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Liban

Concert de la Résistance libanaise pour marquer le 30e anniversaire de l’élection de Béchir Gemayel à la présidence

Plusieurs milliers de personnes ont pris part hier, à Achrafieh, à un concert de chants militaires marquant l’histoire de la résistance chrétienne lors de la guerre du Liban.

Nadim Gemayel, député d’Achrafieh: « Béchir voulait un État de droit et une armée forte. » Photo Sami Ayyad

Patricia KHODER

Les Forces libanaises, qui ont représenté une importante tranche des chrétiens durant la guerre du Liban, ont une histoire dont ils sont fiers. Une histoire avec ses hauts, ses bas, sa résistance, ses luttes, ses victoires et parfois son horrible défaite. C’est surtout une histoire de résistance qui a permis, des années plus tard – en temps dû –, le déclenchement de la révolution du Cèdre.
Hier, c’est ce message que la Fondation Béchir Gemayel a voulu mettre en avant avec le concert qui a été organisé au stade des lazaristes à Achrafieh à l’occasion du trentième anniversaire de l’élection du chef des Forces libanaises, Béchir Gemayel, à la tête de l’État libanais.
C’était le 23 août 1982. Gemayel devait être assassiné 21 jours plus tard, à Achrafieh, dans son propre fief, au siège du parti Kataëb.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées donc pour prendre part à un concert intitulé « Vous êtes toujours là et vous êtes aujourd’hui les vainqueurs ». Sur fond de chants de guerre, « les hymnes de la résistance », retraçant l’histoire des Forces libanaises, des discours de Béchir Gemayel et des images de fronts, de combats et d’entraînements ont été projetés.
Et une foule en liesse a applaudi un homme assassiné il y a trente ans.
Dans les discours choisis par la Fondation Béchir Gemayel, le chef des Forces libanaises et ensuite le président élu, défendait sa conception du Liban, un pays où les chrétiens ne sont pas menacés et où les diverses communautés devraient vivre en paix. Il parlait de son rêve d’édifier un État de droit où tous les citoyens sont égaux et où l’armée est forte.
Béchir Gemayel évoque aussi la Syrie, un État qui fait face à des problèmes entre les alaouites et les sunnites, et à la guerre civile. Il critique le régime Assad qui bombarde ses propres citoyens à Homs et à Hama, comme il le fait au Liban. Il parle des changements qui auront inévitablement lieu au Moyen-Orient.
Le chef de la milice devenu président avait donné de l’espoir et de la confiance en un avenir meilleur a des dizaines de milliers de chrétiens. Et hier, ceux qui ont pris part au concert ou ceux qui sont restés devant leur télévision se sont souvenus du passé... en chantant.
Parmi l’assistance, de nombreux députés et des personnalités de toutes les composantes du mouvement du 14 Mars.

L’avenue Béchir Gemayel au cœur de Beyrouth
« Pour ce trentième anniversaire, il est nécessaire de marquer que Béchir Gemayel voulait l’édification d’un État fort et souverain. Il voulait renforcer l’armée, l’administration et mettre un terme à la corruption », a souligné; dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, le député d’Achrafieh, Nadim Gemayel.
« Il faut se souvenir aussi de notre victoire. Il y a trente ans, avec l’élection de Béchir à la présidence, les Forces libanaises avaient gagné », a-t-il ajouté. En réponse à une question, il a noté que « ces hymnes avaient donné de la foi et de l’espoir à beaucoup de combattants. Ce ne sont pas des hymnes de guerre, mais des chants de la résistance ».
Il a également indiqué que « la dernière partie du concert présente des chants nationaux qui ne sont pas propres aux Forces libanaises. Ceci est pour mettre l’accent sur le fait que Béchir Gemayel est passé de la résistance libanaise à l’État ».
Lors de cette dernière partie, ce sont les images des manifestations qui avaient eu lieu après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, notamment celle du 14 mars 2005, ainsi que les portraits des personnalités assassinées durant cette période qui ont été projetés.
À la question de savoir quels sont les événements prévus pour commémorer le trentième anniversaire de l’assassinat de Béchir Gemayel, le député de Beyrouth a indiqué qu’une avenue du centre-ville, allant de la rue de Damas, au niveau de l’église Saint-Paul des arméniens-catholiques, jusqu’à l’immeuble an-Nahar portera désormais son nom.
« Un documentaire sur Béchir Gemayel sera présenté dans les mois à venir. La fondation qui porte le nom du président assassiné inaugurera plusieurs projets de développement, notamment à Achrafieh », a-t-il souligné en conclusion.
Patricia KHODERLes Forces libanaises, qui ont représenté une importante tranche des chrétiens durant la guerre du Liban, ont une histoire dont ils sont fiers. Une histoire avec ses hauts, ses bas, sa résistance, ses luttes, ses victoires et parfois son horrible défaite. C’est surtout une histoire de résistance qui a permis, des années plus tard – en temps dû –, le...

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