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À La Une - Liban

Nasrallah aux Israéliens : Nous aussi nous pouvons tout détruire...

Le Hezbollah ne possède pas d'armes chimiques, affirme le chef du parti chiite libanais.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Commentant les développements régionaux, et notamment la crise en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que "l'avenir de la région est en jeu". "Il est clair que les révolutions en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Egypte et au Bahraïn jouaient en faveur du mouvement de la Résistance anti-israélienne, a dit Hassan Nasrallah dans une entrevue accordée à la chaîne libanaise al-Mayadine. Ces révolutions ont inquiété l’ennemi israélien, surtout après la chute de Hosni Moubarak en Egypte et la montée des mouvements islamistes et nationalistes."

 

"Mais les évènements en Syrie ont soulevé plein d’interrogations, a ajouté le chef du puissant parti chiite libanais. Tout ce qui se passe à présent est une tentative de la part de l’ennemi visant à nous faire oublier la cause palestinienne. (…) Américains et Israéliens profitent de ces évènements pour que l’intérêt des peuples arabes ne soit plus centré sur la lutte palestinienne contre l’oppression."

 

M. Nasrallah a toutefois affirmé que "les peuples ne doivent pas renoncer aux demandes de réformes, de liberté et de démocratie". "Mais notre priorité doit rester la lutte contre l’Etat hébreu", a-t-il ajouté.

 

Hassan Nasrallah a par ailleurs révélé avoir rencontré le président syrien Bachar el-Assad en Syrie, une semaine après le début de la révolte en mars 2011. "Je lui ai dit que la situation allait dégénérer et qu’il existe des demandes populaires. Il m’a répondu qu’il est prêt à entamer des réformes et à lancer un dialogue (avec l’opposition)", a dit le leader chiite. "Mais l’opposition a refusé toute négociation avec le régime et a appelé à la chute du régime, ce qui a entraîné violences et destructions", a-t-il ajouté.

 

Concernant les menaces de l'Etat hébreu contre le Liban, M. Nasrallah a affirmé que le Hezbollah possède "une très grande liste de cibles israéliennes". "Si les Israéliens menacent de détruire le Liban en cas de nouveau conflit, nous leur disons que nos cibles ne seront pas uniquement militaires, a-t-il dit. Nous avons assez de missiles capables de détruire des villes et des colonies en Israël. Nous aussi nous pouvons tout détruire."

 

Le secrétaire général du Hezbollah a toutefois tenu à préciser que son parti ne possède pas des armes chimiques ou biologiques. "Nous n’en avons pas besoin, a-t-il assuré. Nous n'avons pas d'armes chimiques et nous ne pouvons les utiliser pour des raisons liées à la charia (loi islamique) et pour des raisons humanitaires".

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré en juillet que le Hezbollah pourrait récupérer des missiles et armes chimiques syriens en cas d'"effondrement du régime" syrien.

 

"Pour nous, une ligne rouge serait de voir un arsenal complet d'armes chimiques en train d'être déplacées ou utilisées", a déclaré le président américain Barack Obama il y a deux semaines. "Cela changerait mes calculs."

 

"Toutes les options sont sur la table, a encore menacé Hassan Nasrallah dans son intervention télévisée sur al-Mayadine. Un jour j’avais demandé à nos jihadistes de se préparer à une éventuelle incursion en Galilée. C’est un scénario qui est toujours plausible".

 

Evoquant la menace israélienne contre l’Iran, le chef du Hebzollah a assuré que Téhéran répondra "avec force" à toute attaque contre ses installations nucléaires. "La réponse iranienne ne se limitera pas au territoire israélien", a dit Hassan Nasrallah, affirmant que les bases américains dans le Golfe pourraient également être prises pour cible. "Les Etats-Unis sont responsables de toute décision israélienne", a-t-il ajouté.

 

Le dirigeant du Hezb a cependant souligné que les responsables israéliens étaient partagés sur l'idée d'attaquer les sites nucléaires iraniens. "Personnellement, je ne m'attends pas à ce que l'ennemi israélien attaque la République islamique d'Iran, au moins dans les mois à venir", a-t-il estimé.

 

Enfin, concernant les pèlerins chiites libanais détenus depuis plus de trois mois en Syrie, Hassan Nasrallah a appelé les rebelles syriens à les relâcher. "Si ces otages sont innocents alors quelle est cette image de la Syrie que voulez-vous montrer ?, a demandé le leader chiite. Ce n’est pas par la pression que nous changerons notre position politique".

 

Plus tôt dans la soirée, le porte-parole des rebelles syriens à Azzaz, dans le nord de la Syrie, Mohammad Nour, a affirmé que les dix pèlerins chiites libanais "ne seront libérés que si Hassan Nasrallah présentent ses excuses auprès du peuple syrien". Dans une déclaration à la chaîne qatarie al-Jazira, il a accusé le parti chiite libanais de participer au meurtre de civils syriens en Syrie. "C’est une chose que le peuple syrien n’acceptera jamais", a-t-il ajouté. Le Hezbollah a nié soutenir militairement le régime syrien.

 

 

 

Commentant les développements régionaux, et notamment la crise en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que "l'avenir de la région est en jeu". "Il est clair que les révolutions en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Egypte et au Bahraïn jouaient en faveur du mouvement de la Résistance anti-israélienne, a dit Hassan Nasrallah dans une entrevue accordée à...
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