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Liban

Les enseignants dans certaines écoles privées soumis aux pressions de la direction pour renoncer à la grève

Toutes les écoles privées ne se sont pas conformées hier à la grève à laquelle a appelé le Comité de coordination syndicale en raison des pressions exercées dans certains établissements par la direction sur les enseignants. Dans certaines écoles, les enseignants s’étaient prononcés par vote, au cours d’assemblées générales, en faveur de la grève, mais dans certains cas ils ont été contraints de renoncer à leur mouvement sous la pression de la direction.
Notons dans ce cadre que Nicolas Ghosn, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants au Liban, a regretté que l’administration de certaines écoles ait menacé les enseignants. « Nous, enfants des écoles catholiques, avons été éduqués à des valeurs de justice, de liberté d’expression et de respect de l’autre. Nous souhaitons que ces principes prévalent toujours », a-t-il souligné.
Le comité central des enseignants contractuels du cycle secondaire avait annoncé dans un communiqué « une grève générale dans toutes les écoles pour dénoncer la politique de marginalisation suivie par la commission ministérielle et le ministère de l’Éducation », appelant le président de la République à « mettre la main sur le dossier et approuver l’augmentation des salaires au titre de cherté de vie ».
D’autre part, le comité administratif de l’Union de l’enseignement fondamental a salué les enseignants qui se sont conformés à la grève et ont participé activement aux manifestations devant les sérails des différentes régions et devant les ministères de l’Éducation et des Finances à Beyrouth. Dans son communiqué, le comité a indiqué que « l’escalade était nécessaire », affirmant que « l’échelle des salaires n’est pas un luxe et ne surchargera pas les caisses de l’État ». « Ce sont la corruption, le gaspillage et la dette publique qui le font. Cette échelle des salaires est un droit et les professeurs ne reviendront pas sur leur décision de l’avoir », affirme le communiqué.
À Hasbaya, où les écoles publiques se sont conformées à la grève, contrairement aux écoles privées, les enseignants ont manifesté devant le siège du caïmacamat. Leur porte-parole, Mansour Anz, membre du Comité de coordination syndicale, a appelé le gouvernement à « ne pas atermoyer et approuver l’échelle des salaires ». Même son de cloche à Zahlé, où les enseignants des écoles publiques et privées se sont réunis devant le sérail. Le président de l’Union de l’enseignement fondamental Adnane Abou Zeid a indiqué que « nous ne sommes pas fans de grèves et de manifestations, mais nous avons des droits que nous voulons acquérir sans retard », précisant que « le transfert de l’échelle des salaires au Parlement bénéficierait à tous ». M. Abou Zeid a dénoncé « la campagne menée par les organismes économiques, les patrons et les grands commerçants, qui sont la cause de toutes les crises financières du pays », refusant « toute taxe supplémentaire qui affecterait les personnes à revenu limité et toute tentative d’échelonnage de l’échelle des salaires ». De son côté, Ibrahim Hamad, parlant au nom des écoles publiques, a souligné la nécessité de « revêtir le projet de l’échelle des salaires du caractère de double urgence, sous menace de grève ouverte qui paralyserait l’ensemble des secteurs du pays ».
Toutes les écoles privées ne se sont pas conformées hier à la grève à laquelle a appelé le Comité de coordination syndicale en raison des pressions exercées dans certains établissements par la direction sur les enseignants. Dans certaines écoles, les enseignants s’étaient prononcés par vote, au cours d’assemblées générales, en faveur de la grève, mais dans certains cas ils...

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