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Liban

Meeting du BIEL : « Un appel au dialogue », selon les uns ; « nuisible », selon d’autres

« L’assassinat de Rafic Hariri a fait exploser une révolution populaire ayant abouti à l’intifada de l’indépendance », a rappelé le député des Forces libanaises Antoine Zahra, commentant la commémoration au BIEL du mardi 14 février 2005, qui a déclenché une série de réactions hier.
C’est dans ce contexte que M. Zahra a affirmé que le chef des FL « ne cherche pas à marquer des points aux détriments des autres », se désolant en outre du fait qu’une chaîne télévisée ait tronqué le discours de M. Geagea, en « ne citant, dans l’ouverture de ses nouvelles, que l’expression “Au diable pareille résistance et pareille moumanaa”, alors que le discours précise de quelle résistance il s’agit ». « Ces démarches visent à attiser les foules pour maintenir en place le camp du 8 Mars, mais ne font en fait que le desservir », a-t-il ajouté.
De son côté, le député du même bloc Farid Habib a affirmé que « les réactions affolées au discours de Samir Geagea qui continuent d’émaner, surtout de la part de Michel Aoun (chef du bloc du Changement et de la Réforme), étaient attendues, d’autant que son camp réalise que ses paris régionaux vont bientôt échouer ». Il a estimé que « le général Aoun, bien qu’aucun des orateurs au BIEL n’ait mentionné son nom (...), s’est précipité pour réagir à l’événement, dans une tentative désespérée d’atténuer les échos que le discours de Samir Geagea a laissés auprès des partisans aounistes restants ».

Ouverture au dialogue
Le député du bloc du Futur Amine Wehbé (également membre de la gauche démocratique) s’est attardé pour sa part sur le discours de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui « tend sa main à la communauté chiite, notamment le Hezbollah, en faveur du dialogue ». M. Wehbé a rappelé en outre que « personne ne peut nier le fait que le régime syrien a les mains souillées par le sang des Libanais libres ». C’est un appui au peuple syrien qui pérenniserait ainsi le souvenir de Rafic Hariri. Dans ce cadre, le député Robert Ghanem a estimé « nécessaire, pour honorer le martyr Rafic Hariri, d’œuvrer pour les principes qui ont symbolisé sa lutte ». Pour sa part, le député Mohammad el-Jisr a estimé que « le message adressé par Saad Hariri était clair quant à l’appel à revenir au giron de l’État, et surtout le refus d’accoler une étiquette confessionnelle à la question des armes ». Il a rappelé dans ce cadre que la reprise éventuelle du dialogue « ne doit pas inclure le tribunal international, qui a déjà été approuvé ».
Pour le député Hadi Hobeiche, « il se dégage clairement du discours de Saad Hariri qu’il ne traitera pas avec les Libanais par la revanche, malgré le coup d’État mené contre les forces du 14 Mars, et spécialement l’ancien Premier ministre Saad Hariri ». « Nous sommes, en tant que parti politique, entièrement ouverts au dialogue avec le Hezbollah, en dépit de sa prise de position à l’égard du tribunal international », a ajouté le membre du bloc du Futur, précisant toutefois que « nous avons déjà proposé une solution à la question des armes, sans noter des réactions favorables ni de la part du gouvernement ni de ceux qui contrôlent sa volonté politique ». Pour le député Boutros Harb, enfin, « le discours de Saad Hariri tend à assimiler toutes les parties... et nous espérons que les forces du 8 Mars y entrevoient cet aspect positif ».

Attaquer la Syrie est « sanctionné par la loi »
Dans l’autre camp, ce sont surtout des critiques vives que les parties du 8 Mars ont choisi d’adresser aux orateurs du BIEL. Ainsi, le comité de coordination du Regroupement des partis (proches du Baas) a estimé que « la promotion de prises de position politiques contre la Syrie est un crime sanctionné par la loi ». Les partis proches de Damas ont insisté sur le fait que « les armes de la résistance sont un besoin national, et ne feront plus, à partir de maintenant, l’objet d’un débat ou d’un dialogue ». De plus, l’Alliance nationale démocrate, réunie au siège du Mouvement du peuple, présidé par Najah Wakim, a averti « ceux qui tirent leurs obus en direction de la Syrie qu’ils doivent très bien savoir que leurs éclats sont fatals pour le Liban ».
De son côté, le député du bloc berriste Kassem Hachem, lui-même proche du parti Baas, a dénoncé la lecture, au BIEL, du message adressé par le Conseil national syrien qui, selon lui, « dessert l’intérêt national ». « Les forces du 14 Mars s’obstinent à être un partenaire de la crise syrienne », a-t-il martelé. Il a néanmoins estimé que « le discours de Saad Hariri a évoqué des points qui méritent d’être débattus à l’échelle nationale de manière objective », parmi lesquels l’appel au Hezbollah à remettre ses armes. Enfin, le Rassemblement des ulémas, proche du 8 Mars, a estimé que « tout ce qui a été dit (au BIEL) n’a absolument rien à voir avec la méthode de Rafic Hariri (...) qui aurait entretenu le dialogue national et protégé la résistance jusqu’à libération de chaque parcelle de terrain occupée ».
« L’assassinat de Rafic Hariri a fait exploser une révolution populaire ayant abouti à l’intifada de l’indépendance », a rappelé le député des Forces libanaises Antoine Zahra, commentant la commémoration au BIEL du mardi 14 février 2005, qui a déclenché une série de réactions hier.C’est dans ce contexte que M. Zahra a affirmé que le chef des FL « ne cherche pas à...
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