Les immondices ne s’entasseront pas à nouveau dans les rues, affirme Chehayeb

Le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, a affirmé hier que « les déchets ne s'entasseront pas à nouveau dans les régions dans lesquelles opère Sukleen, mis à part le Chouf et quelques régions de Aley ». « Mais nous nous occupons de ce problème », a-t-il assuré, au cours d'une tournée d'inspection des travaux d'aménagement de la décharge de Costa Brava.

Rappelons que le dernier plan de gestion des déchets en date, adopté en mars dernier par le gouvernement, n'englobe pas ces régions. Il repose principalement sur la construction de deux grandes décharges côtières à Costa Brava et à Bourj Hammoud-Jdeidé. « Le contrat avec cette région a été signé », a précisé M. Chehayeb.

« Les déchets n'envahiront plus les rues, ni la capitale, ni le littoral, ni les cazas englobés dans le plan de gestion des déchets ménagers », a-t-il encore insisté, notant que c'était une bonne chose d'entamer les travaux parallèlement à l'ouverture des plis de l'appel d'offres. « Le facteur temps est très important, notamment dans une région ouverte sur le Sud », a souligné M. Chehayeb, expliquant que les travaux devraient être accomplis d'ici à la fin de l'automne, « le brise-lames aura alors atteint les sept mètres de haut ».

(Repère : Liban : retour sur un an de crise des déchets)

Le ministre de l'Agriculture a en outre évoqué les informations rapportées dans certains médias, selon lesquelles « la couleur de l'eau de mer a changé dans le périmètre des travaux en raison du lavage du sable ». « Comme vous pouvez le constater, les courants marins vont du sud au nord, a indiqué M. Chehayeb. Or c'est au sud du chantier que l'on décèle la couleur jaune. Donc il faut chercher ailleurs la cause du changement de la couleur de l'eau de mer. »

« Nous sommes fiers du travail qui a été accompli ici », a-t-il repris, soulignant que quelque 800 camions entrent au quotidien sur le site. « Le travail va bon train et cela est très important », s'est félicité M. Chehayeb, annonçant que le stockage des déchets dans la première cellule débutera dans quelques jours. Il a en outre souligné que le travail dans la deuxième cellule a commencé.

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Interrogé sur les raisons pour lesquelles la compagnie de Jihad el-Arab a commencé les travaux avant la signature du contrat avec l'État libanais, M. Chehayeb a évoqué une directive du Premier ministre suivant laquelle la compagnie qui remporte l'appel d'offres doit entamer le travail avant que le contrat ne soit signé, pour gagner du temps.

Rappelons que l'appel d'offres pour la construction de la décharge de Costa Brava a été effectué deux fois. Dans les deux cas, la compagnie de Jihad el-Arab a remporté l'appel d'offres contre cinq autres compagnies, à plus de 11 millions de dollars de différence entre la première offre et la seconde. La reprise de l'appel d'offres est survenue après une comparaison des prix avec celui de la décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé.

La question des prix a également été soulevée hier durant la tournée. Ainsi, répondant à une question sur la différence de prix entre les deux appels d'offres remportés par la même compagnie, M. Chehayeb a donné deux explications : l'une relative aux constructions en mer qui avaient déjà commencé et la seconde en relation avec « la nécessité d'en finir avec ce problème au risque de retomber dans la crise ». Il a ajouté que six compagnies avaient présenté des offres et que Jihad el-Arab avait gagné avec une différence de 163 000 dollars du prix proposé dans l'offre la plus proche. Il a assuré qu'à l'avenir, il y aura un contrôle exercé par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et une supervision des contrats. « Il ne faut pas se laisser aller au doute parce que le problème des déchets doit être résolu dans le pays », a-t-il conclu.

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