Le président du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, est revenu samedi sur la représentativité des ministres chrétiens du gouvernement, affirmant que ces derniers ne représentent que 6 % de l'électorat chrétien, alors que les communautés chrétiennes sont « l'une des composantes essentielles du pays ». Il en a induit que le gouvernement n'est pas « en conformité avec le pacte de vie commune » conclu au moment de l'indépendance.
S'exprimant à Amioun, au cours d'un meeting célébrant l'anniversaire de la naissance du Grand Liban (1er septembre 1920), M. Bassil s'est interrogé sur le sens de cette « conformité au pacte ». « Est-ce un contrat social ? s'est-il interrogé, est-ce le fait que personne ne cherche à gommer l'autre ou le dissoudre ? » Sans clairement répondre à ces questions, il a affirmé que cette conformité signifie une sorte « d'égalité civique » dans l'exercice du pouvoir politique.
« Nous sommes un courant laïc, a poursuivi M. Bassil, et nous voulons un État de ce type. Mais nous baignons dans ce régime confessionnel haïssable et le monde entier se communautarise... »
« Nous regrettons que les gens se battent et s'entre-tuent au nom de la religion, a-t-il déclaré. Nous pensons que seul le vivre-ensemble est en mesure de redresser la situation et que notre pacte national peut servir de modèle à tout l'Orient. C'est aujourd'hui le rôle du Liban, et personne ne devrait se permettre de porter atteinte au pacte qui est ce modèle de coexistence. »
Et M. Bassil de rejeter tout autre choix, notamment celui de la partition du Liban. « Nous n'avons d'autre choix que l'unité nationale, a-t-il enchaîné, et, là, interrogeons-nous sur le fait de savoir pourquoi la plupart des Libanais se demandent si le Liban est bien leur patrie ? Pourquoi beaucoup se demandent si leurs enfants ont un avenir ici ? C'est que ce pays repose sur la notion d'équilibre qui débouche sur le concept de démocratie consensuelle qui ne marginalise et n'exclut personne. Ce qui ne veut pas dire, bien entendu, qu'on ne peut dire non à rien, ou que l'unanimité nationale doit se faire sur tous les sujets, mais 6 %, quand même ! Même Ghazi Kanaan ne l'a pas fait ! »
Et Gebran Bassil de conclure son raisonnement en affirmant qu'entre 1990 et 2005 les chrétiens du Liban ont été exclus et marginalisés de la vie politique, mais, cette « équation », le CPL a décidé de « la détruire ».
« Désormais, entre le CPL et cette équation, c'est une lutte à mort. Il n'y a pas de demi-État. C'est ou l'État, ou son absence », a-t-il conclu.
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S,IL GARDAIT LE SILENCE... ET COMPRENAIT QUE SON BEAU-PERE, LUI ET LE CPL ONT SERVI ET SERVENT ENCORE DE PARAVENTS ET QUE SES FANFARONNADES DE PRETENDUS REPRESENTANTS DES CHRETIENS N,EST QU,UNE RIGOLADE !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 14, le 06 septembre 2016