Rechercher
Rechercher

Liban - En dents de scie

Ketchup et TNT

Vingt-cinquième semaine de 2013.
Des roquettes qui touchent d’innocents citoyens, aussi partisans soient-ils, en pleine banlieue sud, est une chose inadmissible et aussi criminelle que la participation sauvage du Hezbollah aux côtés des soldats d’Assad en Syrie, hier à Qousseir, demain à Alep... Vouloir viser le palais présidentiel, dont le locataire est aujourd’hui la cible d’attaques millimétrées et incendiaires de la part des prosyriens congénitaux : Assem Kanso, Wi’am Wahhab, Sleimane Frangié, etc., en est une toute autre. Inouïe. Un absolu (ultime ? ) saut dans le vide.
Cette fois-là, personne n’en saura rien. Personne ne saura contre qui, contre quoi étaient dirigés les deux Grad qui se sont abîmés en plein vol ou manqué pitoyablement leur destination, tellement qu’ils ont failli provoquer une miniguerre entre le duché de Ballouneh et le marquisat de Kahalé. Personne ne peut assurer que les rebelles syriens n’ont pas réussi à faire entrer au Liban des roquettes en tous genres destinées à punir le parti de Dieu après l’opération Qousseir. Personne ne peut certifier donc, à 100 %, que ces Grad n’ont pu être tirés que par ces groupuscules palestiniens férocement pro-Assad qui essaiment au Liban depuis des décennies et que le régime de Damas a maintes et maintes fois agités, comme autant de mortifères épouvantails.
Mais tout le monde, ou presque, est d’accord pour dire que si l’on en est là aujourd’hui, si le Liban est sur le point de basculer dans un processus irréversible, c’est surtout, pas seulement, bien sûr, mais surtout, à cause des choix métastasés du Hezbollah et que ce Hezbollah assume avec un culot, une inconscience jamais égalés : si la haine, les rancœurs, la méfiance entre chiites et sunnites libanais ont atteint un tel climax ; si des Libanais, toutes appartenances communautaires confondues, sont ou vont être expulsés à tour de bras des richissimes pays arabes, c’est-à-dire si des familles entières vont être punies exactement là où cela fait mal ; si le pays risque de s’embraser, c’est à Hassan Nasrallah et à ses parrains-commanditaires iraniens (Ahmadinejad, Rohani, c’est blanc bonnet et bonnet blanc...) qu’il faudra un jour, vite, demander des comptes.
Dans la cuisine iranienne, somptueuse, c’est presque toujours épluchée que la tomate, comme le basilic, l’estragon, le panir (un fromage au goût de feta), le persil, l’oignon, le concombre, le yaourt, sert d’accompagnement (en perse, on dit mokhalafat) aux plats principaux. Sacrée trouvaille que cette tomate, appelée pompeusement par les spécialistes solanum lycopersicum, et qui est une espèce de plante herbacée de la famille des solanacées, originaire du nord-ouest de l’Amérique du Sud, largement cultivée pour son fruit climactérique. Le terme désigne aussi ce fruit charnu, qui est l’un des légumes les plus importants dans l’alimentation humaine et qui se consomme frais ou transformé. La tomate est devenue un élément incontournable de la gastronomie de nombreux pays, elle est cultivée en plein champ ou sous abri sous presque toutes les latitudes, sur une superficie d’environ trois millions d’hectares, ce qui représente près du tiers des surfaces mondiales consacrées aux légumes. La tomate a donné lieu au développement d’une importante industrie de transformation, pour la production de concentré, de sauces, de jus et de conserves. Et compte tenu de son importance économique, elle est l’objet de nombreuses recherches scientifiques et est considérée comme une plante modèle en génétique : elle a donné naissance à la première variété génétiquement transformée autorisée à la consommation et commercialisée de façon éphémère aux États-Unis dans les années 1990.
Ces considérations superWikipédia passées, voir ces petites boules de chair délicieusement juteuses et pleines de bonnes fibres finir sur des voitures de députés stupidement autoprorogés dont 95 % ne méritent même pas la plus insignifiante des attentions ou contre un Conseil constitutionnel cacochyme et stérile est un spectacle navrant. Non que les revendications de ces jeunes et moins jeunes, enthousiastes, encore plein d’idéaux et de fougue et de convictions et de détermination ne soient pas nécessaires, peut-être suffisantes, sûrement urgentes, mais la cible est tellement, tellement cheap. Sans compter cette idée, sinistre et crétine, de planter des tentes en plein centre-ville, comme hier le 8 Mars qui avait souillé pendant des mois le cœur de la capitale, comme si l’on voulait transformer, encore une fois, le Liban en un immense camp de réfugiés, étrangers et libanais... Heureusement qu’elle n’aura duré qu’une nuit, cette idée...
Roquettes vs tomates : c’est toute la schizophrénie, parfois sublime, pire : belle, souvent rageante, de ce pays qui explose à la gueule de ses habitants, à la gueule du monde. Parfois c’est noyée d’odeurs et de bruits et de couleurs de sang, de ruines et de guerres à venir, que la vie (les festivals, l’été, les feux d’artifice, la fête de la Musique, les plages et les Decks on the Beach, les restaurants et les pubs, les hôtels et les commerces...) retrouve sur ces 10452km2 une drôle, une inestimable, affolante saveur.
Quand on est aussi maudit que ce Liban, c’est à vie. Heureusement, il reste les/des Libanais.
Vingt-cinquième semaine de 2013.Des roquettes qui touchent d’innocents citoyens, aussi partisans soient-ils, en pleine banlieue sud, est une chose inadmissible et aussi criminelle que la participation sauvage du Hezbollah aux côtés des soldats d’Assad en Syrie, hier à Qousseir, demain à Alep... Vouloir viser le palais présidentiel, dont le locataire est aujourd’hui la cible...

commentaires (5)

LES 8 MALSAINS, toujours prêts à enduire de Lubrifiant les roués retors interconfessionnels pour conserver entre eux des bons "Rapports" ; que nullement l’Humanité ne leur dispute ; s’y sont collé. "Merci Notre Confessionnalisme!" ont il cru bon proférer, après les rétractations dans cette balade Campagnardisée qui, de tous temps, les a baladé. Et sans pouffer d’éructer : Ce fut bon pour ce Kottor-contrée. Mais de quoi fallait-il remercier ces Puinés ? D’avoir été de cez-ébaubis à prose vigoureuse, versatiles de ces versants Crevassés, à opinions violentes. Girouettes mal graissées qui ne savent qu’agiter les étendards chrétiens et/ou musulmans ? Ou d’avoir reçu sur un plateau ce Pouvoir puis l’avoir avec morgue rejeté après un marchandage dans lequel il ne fut question que de Confessionnalisme affligeant et de Bazardage style Soûëélhamîdïyéh ! On se demande Wâââïy ? Sans compter un paquet de piastres Per(s)cées pour Sous sous-fifres et Larbins de tous acabits…. Yîîîh ! Mais ce dont on aurait pu les remercier, est d’avoir montré avec impudence au Monde Entier leur véritable visage. Eux qui sont "patriotes" quand ça les arrange. Quand ils peuvent rejeter sur l'Autre tout ce qui fait problème, en attendant de se réfugier Piteusement dès la 1ère bourrasque dans les pans du Chérwééél usé de leur sectarisme Béat à 2 Balles Trouées.

Antoine-Serge KARAMAOUN

20 h 37, le 22 juin 2013

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • LES 8 MALSAINS, toujours prêts à enduire de Lubrifiant les roués retors interconfessionnels pour conserver entre eux des bons "Rapports" ; que nullement l’Humanité ne leur dispute ; s’y sont collé. "Merci Notre Confessionnalisme!" ont il cru bon proférer, après les rétractations dans cette balade Campagnardisée qui, de tous temps, les a baladé. Et sans pouffer d’éructer : Ce fut bon pour ce Kottor-contrée. Mais de quoi fallait-il remercier ces Puinés ? D’avoir été de cez-ébaubis à prose vigoureuse, versatiles de ces versants Crevassés, à opinions violentes. Girouettes mal graissées qui ne savent qu’agiter les étendards chrétiens et/ou musulmans ? Ou d’avoir reçu sur un plateau ce Pouvoir puis l’avoir avec morgue rejeté après un marchandage dans lequel il ne fut question que de Confessionnalisme affligeant et de Bazardage style Soûëélhamîdïyéh ! On se demande Wâââïy ? Sans compter un paquet de piastres Per(s)cées pour Sous sous-fifres et Larbins de tous acabits…. Yîîîh ! Mais ce dont on aurait pu les remercier, est d’avoir montré avec impudence au Monde Entier leur véritable visage. Eux qui sont "patriotes" quand ça les arrange. Quand ils peuvent rejeter sur l'Autre tout ce qui fait problème, en attendant de se réfugier Piteusement dès la 1ère bourrasque dans les pans du Chérwééél usé de leur sectarisme Béat à 2 Balles Trouées.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    20 h 37, le 22 juin 2013

  • Là où je me suis senti bluffé dans la farine de blé, c'est le bé mol sur le " pas seulement , mais surtout le choix métastasé du hezb etc... " cela suppose qu'il aurait pu avoir un autre choix, évidemment le choix de la sauce à laquelle il se devait de se laisser bouffer, à choisir une sauce tomatée, fallait il qu'il accepte celle du ket up , non trop amerlock, la pommodore italienne pas assez relevé, ça sera donc la "mokhalafat" parce que toujours épluchée, pour la raison que l'épluchure donne parfois des indigestions chez certaines personnes allergiques .Au final la tomate cerise sur le gâteau, c'est qu'ils sont libanais , eux aussi !!

    Jaber Kamel

    13 h 04, le 22 juin 2013

  • Bientôt nous dirons nous voulons tous être brésiliens! Les Brésiliens ne veulent plus du football ils veulent la santé, l école, la sécurité et l arrêt de la corruption...eh bein le football des libanais c est la politique politicienne et les religions ... Le Liban n'est pas maudit , c est ceux qui nuisent au Liban qui sont maudits et à jamais! Cela fait deux catégories de Libanais les maudits à jamais et les pas encore maudits! Comme cela fait deux catégories de non Libanais les maudits à jamais et les pas encore maudits!

    CBG

    11 h 45, le 22 juin 2013

  • "Heureusement, il reste les/des Libanais.". Ziyad Makhoul : bien essayé ! Mais de quelle espèce de "libanais" vous voulez parler ? La chïïte, la maronite, la sunnite, la druze, l'orthodoxe etc. Yâ hassértéhhh....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    09 h 18, le 22 juin 2013

  • C'est de merde et de TNT que sont seuls à mériter ceux qui ont fait, font et sont devenus le malheur du Liban.

    Halim Abou Chacra

    03 h 31, le 22 juin 2013

Retour en haut