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Liban - Achrafieh

Les nuits chaudes de la francophonie…

La musique francophone était à l'honneur samedi soir dans les bars et les pubs de Gemmayzé à l'occasion de la Journée internationale de la francophonie.
Il est 18 heures à Beyrouth. Au niveau zéro de l'ABC, les paroles d'une chanson familière s'élèvent dans le centre commercial. Il s'agit du morceau de Philippe Katerine, J'adore Louxor. Soudain, deux cents flâneurs disséminés parmi la foule s'arrêtent subitement de bouger. Les participants à cette freeze musicale se sont donné le mot d'ordre. Ils doivent rester figés jusqu'à la fin de la chanson. Amusés, les passants assistent à cette mobilisation-éclair, aussi appelée « flashmob ». Une manifestation pensée et menée, par ses organisateurs, pour célébrer la Journée internationale de la francophonie. Un peu plus tard, c'est à Gemmayzé que se retrouvent les jeunes bénévoles en ce samedi 20 mars. Le temps d'une soirée, ils se sont emparés du Venue, pub dont ils ont fait leur QG. À 22 heures, la fête commence. Dans la rue, un accordéoniste fredonne Bambino, tandis que les promeneurs du soir observent avec attention les statues humaines recouvertes de plâtre. Une atmosphère qui rappelle les ponts de Paris en été, peuplés de baladins et de démonstrateurs en tout genre. Plus loin, cracheurs de feu et échassiers font monter la tension. Pendant que les volontaires, vêtus de tee-shirts rouges, se mettent à danser sur les trottoirs, désireux d'entraîner les passants dans leur frénésie. Libanais, Français, Belges, Canadiens, Tunisiens, tous sont là pour célébrer la francophonie. Pour Christopher, québécois, la langue française est la langue de l'amitié entre les pays francophones. Une langue qui véhicule les valeurs de diversité, de solidarité et de liberté, selon Myriam, venue, elle, de Tunis. À présent, l'accordéon joue Padam Padam d'Édith Piaf. Tandis que à l'intérieur des bars, l'ambiance se réchauffe. Le manager du Lounge est ravi de cette soirée. « Ça change, les gens apprécient. On attend beaucoup de monde ce soir, les réservations sont déjà complètes », explique-t-il. Jusqu'à 2 heures du matin, lui et le DJ n'ont prévu de ne passer que de la musique française. À la grande satisfaction de sa clientèle. Attablées au Lounge, un groupe de jeunes filles trinquent. Ce soir, elles s'attendent à voir défiler tous les grands tubes de la chanson française, des démons de minuit à La Ziza, en passant par Les Paroles. Névine, Pascale et Rita ont l'habitude d'écouter Nostalgie ou France FM et sont incollables sur les artistes francophones. « J'aime beaucoup Garrou, Céline Dion, Enrico Macias... et bien sûr Dalida ! » lance Névine. C'est alors que les premières notes connues d'On va s'aimer retentissent. En un quart de seconde, le morceau à succès de Gilbert Montagné parvient à emballer la salle et l'on se met à danser. À quelques mètres de là, Le Corléone a choisi de consacrer cette soirée à Édith Piaf. L'ambiance est plutôt calme dans le restaurant, qui fermera lui ses portes à minuit. Ailleurs, les voix des légendes francophones résonneront jusqu'à deux heures du matin avant que bars et clubs ne reprennent leur cours habituel.
Il est 18 heures à Beyrouth. Au niveau zéro de l'ABC, les paroles d'une chanson familière s'élèvent dans le centre commercial. Il s'agit du morceau de Philippe Katerine, J'adore Louxor. Soudain, deux cents flâneurs disséminés parmi la foule s'arrêtent subitement de bouger. Les participants à cette freeze musicale se sont...

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