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À La Une - Terrorosme

En France, trois femmes radicalisées présentées à la justice pour un projet d'attentat

Un adolescent de 15 ans, soupçonné de vouloir passer à l'action avec une arme blanche, a également été présenté aux juges lundi, deux jours après son arrestation à Paris.

Rachid Kassim, un jihadiste français du groupe Etat islamique (EI), connu pour avoir téléguidé des attaques depuis la zone irako-syrienne, aurait influencé le commando de femmes radicalisées soupçonnées d'avoir voulu préparer un attentat. Photo AFP

La justice française s'est concentrée lundi sur le cas de trois femmes radicalisées soupçonnées d'avoir voulu préparer un attentat sous l'influence d'un jihadiste français du groupe Etat islamique (EI), connu pour avoir téléguidé des attaques depuis la zone irako-syrienne, selon les enquêteurs.

Inès Madani, 19 ans, Sarah H., 23 ans, et Amel S., 39 ans, ont été présentées lundi aux juges en vue d'être mises en examen (inculpées) après la découverte près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz. Elles avaient été interpellées jeudi soir dans le sud-est de Paris par la police.

La menace ne retombe pas dans le pays, frappé depuis 2015 par une série d'attentats ayant fait 238 morts. Un adolescent de 15 ans, soupçonné de vouloir passer à l'action avec une arme blanche, a également été présenté aux juges lundi, deux jours après son arrestation à Paris. Il était assigné à résidence depuis avril pour sa radicalisation.

 

(Lire aussi : Dans les réseaux jihadistes, les femmes endossent le rôle mortel)

 

Point commun à ces deux dossiers, pensent les enquêteurs: les contacts entretenus sur internet par ces femmes et par ce mineur avec Rachid Kassim, 29 ans, un Français qui téléguide ses émules via Telegram.
Ce réseau de messagerie crypté, dont les forums de discussion ne sont accessibles que sur invitation, est considéré aujourd'hui comme l'un des moyens de communication préférés des jihadistes.

Selon les enquêteurs, Rachid Kassim aurait inspiré, de manière plus ou moins directe, les récentes attaques contre un couple de policiers en région parisienne, en juin, et contre un prêtre dans une église normande fin juillet. Pour l'attentat de Normandie, "c'est lui qui a mis en contact les deux tueurs et donné les consignes", affirment notamment des sources proches de l'enquête.

Rachid Kassim, propagandiste très actif du groupe EI, parti de France en 2012 sur les terres du jihad, appelle depuis plus de six mois ses quelques 330 abonnés Telegram au meurtre, en détaillant modes opératoires et objectifs à attaquer. Ses messages se répandent via des dizaines de groupes pro-EI qui les relaient.

 

(Lire aussi : Les attentats terroristes se suivent, mais ne se ressemblent pas)

 

'Menace maximale'
La menace d'attentats jihadistes visant la France est "maximale", a de nouveau averti dimanche le Premier ministre Manuel Valls, en assurant que des attentats étaient déjoués "tous les jours". Le chef du gouvernement a également porté à environ 15.000, contre environ 10.000 jusqu'à présent, l'estimation du nombre de personnes radicalisées en France.

Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que les trois femmes, après l'échec de l'attaque à la voiture piégée, comptaient passer à l'action: le commando entendait "clairement (...) commettre un attentat", a déclaré vendredi le procureur François Molins.

Ces trois femmes, dont les deux plus jeunes étaient connues des services pour leur radicalisation et leur volonté de rejoindre la Syrie, envisageaient notamment de frapper des gares de Paris et de sa région. Elles prévoyaient de se procurer des ceintures explosives ou de lancer des voitures contre des bâtiments, selon des sources proches de l'enquête.

 

(Lire aussi : La gestion de la menace sécuritaire, ou les leçons non tirées d’un échec)

 

Les policiers ont trouvé au domicile de l'une d'entre elles sept bouteilles en verre, "ce qui pourrait s'apparenter à des mèches artisanales en papier" et dans son véhicule "deux jerricans de cinq litres avec des résidus de carburant", a détaillé le procureur.

Lors de son interpellation, l'une des trois femmes radicalisées, Sarah H. a attaqué l'un des policiers en lui assénant un coup de couteau, le blessant à l'épaule. Inès Madani s'est lancée sur un autre fonctionnaire, couteau à la main, avant d'être blessée par le policier.

Samedi, une première suspecte, Ornella Gilligmann, 29 ans, une convertie radicalisée, avait été écrouée dans l'enquête sur la voiture remplie de bonbonnes de gaz. D'après son récit, elle a échoué à mettre le feu au véhicule avec Inès Madani, avant de fuir à la vue d'un homme pris pour un policier en civil. Les modalités de l'attaque à la voiture piégée correspondent aux consignes dispensées par Rachid Kassim via internet.

 

 

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commentaires (1)

Et quand des femmes se font sauter , pardon je veux dire exploser , qu'est ce qu'on leur promet à elles au paradis ??? non !!! ne me dites qu'elles aussi ....c'est pas des lesbiennes quand même !!! non !!!!

FRIK-A-FRAK

18 h 43, le 13 septembre 2016

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Commentaires (1)

  • Et quand des femmes se font sauter , pardon je veux dire exploser , qu'est ce qu'on leur promet à elles au paradis ??? non !!! ne me dites qu'elles aussi ....c'est pas des lesbiennes quand même !!! non !!!!

    FRIK-A-FRAK

    18 h 43, le 13 septembre 2016

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