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Liban - Réactions

L’opposition condamne violemment la tentative d’attentat et se solidarise avec le député du Batroun

Les milieux politiques et populaires ont été secoués hier par la tentative d’assassinat de Boutros Harb.
Toute la classe politique est entrée en contact avec le député Harb, soit par téléphone comme le chef de l’État, le président de la Chambre, le Premier ministre Nagib Mikati qui se trouve en Allemagne, le chef du courant du Futur Saad Hariri et le mufti Mohammad Rachid Kabbani, soit en lui rendant visite directement comme le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel et les piliers du 14 Mars, dont le chef des Kataëb Amine Gemayel. Le secrétaire d’État américain adjoint Jeffrey Feltman a aussi appelé Harb, ainsi que l’ambassadrice de l’Union européenne au Liban et la plupart des ministres (Justice, Information, Défense...). D’Allemagne, le ministre de l’Environnement Nazem el-Khoury a téléphoné au député du Batroun, relevant que cette tentative  « coïncide avec les efforts du président Sleiman de sortir le Liban de la crise dans laquelle il se débat ».
La condamnation est unanime. Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel, qui se sent particulièrement concerné par tout ce qui trouble la sécurité, s’est rendu au domicile du député Harb et a déclaré qu’il s’agit d’un indice du retour du terrible plan qui vise le Liban à travers tous ses hommes. Charbel a encore affirmé que les services de sécurité assument pleinement leurs responsabilités dans la recherche et l’identification des coupables ainsi que dans la prévention d’autres actes de ce genre. Il a toutefois précisé que les services ne peuvent pas garantir à cent pour cent la stabilité, invitant les citoyens à les aider en signalant tout corps suspect.

Hariri et « le chaos... »
De son côté, Saad Hariri a publié un communiqué dans lequel il a estimé que cet acte criminel confirme que le risque d’assassinats politiques est revenu sur la scène libanaise. « Les informations reçues montrent que la partie qui a exécuté l’opération a la capacité de se déplacer, d’exécuter et de disparaître. Ce qui pose d’importantes questions auxquelles, précise le communiqué de l’ancien PM, les autorités politiques et sécuritaires doivent fournir des réponses claires. » Tout en exprimant sa solidarité avec « le frère et l’ami Boutros Harb », M. Hariri a affirmé qu’avec ses alliés du 14 Mars, « il ne se rétractera pas et qu’il continuera à appuyer l’État et son autorité », tout en rejetant toutes les formes de chaos sécuritaire et d’intimidation armée visant la stabilité nationale. Saad Hariri a conclu en disant : « Le pouvoir et le gouvernement ont la responsabilité de restaurer le prestige de l’État qui a été largement entamé ces dernières semaines. Ils doivent aussi présenter des excuses pour le chaos armé qui permet à ceux qui veulent s’en prendre au Liban de disposer de son sort et de son avenir. »
De son côté, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a commenté la tentative d’assassinat contre Boutros Harb en précisant qu’il est inacceptable que depuis 2005 jusqu’à aujourd’hui, des dizaines de tentatives d’assassinats et d’assassinats se produisent et visent uniquement des personnalités du 14 Mars...

L’ambassade US
Le chef du bloc parlementaire du Futur Fouad Siniora a violemment condamné la tentative d’assassinat qui intervient à un moment extrêmement délicat, alors que le pays connaît des circonstances exceptionnelles à plus d’un niveau. Le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice Robert Ghanem a estimé que la tentative d’assassinat « ne vise pas seulement cheikh Boutros, mais l’ensemble du pays ». Il a aussi souligné le fait qu’il ne peut y avoir de sécurité par la négociation et l’entente, ajoutant qu’il ne peut y avoir de sécurité sans autorité de l’État. Les députés Atef Majdalani, Nabil de Freige et Ziad Kadri se sont rendus au domicile de Boutros Harb pour lui témoigner leur solidarité et condamner la tentative d’assassinat, relevant au passage le procédé utilisé : une agression en plein jour avec des méthodes miliciennes, qui montre une fois de plus l’état d’insécurité qui règne au Liban. Tout en refusant de porter des accusations précises, Nabil de Freige s’est demandé si Boutros Harb est en train d’envoyer des armes en Syrie pour être ainsi visé...
De leur côté, le parti Kataëb et le Mouvement du Renouveau démocratique ainsi que le Mouvement de l’indépendance (Michel Moawad) ont aussi violemment condamné la tentative d’assassinat. Idem pour les députés Nayla Tuéni, Nadim Gemayel, Tammam Salam et Imad Hout, de la Jamaa islamiyya, sans oublier le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
Enfin, l’ambassade des États-Unis au Liban a publié un communiqué dans lequel elle a violemment condamné « ce qui semble être une tentative d’assassinat visant le député Boutros Harb ». L’ambassade a invité les autorités à coopérer totalement avec le TSL, notamment en arrêtant ceux dont les noms figurent dans l’acte d’accusation et en assurant les fonds nécessaires pour financer le tribunal. L’ambassade des États-Unis a réitéré son « appui fort » à l’action du TSL, ajoutant que le Liban et la communauté internationale ont voulu mettre un terme à l’impunité dans les assassinats politiques en créant le TSL. Le communiqué invite enfin le gouvernement « à mener une enquête précise sur cette tentative ».
Toute la classe politique est entrée en contact avec le député Harb, soit par téléphone comme le chef de l’État, le président de la Chambre, le Premier ministre Nagib Mikati qui se trouve en Allemagne, le chef du courant du Futur Saad Hariri et le mufti Mohammad Rachid Kabbani, soit en lui rendant visite directement comme le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel et les piliers du 14...
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