors de la dernière trêve entre ces deux acteurs, le front libanais a pourtant été compris.
Au Liban, le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a reçu à Yarzé le chef d’état-major adjoint britannique Charles Walker, accompagné de l’ambassadeur du Royaume-Uni au Liban Hamish Cowell et de l’attaché militaire de l’ambassade Lee Richard Saunders. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), les deux parties ont discuté des derniers développements au Liban-Sud et des moyens de faciliter la coopération entre les deux armées.
Dans un communiqué, le Royaume-Uni s’est félicité « du soutien apporté à l’armée libanaise depuis 2006 ». Jeudi, le secrétaire d’État britannique David Cameron était lui aussi à Beyrouth où il s’est entretenu avec le Premier ministre Nagib Mikati. Tout cela intervient à l’heure où, selon les informations de notre journal, Londres a proposé de construire des tours de surveillance le long de la frontière sud (du côté libanais), similaires aux tours britanniques construites en 2014 le long de la frontière est du Liban avec la Syrie, pour surveiller la mise en application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans une interview accordée à la chaîne LBCI, M. Cameron a appelé au retrait du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani, comme le prévoit cette résolution. De son côté, le chef du Parlement, Nabih Berry, a reçu l’ambassadeur iranien Moujtaba Amani. Les deux hommes ont évoqué « l’agression israélienne au Liban-Sud et à Gaza ».
Sur le terrain, la journée de vendredi a été marquée par un échange de tirs intense. Le village frontalier de Aïtaroun a été la cible de plus de 40 obus d’artillerie en l’espace d’une heure, ainsi que d’une frappe aérienne qui a touché une maison à la périphérie est du village, selon une source sécuritaire.
Toutefois, aucun blessé n’a été signalé. Des tirs d’artillerie israéliens ont également visé les environs de Aïta el-Chaab, Rachaya el-Foukhar, Kfarhamam, Kfar Chouba, Majdal Zoun et Tayr Harfa, entre autres localités de la bande frontalière. Des avions de guerre israéliens ont également mené une série de frappes sur Maroun el-Ras et Jabal Blat. De l’autre côté de la frontière, le Hezbollah a annoncé que ses combattants ont ciblé le site israélien de Rouaissat al-Alam dans les fermes occupées de Chebaa ainsi qu’un déploiement de forces israéliennes à proximité. La milice chiite a également revendiqué une frappe sur un déploiement de soldats israéliens dans la caserne de Zariit.
Netanyahu et lui se font photographier toujours en chemise noire sans cravate , style facho……
17 h 22, le 03 février 2024