WikiLeaks : Murr et Hamadé démentent

Le ministre de la Défense Élias Murr et le député du Chouf Marwan Hamadé ont tous deux vigoureusement démenti hier les révélations du site Internet WikiLeaks les concernant, c'est-à-dire le contenu de câbles envoyés par l'ambassadrice américaine de l'époque, Michelle Sison, au département d'État.
« Ce qui a été rapporté par WikiLeaks est tronqué et pas précis, et l'on se demande si la raison n'en est pas la gêne de Mme Sison concernant la détermination contre Israël du ministre de la Défense ou bien l'incapacité de la diplomate à comprendre ce qui lui a été dit », s'insurge ainsi le communiqué publié par le bureau du ministre Murr. « Ce sont ou de mauvaises intentions, ou une mauvaise explication, mais dans tous les cas, cela ne nous surprend pas », poursuit le texte, assurant que le ministre de la Défense « ne fait aucun compromis sur la souveraineté » et « reste inflexible lorsqu'il s'agit de garantir la paix civile ».
Quant au député Hamadé, il a dénoncé « l'imagination » de l'ambassadrice américaine aussi bien que « l'intox » multipliée par le site WikiLeaks. « Tout cela a donné cette fable que j'ai lue et qui concerne un pan de la crise de 2008 liée au réseau de communications. Le gouvernement libanais n'avait à l'époque demandé à personne de protéger la décision qu'il avait prise, persuadé que l'unité des institutions et le respect des lois restent le meilleur et seul garant contre les visées d'Israël ou la division interne », a-t-il dit, rappelant son attachement viscéral à l'unité du peuple et des institutions grâce à la souveraineté de l'État sur ses capacités militaires, sécuritaires, judiciaires et économiques.