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Liban - L’éclairage

Une visite riche en perspectives pour Aoun en Arabie saoudite

La toute première visite officielle du président Michel Aoun à l'étranger, quelques semaines seulement après son élection, débutera lundi prochain par un séjour de 48 heures en Arabie saoudite. Le 12 janvier, le chef de l'État se rendra au Qatar, puis en Égypte où il devra également séjourner deux jours. Le choix fait par le président d'inaugurer ses voyages officiels à Riyad est justifié par la série de messages politiques qu'il entend lancer en direction du monde arabe, mais plus particulièrement du Golfe.

Issu du camp du 8 Mars et soutenu par le Hezbollah durant toute la période de sa candidature, Michel Aoun, dont l'élection n'a été possible qu'après avoir bénéficié d'un soutien tout aussi solide de la part des Forces libanaises puis du courant du Futur, souhaite d'abord démontrer à ses interlocuteurs du Golfe qu'il n'est pas l'homme du Hezbollah comme certains seraient tentés de le croire. Il n'est pas non plus politiquement lié au seul camp du 8 Mars, encore moins à l'axe iranien allié du parti chiite, comme le fait remarquer une source ministérielle.
Selon elle, M. Aoun a pu accéder au poste de président grâce non seulement à son allié chiite ou aux Forces libanaises qui ont avalisé sa candidature à mi-chemin, mais surtout à la faveur d'une entente conclue entre l'ensemble des parties en présence qui a en même temps permis le retour à la tête du gouvernement du chef du courant du Futur, Saad Hariri.

Ainsi, le message principal que le président cherchera à véhiculer auprès de ses interlocuteurs arabes, et plus particulièrement saoudiens, est celui de la latitude de manœuvre dont il bénéficie désormais en tant que président de la République et arbitre suprême appelé à rester à égale distance de toutes les parties en présence, mais aussi des axes respectifs dont relèvent ces parties.
Autrement dit, souligne une source ministérielle, Michel Aoun fera clairement entendre qu'il a désormais les mains libres, n'étant lié par aucun obstacle, aucune limite ou condition préalable. En tant que président, il jouit de la liberté de prendre les initiatives qui, à ses yeux, peuvent exclusivement servir l'intérêt national.

La visite de M. Aoun au royaume saoudien peut également être placée sous le signe de la reconnaissance envers Riyad qui a facilité son accès à la présidence. En contrepartie, le chef de l'État entend faire preuve d'ouverture en direction du Golfe par le biais du « portail » saoudien.
D'ailleurs, assure la source ministérielle, M. Aoun a déjà envoyé plusieurs indications en ce sens en entamant son mandat sous le signe de la prise de distance du Liban par rapport aux crises et conflits dans la région.

Les visites de félicitations effectuées à Baabda par un certain nombre de responsables étrangers, parfois issus d'États rivaux, tels que l'Arabie saoudite, l'Iran, la Syrie, la France, sont une preuve que le nouveau président a réussi à placer d'ores et déjà son nouveau mandat au-dessus de la mêlée loin de la politique des axes, en consacrant le principe de l'indépendance dans le processus de la prise de décision, loin de toute influence étrangère.
M. Aoun espère également, à travers sa visite à Riyad, assainir les relations bilatérales avec l'ensemble des États du Golfe, de sorte à encourager le retour des touristes et investisseurs à Beyrouth, et à susciter de nouveau l'intérêt de ces pays à soutenir le Liban comme par le passé.

Des sources ministérielles s'attendent d'ailleurs à un geste de bonne intention de la part du royaume wahhabite qui pourrait relancer l'aide de 3 milliards de dollars promise à l'armée et aux forces de sécurité que l'Arabie saoudite avait décidé de suspendre il y a un an en signe de protestation contre les prises de position hostiles à son égard inspirées par le Hezbollah.
En même temps, poursuit la source ministérielle, M. Aoun aspire à restituer au Liban son « rôle historique d'avant-garde », un rôle qu'il sera d'autant plus à même de remplir qu'il se trouve, du fait même de ses relations avec plusieurs parties issues d'axes politiques opposés, dans une position de médiateur en puissance.

La visite du chef de l'État au royaume wahhabite servira ainsi à lui fournir les armes nécessaires l'habilitant à jouer un rôle local, mais aussi international, de premier rang.
Au plan interne, M. Aoun se trouve en effet à un point de convergence des intérêts de deux parties rivales, les Forces libanaises et le Hezbollah, entretenant avec l'une et l'autre des relations solides consacrées, d'une part, par une déclaration d'intentions et, d'autre part, par un document d'entente signé avec le parti chiite. Autant d'atouts qui pourraient habiliter le chef de l'État à dresser un pont entre les deux formations, contribuant ainsi à leur rapprochement.

Dans certains milieux politiques, on constate d'ailleurs une atténuation relative des tensions qui existaient entre les deux partis, et une volonté d'ouverture certaine sans qu'ils renoncent pour autant à leurs principes et projets politiques respectifs. Un progrès à mettre certainement sur le compte de l'intérêt national mutuel, un dénominateur commun autour duquel les deux formations pourraient se retrouver.
M. Aoun et derrière lui le Courant patriotique libre auront ainsi réussi à concocter des alliances locales avec les composantes du 8 Mars et celles du 14 Mars, ainsi qu'avec les axes respectifs sur lesquels ils s'alignent aux plans régional et international. C'est la valeur ajoutée que le nouveau président entend mettre à profit, ambitionnant de jouer à l'avenir un rôle de médiation entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

 

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commentaires (4)

CONSACRER L,APPARTENANCE DU LIBAN A LA FAMILLE ARABE !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 29, le 06 janvier 2017

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Commentaires (4)

  • CONSACRER L,APPARTENANCE DU LIBAN A LA FAMILLE ARABE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 29, le 06 janvier 2017

  • NOTRE PHARE AOUN FAIT AUX BENSAOUDS UNE FLEUR À CES BEnsAOUDS qui s'enrichiront de SA VISITE OUI ! !!!

    FRIK-A-FRAK

    15 h 46, le 06 janvier 2017

  • Riche en perspectives ...? et pour qui ..? c'est loin d'être une évidence ....!

    M.V.

    12 h 07, le 06 janvier 2017

  • Le bigaradier a "mutilé" la Cédraie ! Il a repris son Zajal habituel, et son thème que le souffle Cédraie ne mérite d’être commenté par la dame pleine de sagesse qu’il est ; et que cet air Sain n’est qu’un à la mode pour coterie "snobe" ! Mais, ne pouvant s’en débarrasser, il se remet à battre la dérbakéhhh, car le "caporalisé" ne joue que d’un seul instrument dans ces cacophonies anti-Cédraie : sa grosse caisse à peau de chèvre ! Le Petit caporal fulmine donc d’anti-intellectualisme Cédraie ! Mais le public est pris du désir de voir ce Djinn Sain, désir d’autant + vif que boSSfâïr menace de dicter à ce Cèdre la seule ligne "légitime?" à suivre : Et c’est, là, où l’intelligence Populaire éclatera…. Qui, elle, mijote sa revanche contre les Oranginés gominés (h)amers qui se targuent de faire disparaître d’un souffle, comme bulles de savon d’Alep ; mahééék ; la Révolution menée par les fruits du Sacrifice plein d’abnégation : Résultat de ces combats du don de soi de cette Cédraie qui avait, elle, protesté contre ce talus de boSSfééérs où elle y voyait déjà un terrain infesté. La Cédraie rompra le silence, se fera New Cédraie et ; diversion inouïe ; voilà qu’il vient à "l’esprit?" des boSSfâïrs bavards que cette New ne doit point être 1 pâture pour le public ! Et préviennent qu’il est "malhonnête!" ; yîîîh ; de faire entrer l’intelligence de ces Sains éhhh Cédraies et ce, non pour le public éclairer, mais pour atteindre des buts sains Non-orangés ; yâââï ; "inavoués" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 49, le 06 janvier 2017

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