Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Après le discours de Nasrallah, c’est la trêve entre les FL et le Hezbollah

La scène politique, surtout au niveau de l'axe Haret Hreik-Meerab, verra-t-elle prochainement se traduire les messages positifs lancés par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors de sa dernière prestation télévisée, durant laquelle il a reconnu pour la première fois le poids des Forces libanaises (FL) sur la scène chrétienne ? Ou bien ces propos, auxquels les FL ont répondu positivement, ne visent-ils qu'à distiller un climat d'optimisme dans une volonté de préserver la stabilité avec le début du nouveau mandat ?
S'agit-il de messages qui augurent d'une nouvelle étape, durant laquelle le Hezbollah établira des ponts avec l'ensemble des composantes libanaises, dont les FL ?

Pour des sources proches de Meerab, ces messages montrent qu'il existe aujourd'hui un point de rencontre au niveau des prises de position, avec l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, qui pourraient s'étendre au gouvernement et à la loi électorale. Quand bien même ils ne règlent pas le problème de fond stratégique, ce fossé qui sépare le Hezbollah des FL sur la question des options fondamentales, de la neutralité du Liban et du monopole de la violence légitime, auxquels le parti de Samir Geagea reste solidement amarré... Qu'à cela ne tienne, ces points de convergence pourraient conduire à une trêve sur ces questions conflictuelles pour ne pas porter atteinte au nouveau mandat, mais sans qu'aucun des deux partis ne révise ses options. Dans ce cadre, Hassan Nasrallah a surtout voulu installer un climat favorable à la détente pour permettre au mandat Aoun de prendre son élan et faciliter, partant, la formation du cabinet – sans plus. Un point sur lequel les FL, soucieuses de préserver la stabilité du pays et de permettre au tandem Aoun-Hariri de se mettre à l'ouvrage, retrouvent le parti chiite.

La joute autour des grandes options est donc suspendue pour faciliter la mission du président de la République, soulignent ces sources FL, précisant que Meerab souhaite assurer, ce faisant, l'établissement d'un espace de dialogue calme et constructif autour de la loi électorale. L'échange de messages positifs entre le Hezbollah et les FL constitue donc un projet de gestion de crise pour l'heure. Les deux partis souhaitent mettre fin à la querelle interne. Les FL n'entendent ainsi plus critiquer, pour l'heure, le Hezb sur sa participation à la crise syrienne. Le président Aoun en avait d'ailleurs formulé la demande à Samir Geagea. Le parti chiite, lui, trop préoccupé par ses aventures transfrontalières, souhaite apaiser la scène interne et éviter les polémiques sur ses armes. L'absence de conflit avec Meerab lui permet de réaliser cet objectif et d'empêcher ainsi un tandem FL-Futur de trop entourer, en jouant sur les antagonismes avec Haret Hreik, le chef de l'État. Partant, en temps dû, la question de l'arsenal du parti chiite sera abordée dans le cadre de l'élaboration d'une stratégie de défense. Une solution sera de légaliser ces armes, comme cela a été le cas pour le Hached el-Chaabi en Irak ou les houthis au Yémen. Cela n'empêchera certes pas le cabinet Hariri, sur base du discours d'investiture de Michel Aoun, d'adopter la politique de distanciation et de dépasser le triptyque armée-peuple-résistance.

Dans ce cadre, des sources proches du 14 Mars relèvent les derniers propos du président syrien Bachar el-Assad concernant l'extension du brasier syrien au Liban, qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires libanaises – comme si dix ans ne s'étaient pas écoulés et qu'Assad était encore au meilleur de lui-même, capable d'imposer sa volonté au pays du Cèdre et d'en user comme une carte de négociations avec Washington. Le président syrien tente-t-il de prouver que le Liban est toujours sous sa tutelle ? S'agit-il d'un message adressé au président Aoun ? Ou bien à Téhéran, pour rappeler que le Liban est, aux yeux du Baas, l'espace vital de la Syrie, pas de l'Iran ?

 

Lire aussi 

Frangié s’adresse à Aoun par le biais de Bkerké et de Aïn el-Tiné

Pour mémoire

On se rapproche de l'heure « H » ; Hariri joue l'optimisme

 

Nasrallah appelle à une formation du gouvernement « le plus rapidement possible »

 

La scène politique, surtout au niveau de l'axe Haret Hreik-Meerab, verra-t-elle prochainement se traduire les messages positifs lancés par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors de sa dernière prestation télévisée, durant laquelle il a reconnu pour la première fois le poids des Forces libanaises (FL) sur la scène chrétienne ? Ou bien ces propos, auxquels les FL ont...

commentaires (3)

ENTRE APPARTENANCE NATIONALE ET NON APPARTENANCE L,ESPACE EST IMMENSE...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 49, le 13 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • ENTRE APPARTENANCE NATIONALE ET NON APPARTENANCE L,ESPACE EST IMMENSE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 49, le 13 décembre 2016

  • A chacun sa place et les vaches seront bien gardées.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 04, le 13 décembre 2016

  • “L'esprit, c'est comme l'argent : on en a en général aux dépens d'autrui.” de Claude Roy Extrait de Les rencontres des jours

    FAKHOURI

    09 h 36, le 13 décembre 2016

Retour en haut