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Liban - Litige

Gaz en Méditerranée : Il faut revendiquer le droit du Liban de manière agressive, affirme Kabbani

Le président de la commission parlementaire de l’Énergie a dénoncé hier un accord israélo-chypriote au détriment du Liban.
Le député Mohammad Kabbani a déploré hier que « l’accord signé récemment entre Chypre et Israël pour la délimitation des frontières en vue de l’exploitation du gaz en mer ait été conclu au détriment du Liban ». « Dans des négociations antérieures entre le Liban et Chypre sur la délimitation des frontières maritimes entre ces deux pays, le Liban a accepté, pour éviter les problèmes en ce temps-là, de renoncer à une certaine distance à ses frontières nord et sud, a-t-il expliqué. Cela s’inscrivait dans le cadre d’un accord temporaire qui n’a été ni signé, ni publié, ni envoyé aux Nations unies. Or, le Liban a été piégé parce que, au cours des récentes négociations israélo-chypriotes, le point de frontière sur lequel les deux parties se sont mises d’accord a été déterminé en excluant la surface en mer à laquelle le Liban avait renoncé officieusement. Cette surface maritime représente environ 10 miles marins, soit quelque 17 à 18 kilomètres en mer. »
M. Kabbani s’exprimait à l’issue d’une réunion de la commission parlementaire de l’Énergie, des Transports et des Travaux publics qu’il préside. À cette réunion participaient plusieurs députés ainsi qu’une délégation de l’Association suisse pour le dialogue européano-arabo-islamique, des représentants du commandement de l’armée, le conseiller du ministre d’État pour la Réforme administrative Ali Berro, le juge Tarek Majzoub et d’autres experts.
Le député a précisé que la commission a profité des conseils et des suggestions des experts internationaux sur les mesures rapides à prendre en vue de protéger les intérêts du Liban. Ces mesures consistent à adopter les coordonnées géographiques qui déterminent les frontières sud de la zone économique spécifique au Liban, à annoncer la teneur de cette zone économique dans un texte légal suivant les règles constitutionnelles libanaises, publié dans le Journal officiel – ce qui n’a toujours pas été fait, a-t-il précisé – et, enfin, à prendre une initiative diplomatique à l’égard de Chypre pour la notifier de cette position officielle du Liban, qui refuse qu’on porte atteinte à ses intérêts dans ce domaine.
M. Kabbani a ajouté : « Dans la délimitation des frontières sud, notre point de repère ne doit pas être la ligne bleue, mais les frontières internationales. Nous devons envoyer à Chypre une lettre de protestation. À ce propos, nous allons poser la question à notre ministre des Affaires étrangères qui n’était pas représenté à la réunion d’aujourd’hui. Nous avons décidé d’être agressifs dans notre revendication des droits du Liban avant que l’ennemi israélien ne commence ses exploitations en 2012. »
Le député a estimé qu’il fallait œuvrer « comme une seule équipe, que ce soit au Parlement ou au sein du nouveau gouvernement », afin de « défendre nos intérêts avec fermeté et audace, en refusant de renoncer à ces 18 kilomètres en mer ».
En réponse à une question, M. Kabbani a suggéré « la formation d’une équipe légale libanaise qui soit puissante et agressive dans la défense des droits nationaux, sans recours à la diplomatie souple ». D’autre part, « nous voulons un suivi continuel de cette question auprès des Nations unies », a-t-il ajouté.
Et le député de conclure : « Il est évident que nous n’allons pas entrer en négociation avec l’ennemi, mais il faut qu’une tierce partie s’interpose entre nous. Il vaudrait mieux que ce soit les Nations unies ou une nation amie. »
Le député Mohammad Kabbani a déploré hier que « l’accord signé récemment entre Chypre et Israël pour la délimitation des frontières en vue de l’exploitation du gaz en mer ait été conclu au détriment du Liban ». « Dans des négociations antérieures entre le Liban et Chypre sur la délimitation des frontières maritimes entre ces deux pays, le Liban a accepté, pour éviter...

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