Interpol transmet aux autorités libanaises les mandats d’arrêt à l’encontre des suspects du Hezbollah

Interpol aurait rendu public la notice rouge ou avis de recherche international à l’encontre des suspects du Hezbollah dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, mais ces derniers ne sont plus au Liban et l'un d'entre eux aurait vraisemblablement été tué.

Interpol a transmis, samedi, aux autorités libanaises et égyptiennes les mandats d'arrêt à l'encontre des quatre suspects du Hezbollah Moustafa Badreddine, Salim Ayyash, Assaad Sabra et Hussein Anaïssi, selon des informations rapportées par les médias locaux.

L'organisation policière internationale avait demandé au tribunal de l'ONU, le 1er juillet, d’autoriser la publication dans ses bases de données des informations concernant les suspects recherchés.

Interpol n'avait pas encore reçu de demande de la part du Tribunal spécial pour le Liban pour publier une notice rouge ou pour entrer dans ses bases de données les informations sur les personnes recherchées. "La police ne peut pas arrêter des personnes dangereuses ou les empêcher de franchir des frontières (...) sur la base d'informations diffusées par les médias", elle "a besoin de l'autorisation d'autorités judiciaires ou gouvernementales", fait valoir Interpol.

Depuis la publication de ces mandats d'arrêt, on ignore toujours où se trouvaient les quatre hommes.

Selon une information rapportée par l’agence al-Markaziya, qui cite des sources proches de l'enquête, les quatre suspects frappés par les mandats d'arrêt ne seraient pas sur le territoire libanais. "Selon des informations préliminaires, les investigations confirment jusqu’à présent que les suspects ne sont pas au Liban et que l'un d’entre eux a vraisemblablement été tué", précise l'agence.

Le Tribunal spécial pour le Liban avait remis le 30 juin un acte d'accusation sous scellé et quatre mandats d'arrêt à l’encontre de quatre suspects du Hezbollah au procureur général à Beyrouth, Saïd Mirza.