Une réunion particulièrement agitée s’est tenue au siège de la municipalité entre les notables du village et le responsable de la communication du Hezboillah, Hassan Jneibeh. Peine perdue : les représentants de Tarchich ont claqué la porte sans qu’aucun accord n’ait été entériné.
L’un des notables de Hezzerta, un village que le réseau traverserait s’il était finalisé, Majed Osseifane, participait à cette réunion, a répondu aux questions de la MTV. « Nous avons dit à M. Jneibeh que les incidents du 7 mai (2008) ont eu lieu à cause de pareilles tentatives. Il nous a asséné que c’est le refus de l’aboutissement du réseau hezbollahi qui en a été la cause, assurant que si Tarchich persistait à ne pas accepter cet état de fait, un nouveau 7 mai interviendrait ». M. Osseifane a précisé que les habitants de la région sont « unanimes, toutes tendances politiques confondues, à dire non à ce réseau qui sape l’État et le ministère des Télécoms ». Il a ainsi exhorté l’État à « assumer ses responsabilités », et lancé un SOS au chef de l’État Michel Sleiman, au Premier ministre Nagib Mikati, et au directeur général des FSI Achraf Rifi pour qu’ils « mettent un terme rapidement à cette mascarade ».
Samy Gemayel
En outre, la MTV a indiqué que les travaux ont été arrêtés hier, et que les entrepreneurs du Hezbollah « se sont retirés ». Selon un des notables de Tarchich, le Hezb « voulait rallonger son réseau jusqu’à Majdel Tarchiche. Nous, familles, avons refusé net cela, tout en réitérant notre volonté de préserver la paix civile. Mais le Hezbollah, en évoquant un nouveau 7 mai, nous a menacés en bonne et due forme », a-t-il dit.
Notons, toujours selon la MTV, que la présence des forces de sécurité était « timide », limitée à deux éléments et à une jeep des FSI.
Interrogé par la télévision en question, le député du Metn-Nord Samy Gemayel a indiqué être entré en contact avec le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel (en visite officielle à Paris), et que ce dernier « œuvre en vue d’une solution médiane qui satisferait les deux parties. Mais nous ne permettrons pas que le Hezbollah s’en prenne à la dignité des gens. La présence de ce réseau ici est un danger pour les habitants : si Israël décidait de bombarder, elle le fera contre Tarchiche, voilà pourquoi il est impératif, pour ce genre de choses, qu’il prenne l’autorisation des habitants. Or, d’après ce que l’on m’a dit, ni ces habitants ni la municipalité ne sont d’accord », a encore dit le jeune député. « Sauf que cela ne se limite pas uniquement à la dignité des gens de Tarchich, mais à celle de tout un chacun. Je fais assumer à l’État, au Hezbollah, aux ministres de l’Intérieur et de la Défense, ainsi qu’au Premier ministre, la responsabilité de tout incident qui secouerait Tarchich. Que personne ne pense pouvoir s’y amuser impunément », a conclu M. Gemayel.
commentaires (24)
Ne t'en fais pas, mon ami Carlos Achkar, c'est dans le DNA de Kamel de douter de tout le monde. Il est l'équivalent de Thomas chez nous. J'ai été accusé plusieurs fois à tort de parti pris et pas seulement par Kamel. D'où mon avis d'aujourd'hui aux Internautes. Moi, je crois ta justification, mais il faut aussi admettre que le mot "haine" était mal choisi, appréhension aurait été moins choquant peut-être. Mais, oubliez cette affaire. Elle est oubliée après votre clarification des choses. J'espère que Kamel aussi l'oubliera. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
06 h 22, le 23 octobre 2011