Prenant la parole au Palais des Congrès de Dbayé, au cours d’un meeting commémorant l’assassinat de son père, René Moawad, quelques jours après son élection à la présidence de la République, il y a 22 ans, M. Moawad a affirmé que, grâce au « printemps » qui bourgeonne en Syrie, « le Liban vit les derniers effets du coup du 7 mai » perpétré par le Hezbollah.
« Le printemps arabe a besoin de nous et nous avons besoin de lui, pour rendre au Liban son identité prise en otage, a affirmé M. Moawad. Nous devons redonner leur valeur propre aux bons rapports interarabes, que le parti Baas a reniés. Il est indispensable de prendre langue avec le Conseil national syrien, tournons la page noire et entamons une nouvelle page. Bourhan Ghalioun a dit des choses importantes aujourd’hui. » Et de demander que les demandes libanaises figurent en tête de l’ordre du jour de la révolution en Syrie.
Sur sa lancée, M. Moawad a également demandé la dissolution du Conseil supérieur libano-syrien créé en vertu du traité de fraternité, de coopération et de coordination libano-syrien de 1991. Le jeune leader a plaidé, en échange, en faveur de « la neutralité positive » du Liban.
Il a également demandé aux Palestiniens de « reconnaître leurs erreurs » et de remettre leurs armes aux autorités libanaises
Sur le plan interne, M. Moawad a interpellé le Hezbollah : « Nous ne vivrons pas, à demi morts, dans votre république et dans la grande prison libanaise, a-t-il lancé au parti de Dieu. Cette équation appartient au passé, elle est tombée place de la Liberté, et nous sommes prêts à la faire tomber tous les jours, fût-ce au prix du sang. Oui au tribunal, oui à la justice, pas de légitimité sinon aux armes légitimes de l’État libanais. »
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Un jeune talentueux, intelligent et poli, qui promet beaucoup. Il ne tergiverse pas. Il dit les quatre vérités avec détermination. Le grand Cardinal et toujours Patriarche de Bkerké, en coopération avec l'actuel Patriarche Al Raï en la personne de son représentant, étaient là pour appuyer ce jeune, futur Président de République, à mon avis, bien que pas dans l'immédiat. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
04 h 05, le 03 décembre 2011