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Moyen Orient et Monde - Yémen

Washington soutient Saleh dans son combat contre el-Qaëda

Une intervention américaine serait une « occupation », selon un chef islamiste.

Le ministre allemand des AE, Guido Westerwelle, a délivré à ses interlocuteurs yéménites un message selon lequel les partenaires européens et arabes du Yémen soutiennent le gouvernement de Sanaa mais souhaiteraient qu'il déploie plus d'efforts pour lutter contre la corruption. Ahmad Gharabli/AFP

Le président du Yémen Ali Abdallah Saleh a la confiance des États-Unis dans son « combat contre l'extrémisme », a affirmé hier le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, après que le dirigeant s'est dit disposé à discuter avec el-Qaëda si le mouvement islamiste dépose les armes. « Nous pensons que le président prend les mesures nécessaires et nous continuons à le soutenir dans son combat », a ajouté M. Gibbs lors de son point de presse quotidien.
Le porte-parole du président Barack Obama n'a toutefois pas directement commenté les déclarations de M. Saleh diffusées samedi par une télévision d'Abou Dhabi. Le président yéménite s'était dit prêt à « un dialogue avec toutes les formations politiques de l'opposition (...) car le dialogue est la meilleure solution, même avec el-Qaëda et les houthis (rebelles chiites zaïdites dans le nord du Yémen) ». Cheikh Abdelmajid Zendani, un chef islamiste yéménite soupçonné par Washington de soutenir le terrorisme, a soutenu l'offre de dialogue du président yéménite.
Cheikh Abdelmajid Zendani a, par ailleurs, assimilé hier une éventuelle intervention américaine au Yémen contre el-Qaëda à une « occupation militaire » qui provoquerait un soulèvement populaire. La coopération avec les États-Unis et l'éventualité d'une intervention américaine même limitée contre el-Qaëda sont définies « par des accords, et ces accords doivent être soumis à l'approbation du Parlement », a affirmé cheikh Zendani lors d'une conférence de presse. « Si le Parlement approuve l'occupation du Yémen, le peuple se soulèvera contre ce Parlement », a-t-il ajouté. Cheikh Zendani a indiqué que « la forte mobilisation des forces américaines et de l'OTAN près de nos côtes, sous le prétexte de lutte contre la piraterie (maritime), est disproportionnée », estimant en citant la presse américaine qu'elle serait liée à « la protection des sources du pétrole » dans les monarchies du Golfe, voisines du Yémen. Il a également critiqué la conférence internationale sur le Yémen, convoquée pour le 28 janvier à Londres, à l'initiative du Premier ministre britannique Gordon Brown, jugeant que ses promoteurs présentaient le Yémen comme un pays « en faillite ».
Par ailleurs, cheikh Zendani a nié avoir un quelconque rapport avec l'imam radical américano-yéménite Anwar Aulaqi, qui pourrait être lié à l'attentat raté de Noël contre un avion de ligne américain ainsi qu'à la fusillade de la base militaire américaine de Fort Hood (Texas) en novembre (13 morts et 42 blessés). Cheikh Zendani, recteur de l'université islamique al-Iman, a également nié tout rapport avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab - inculpé aux États-Unis de la tentative d'attentat de Noël -, qui se trouvait au Yémen peu avant l'attaque ratée.
Parallèlement, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a annoncé lors d'une visite surprise à Sanaa que les autorités yéménites avaient localisé cinq Allemands retenus en otages depuis six mois. Il a remercié le gouvernement yéménite « pour les efforts qu'il déploie afin de faire libérer les otages ». Les cinq Allemands, dont trois enfants, sont retenus en otages au Yémen depuis juin dernier. Un haut responsable yéménite avait affirmé jeudi qu'ils étaient toujours en vie. Les cadavres de deux Allemandes et d'une Sud-Coréenne, kidnappées en même temps qu'eux, avaient été retrouvés peu après l'enlèvement.
Le chef de la diplomatie allemande, qui effectue une tournée dans le Golfe, était arrivé hier matin à Sanaa pour une visite qui n'avait pas été annoncée à l'avance et a été reçu par le président Saleh. Le but de la visite du ministre est de s'informer sur le terrain de la situation dans ce pays, a précisé une source, indiquant que le ministre craint que la déstabilisation du Yémen, si elle s'accentue, ne menace la région dans son ensemble et au-delà.
Sur un autre plan, dix-sept rebelles et huit soldats ont été tués dans de violents combats dimanche pour le contrôle de la vieille ville de Saada, le fief des rebelles chiites, a-t-on indiqué hier de source militaire.
Le président du Yémen Ali Abdallah Saleh a la confiance des États-Unis dans son « combat contre l'extrémisme », a affirmé hier le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, après que le dirigeant s'est dit disposé à discuter avec el-Qaëda si le mouvement islamiste dépose les armes....

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