Cette position de refus libanaise est demeurée constante en dépit de la demande en faveur de la normalisation formulée par plusieurs responsables américains qui ont visité le Liban au cours de l'année écoulée, à commencer par la secrétaire d'État Hillary Clinton puis le vice-président Joseph Biden, et enfin l'émissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell.
Le point de vue libanais est d'ailleurs en conformité avec la position arabe globale, qui s'est clairement exprimée lors des réunions tenues récemment à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Des sources diplomatiques à Beyrouth ont relevé que la position libanaise, exprimée par le gouvernement sortant, a consolidé la stabilité intérieure et démontré que les allégations selon lesquelles le Liban serait soumis à la politique américaine et obéirait même aux ordres de Washington, comme l'affirment certains piliers de l'opposition, étaient fausses.
Pour ces sources, le Liban a pu adopter cette position de refus en dépit de la bienveillance et de l'intérêt réel que porte à ce pays le président américain Barack Obama dans son soutien à la légalité et aux institutions libanaises.
À cet égard, ces mêmes sources rapportent qu'un haut responsable américain, bien informé des réalités politiques libanaises, a récemment fait savoir au président Obama qu'il craignait qu'une fois élu au Conseil de sécurité de l'ONU, le Liban soit amené à voter dans un sens contraire aux États-Unis sur divers dossiers.
Or, ajoute-t-on, il semble qu'en dépit de cette crainte, Washington continuerait de soutenir l'entrée prochaine du Liban au Conseil de sécurité.
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