Les lecteurs ont voix au chapitre

Cri d'appel du cœur et de la raison

Au nom de l'Humanité
Au nom des valeurs spirituelles et morales du genre humain
Au nom de la Culture
Au nom de l'Histoire
Au nom de la Civilisation
Au nom de la Beauté
Au nom de la Fraternité des peuples
Au nom de la Solidarité
Au nom de la Paix pour le monde
Je souhaiterais que le Liban
Lieu de rencontre des religions
Berceau de civilisations et de cultures millénaires
Soit adopté par la Communauté internationale comme faisant partie du patrimoine universel, et protégé comme tel.

Yvonne GEMAYEL

Consternant !

Le Festival du théâtre arabe qui s'est clôturé en week-end à Beyrouth devrait être plus professionnel et responsable dans sa programmation.
Dans ce cadre, j'ai assisté à une pièce qui choque. Non seulement par une atteinte scandaleuse à la religion d'une bonne partie des Libanais, mais encore par son manque total d'imagination esthétique.
Dans un pays imaginaire (Tatania) sévit un curé portant soutane noire et croix en évidence sur la poitrine, qui fait régner l'obscurantisme et contrôle le pouvoir civil en nommant lui-même les « omdas ». C'est lui aussi qui embrigade les forces de police, les faisant marcher au pas militaire rythmé d'autant de signes de croix.
Puisque le pays est déjà un pays imaginaire, ce brave metteur en scène n'aurait-il pas pu imaginer une autre icône religieuse que ce prêtre plus vrai que nature dans son costume et sa gestuelle : un représentant d'une religion imaginaire elle aussi, portant un costume fantaisiste et distribuant au lieu de signes de croix d'autres signes cabalistiques ? Quel manque d'imagination pour des gens de théâtre ! À moins que la provocation soit voulue.
La censure libanaise, si zélée quand il s'agit de couper ou d'interdire nos productions nationales, aurait bien fait pour une fois d'y mettre son nez. À moins, là encore, que ces images nauséabondes de la religion chrétienne ne soient pour elle pas assez choquantes pour qu'on s'en soucie. Je ne veux pas croire qu'on en soit arrivé là.
Et malheureusement, une grande partie du public est prête à tout avaler. C'est là aussi le plus consternant.

Vivien AUDI

Anciennes demeures et nouvelles entreprises

Il est certes primordial de faire voter une loi interdisant la destruction des anciennes demeures, mais quid de ces familles dont la seule source de revenu réside dans ce bien qui, parfois, est commun à plusieurs personnes dont aucune ne pourrait ou ne voudrait se charger seule de sa réhabilitation ?
Une possibilité de solution au problème serait de répertorier ces bâtisses, témoins de notre passé, et de les proposer aux entreprises intéressées, qui pourraient en faire le siège de leurs bureaux ou des hôtels particuliers. Afin de rendre de tels projets plus alléchants, les municipalités concernées pourraient faciliter l'obtention des formalités administratives et exempter de taxes les promoteurs qui se lanceraient dans cette voie.
Tout compte fait, les lois sont plus faciles à faire appliquer quand elles rendent justice à tous.

Dolly TALHAMÉ