Soutien nominal du Hezbollah aux aounistes

Le Hezbollah a volé hier, nominalement, au secours de son allié chrétien, le bloc aouniste, qui a boycotté la séance du Conseil des ministres tenue un peu plus tôt dans la journée, tout en s'abstenant de se solidariser avec lui dans les faits, ses ministres ayant, eux, participé à la réunion.
Les aounistes entendaient protester notamment contre la décision attendue, à la mi-septembre, de reporter une fois de plus le départ à la retraite du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
« Nous appelons toutes les composantes du gouvernement à faire attention à l'une des formations essentielles du pays qu'il est impossible de marginaliser », a déclaré le député Hassan Fadlallah à l'issue de la réunion du bloc parlementaire du Hezbollah, sous la présidence du député Mohammad Raad. « Le gouvernement ne peut pas continuer son action sans le Courant patriotique libre (CPL), de même la vie politique ne peut se stabiliser sans le CPL », a-t-il poursuivi.
Le bloc du Hezbollah a par ailleurs imputé aux « saboteurs du courant du Futur » la responsabilité de la paralysie du pays, les accusant d'« attendre les instructions de l'étranger ». Il a estimé que « la crise politique a atteint un stade extrêmement dangereux, qui menace d'effondrement la structure étatique et nécessite un sens élevé de responsabilité nationale ».
Il n'a pas manqué de dénoncer, de plus, « la lenteur suspecte de la justice » dans l'affaire de l'Internet illégal, « alors que la vérité a été révélée et que les parties responsables ont été identifiées ».
Sur le plan régional, le parti de Dieu a mis en garde « contre les visées du plan américain qui menace la région d'effritement... et l'unité des peuples de la nation », précisant que « le terrorisme takfiriste (jihadiste) est un outil du plan américain ».