Rechercher
Rechercher

Liban

Inauguration d’une faculté des langues à l’USJ en présence du président de la Chambre

Le développement du multilinguisme dans le monde a encouragé l’USJ à investir dans une branche d’études en pleine expansion et à créer sa 13e faculté consacrée aux langues.

M. Berry saluant l’audience, sous l’œil méfiant d’un garde du corps. Photos Michel Sayegh

L’empire linguistique libanais s’est enrichi hier d’un nouveau joyau : la faculté des langues (FDL), treizième faculté de l’USJ. La FDL a été officiellement lancée au cours d’une cérémonie organisée sur le campus des sciences humaines de l’USJ et placée sous le patronage de Nabih Berry, président de la Chambre, ce qui a donné à la cérémonie un caractère quelque peu inaccoutumé.


La FDL a pour objectif de former les étudiants aux métiers des langues qui se multiplient grâce au foisonnement linguistique et à la multiplicité des activités paralinguistiques dans différents domaines (banque, hôtellerie, commerce, publicité, etc.).


Dans son discours d’ouverture, le recteur de l’USJ, le Pr René Chamussy s.j., a insisté sur l’importance de cet événement pour une université « vieille de plus de 137 ans qui n’en finit pas de se développer et de muter de telle sorte que la communauté universitaire qui l’habite soit vraiment de son temps, disponible pour tant de tâches exigées en ces années de grande mondialisation ».


« C’est dans cette perspective qu’elle a décidé de créer une nouvelle faculté, la faculté des langues », a-t-il ajouté.
La nouvelle faculté a pour mission de réaliser le « rêve des langues qui permettent de communiquer, de devenir transparents, d’élaborer avec les autres, hors frontières, beaucoup de belles choses », a-t-il conclu.

Langues et universalité
Prenant la parole à son tour, M. Franz Baumann, sous-secrétaire général au département des affaires de l’assemblée générale et des services de conférence (DGACM) de l’ONU, a affirmé que si la coexistence des six langues officielles de l’ONU symbolise l’universalité de cette prestigieuse organisation, il n’en demeure pas moins que « les innombrables défis que doit relever le personnel des services linguistiques de l’ONU nécessite le plus haut niveau de compétence, de perfectionnement et de dévouement ».


Quant à M. Nabih Berry, il a pris la parole pour insister sur l’importance d’un tel projet. Il a demandé aux responsables universitaires, au nom du principe de la diversité, de prendre à cœur le sauvetage de la langue arabe menacée.
M. Berry a mis en exergue l’engagement de l’université a préserver la diversité culturelle et linguistique, un engagement qui s’est notamment traduit par la création de l’Institut des études islamo-chrétiennes (IEIC).

L’empire linguistique libanais
Le président de la Chambre s’est encore félicité de l’existence d’un cours de chinois à l’USJ, notant au passage que cette communauté humaine représente le tiers de la population mondiale.


M. Berry a noté au passage que des Libanais d’origine sont présents dans 19 Parlements différents dans le monde, et que les Libanais forment « une sorte d’empire linguistique sur lequel le soleil ne se couche pas ».


Sur un plan plus général, M. Berry a réclamé la création d’un conseil supérieur de l’éducation pour gérer la diversité des établissements d’enseignement supérieur au Liban, qui ont atteint le nombre de 50.


Enfin, après avoir mis en garde contre « le piège » du « chaos créatif » dans lequel tombent les pays arabes, l’un après l’autre, et dans lequel ils dilapident leur énergie économique, politique et militaire, et qui renforce « la culture de l’extrémisme », M. Berry a salué la visite que doit effectuer le pape au Liban, en septembre prochain, se félicitant de tout plan visant à créer, à partir du Liban, « un espace commun de communion et de témoignage ».

Un monde multipolaire
Par ailleurs, la journée d’hier a été marquée par une série de courtes conférences d’orientation générale. C’est ainsi que Michaël Oustinoff, de l’université Paris-III Sorbonne Nouvelle et chercheur associé à l’Institut des sciences de la communication du CNRS, a annoncé « l’avènement d’un monde multipolaire où le tout-anglais, naguère présenté comme solution idéale, est désormais décrié comme obsolète dans le monde anglophone lui-même ».


Par ailleurs, une table ronde animée par Mme Nadine Riachi Haddad, maître de conférences à l’USJ, s’est tenue sur le thème « Le monde des langues et les langues du monde ». Mme Laila Abadir, de l’université Aïn Shams (Égypte), a évoqué le rôle prépondérant de la faculté des langues (al-Alsun) dans la diffusion des langues en général et du français en particulier. Mme Amaya Mendikoetxea, de l’Université autonome de Madrid, a passé en revue les changements apportés aux programmes d’enseignement des langues après la mise en place du système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) dans le cadre du processus de Boulogne.


Quant à Mme Stéphanie Schwerter, de la Fondation maison des sciences de l’homme à Paris, elle a engagé une réflexion sur le multilinguisme et la multiculturalité. Enfin, M. Jean Soubrier, de l’université Lumière Lyon 2, s’est proposé de rappeler que « les langues sont de puissants révélateurs des modes de pensée propres aux cultures dont elles sont issues ».


Après la synthèse présentée par M. Franz Baumann, les étudiants de l’École de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth ont célébré cet heureux événement en beauté par un spectacle de variétés où mots et musique ont été mariés dans la bonne humeur générale.

L’empire linguistique libanais s’est enrichi hier d’un nouveau joyau : la faculté des langues (FDL), treizième faculté de l’USJ. La FDL a été officiellement lancée au cours d’une cérémonie organisée sur le campus des sciences humaines de l’USJ et placée sous le patronage de Nabih Berry, président de la Chambre, ce qui a donné à la cérémonie un caractère quelque peu...
commentaires (5)

Le plus important et utile dans ce cas-ci de cette Petite, très petite histoire, est de laisser la présidence de la République aller vers le statut Protocolaire et laisser ce Pouvoir entre les mains du PRESIDENT du Conseil de ministres, PRESIDENT qui sera choisi à tour de Rôles par ce même Conseil ! Et comme ça, bahhhh.

Antoine-Serge KARAMAOUN

10 h 36, le 27 avril 2012

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Le plus important et utile dans ce cas-ci de cette Petite, très petite histoire, est de laisser la présidence de la République aller vers le statut Protocolaire et laisser ce Pouvoir entre les mains du PRESIDENT du Conseil de ministres, PRESIDENT qui sera choisi à tour de Rôles par ce même Conseil ! Et comme ça, bahhhh.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 36, le 27 avril 2012

  • Et voilà que certains vont se présenter comme les champions de la bienvenue du Pape, "qui n'est pas leur Pape", avec applaudissements et sourires bêtes des "inféodés", et que ceux dont le Pape "est leur Pape" vont se trouver plus divisés que jamais. Je répète que la visite du Pape n'est pas en son temps, à moins que je vois que des assises ultra Chrétiennes, à defaut Maronites, sont en préparation, pour que le Pape acte comme in trait d'union, pour un front UNI Chrétien. Trois fronts peuvent se DIALOGUER aisément, deux fronts avec des suivis uniquement seraient à rejeter.

    SAKR LEBNAN

    08 h 34, le 27 avril 2012

  • - - SUITE , savez-vous que Solidere à demandé officiellement à l'église un million de dollars pour l'autoriser à célébrer la grand messe Papale ( chez elle ) sur la place des martyrs et au Biel où sera érigé l'autel pour la messe qui sera présidée par Sa Sainteté le Pape durant son séjour au pays d'Alice ..!! ?? Voilà la différence entre le discours du Speaker et l'attitude du Fuyard et patron de Solidere envers l'église d'aujourd'hui qui n'est plus sur sa ligne politique avec son nouveau Patriarche ... Cherchez l'erreur SVP .. Si vous voulez connaître le dénouement de ce triste litige financier , je me ferai un plaisir de vous le raconter ..

    JABBOUR André

    07 h 49, le 27 avril 2012

  • Il faut, pour solutionner les crises institutionnelles permanentes libanaises, concentrer tous les pouvoirs au sein du Conseil des ministres, et bien évidemment dans les mains de son Président qui aura par exemple le Pouvoir de Démissionner un ministre si celui-ci devient Réfractaire à la majorité du même Conseil ou de son Président ; suivez mon regard, n'est-ce pas ? Ce Président sera à tour de rôle choisi parmi les six principales communautés, trois musulmanes et trois chrétiennes les plus importantes, pour un cycle de deux quadrimestres consécutifs pour arriver à une législature de 6x8 mois = 4 ans. On pourra à la rigueur garder la présidence de la République comme Genre l’Allemande, la Protocolaire…. Pour ce qui est de celle-ci, celle de la chambre, son président sera choisi par le Président en question du conseil, et il pourra exiger sa démission si les choses n’allaient plus entre ce même Président et celui de la Chambre. Sincèrement, comme quoi, c’est la Seule solution viable pour ce Pays !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 56, le 27 avril 2012

  • - - J'aurai souhaité que le discours de Monsieur Nabih Berry ou du Président Berry , puisqu'il est le président de la chambre des députés , comme d'autres ont droit ICI à ce titre suivez mon regard .. Soit relayé dans sa totalité comme le fait d'habitude votre journal avec d'autres .. Suivez mon regard aussi .. Surtout quand il a évoqué la visite de Sa Sainteté le Pape selon lui .. Très important passage de son discours consacré à la visite Papale qui n'a pas été mentionné dans votre article , je suis sùr que c'est un oubli de votre part ou bien une faute de mise en page ou de frappe si j'ose dire .. En tout cas , le speaker à été brillant et plus Chrétien que les Chrétiens eux-mêmes sur cette visite . Merci de publier .

    JABBOUR André

    04 h 02, le 27 avril 2012

Retour en haut