Assoiffés de culture, ils sont nombreux à l’être, dans un Moyen-Orient en proie à des bouleversements constants. « Vous ne pouvez pas imaginer combien nos étudiants sont ravis de participer au Choix de L’Orient », confie Elweya el-Hakim, professeur et chef du département de français à la faculté al-Alsun de l’université égyptienne Aïn Shams, qui ajoute : « L’événement est vraiment fantastique. Notre jury compte 26 étudiants dont la plupart sont en 4e année de littérature. Les autres sont en 2e année ou poursuivent des études supérieures. »
Au pays du Cèdre
Des enseignants de treize universités, du Liban, de Syrie, de Palestine, d’Irak et d’Égypte, ont embarqué dans cette nouvelle aventure et en ont fait, avec les étudiants et le soutien dynamique et déterminé de l’AUF et de l’Institut français, un succès. Les universités libanaises participantes sont : l’UL, l’USJ, l’USEK, l’Université arabe de Beyrouth, l’Université Jinan et l’Université islamique de Beyrouth. « Nos étudiants ont fait le libre choix de participer à cette activité malgré la charge de travail qui leur est demandée. Une activité que nous avons intégrée dans le cursus sous la forme d’une matière optionnelle, ouverte également à des étudiants d’autres facultés », indique le Dr Lara Haddad Gélalian, enseignante et coordinatrice du département de lettres françaises au Centre d’études universitaires du Liban-Nord (USJ). Hanna Fahed, étudiant en 4e année de médecine, est l’unique participant d’une filière non littéraire. « Lorsque j’ai appris l’existence du Choix de L’Orient, j’ai voulu y participer. Je suis ému qu’on ait accepté ma requête. » Le jeune médecin en devenir, qui a dû slalomer entre ses cours de neurologie, de physiologie et ses lectures, se considère « honoré » de faire partie de ce grand projet littéraire. Un projet qui permet de « doper la lecture d’œuvres contemporaines chez les étudiants, de valoriser l’acte de lire, de valoriser le rôle du lecteur par l’attente d’une critique et d’un jugement raisonné de sa part, de favoriser le dialogue entre les étudiants par la confrontation des avis, de s’interroger sur et comprendre la pertinence d’une sélection d’ouvrages pour un prix littéraire », explique le Dr Gélalian. Même enthousiasme à la section Saïda de l’USJ. Stéphanie Jabre, enseignante de littérature française, constate : « Nos étudiants sont très motivés par ce travail qui leur permet de mieux connaître la littérature contemporaine et d’apprendre à juger de la valeur littéraire d’un livre. »
Enthousiasme des étudiants de l’USEK
« Le cours lié au Choix de L’Orient, bien que gracieusement offert par l’USEK, paraîtra sur les relevés de notes des étudiants, précise le Dr Nicole Saliba-Chalhoub, présidente du Collège doctoral de l’USEK et chef du département de langue et littérature françaises, avant d’ajouter : « Les séances de cours sont empreintes d’un fort enthousiasme, chacune des huit étudiantes défendant ses choix avec beaucoup d’engagement. »
Dans certaines universités, les étudiants ont utilisé l’Internet et la technologie pour prolonger leurs discussions autour des livres. « Nous avons posté nos commentaires sur le site de l’université et utilisé l’application Whatsapp pour communiquer plus souvent et plus longtemps, entre nous et avec les profs», révèle Lina Ayoub, étudiante en 4e année de traduction et présidente du jury de l’Université Jinan de Tripoli, qui dit avoir » travaillé comme une folle « pour lire la plupart des livres en lice.
Le Dr Samah Daakour de l’UL, quant à elle, trouve que « Le Choix de L’Orient, non seulement responsabilise les étudiants, il leur donne également le sentiment de faire partie d’un événement international, capable de les mettre au-devant de la scène littéraire. Les étudiants ne sont plus de simples lecteurs mais des critiques qui ont leur mot à dire sur des écrivains qu’ils trouvaient, hier encore, plus ou moins inaccessibles. »
Les chroniques littéraires des étudiants sont publiées sur le blog http :
//lechoixdelorient.blogspot.com.
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