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Liban - Vie universitaire

Remise des diplômes aux étudiants du campus des sciences sociales de l’USJ

Chucri Sader : « À travers mon humble personne, c'est la magistrature, pilier de l'État de droit, qu'on souhaite honorer. »

Le président du Conseil d’État, Chucri Sader, président de la Fédération des anciens de l’USJ, s’adessant aux nouveaux diplômés.

Le fait d'acquérir un diplôme de l'USJ est « l'aboutissement d'années de travail assidu, mais plus que jamais, le fruit d'une formation de l'esprit et du cœur, de l'intelligence et de la volonté », a affirmé le recteur de l'USJ, le Pr Salim Daccache s.j., au cours de la cérémonie de remise de diplômes à une promotion de 228 étudiants du campus des sciences sociales (CSS) répartis comme suit : 64 de la faculté de droit et des sciences politiques, 35 de l'institut des sciences politiques, 102 de la faculté de sciences économiques et 27 de l'Institut supérieur des sciences de l'assurance.
La cérémonie s'est déroulée le 26 juillet au campus des sciences et technologies, en présence notamment du président Chucri Sader, président de la Fédération des associations des anciens de l'USJ, invité d'honneur, des responsables de l'université et d'une foule de parents et amis.
En début de cérémonie, le recteur a exprimé sa joie d'accueillir l'invité d'honneur, « l'homme d'État, le magistrat et l'avocat, l'ancien de la faculté de droit devenu porte-parole des anciens de l'USJ, le président du Conseil d'État et de la Fédération des associations des anciens (...), connu pour son leadership intellectuel et juridique, fierté francophone de l'USJ et du Liban ».
« Chers diplômés de droit, de sciences économiques et politiques et des assurances, a-t-il ajouté, notre monde a besoin de vos compétences ; notre Liban a besoin de votre présence active et pertinente, non seulement au niveau technique et d'expertise, mais comme des gens qui savent construire l'avenir avec la conviction que ce n'est pas la corruption et l'égoïsme qui ont le dernier mot, mais la parole compétente fondée sur les valeurs d'honnêteté et de solidarité. »
Et d'enchaîner : « Gardez précieux ce désir de continuer à savoir et à apprendre pour la vie, gardez vivante la flamme de votre appartenance à l'association des anciens de votre faculté, à votre institut ou à votre école, rejoignant ainsi cette grande communauté de 100 000 anciens diplômés et étudiants qui ont été marqués depuis 1875 du sceau de l'USJ. Gardez votre attachement à votre alma mater, l'USJ, notre commune maison, gardez toujours actuelle, là où vous serez, votre passion pour la famille et pour le Liban des libertés et de la convivialité. »
De son côté, le Pr Chucri Sader a affirmé : « Je commence à réaliser l'honneur qui m'est fait et je suis envahi d'une joie profonde et d'une fierté sans bornes : être honoré de son vivant au Liban, il faut l'USJ pour oser le faire ! Mais pour qui connaît un tant soit peu la mentalité des jésuites, toute décision de cet ordre est nécessairement porteuse d'un message, et à mon sens, à travers mon humble personne, c'est la magistrature, pilier de l'État de droit, qu'on souhaite honorer. Cette décision a donc voulu récompenser la carrière d'un homme libre, un homme dont les décisions au cours de ses 43 ans au service de la justice ont été guidées par les valeurs de l'USJ, à savoir la compétence, l'intégrité, l'honnêteté et le courage moral, l'immunité par rapport à tout genre d'ingérences, et surtout la modestie et la dimension humaine dans l'exercice des fonctions de magistrat. »

Ne pas dormir sur ses lauriers
Et s'adressant aux étudiants, M. Sader a lancé : « Ne dormez pas sur vos lauriers ! Continuez à œuvrer pour un monde plus juste et plus fraternel. Demeurez dans tout ce que vous entreprenez des hommes libres ! Votre formation à l'USJ vous le permet : en effet, à l'USJ, la licence se veut une formation et une discipline de l'esprit et non une accumulation de connaissances. Ne soyez pas un jurisclasseur ambulant ! À l'USJ, on ne grave pas dans votre esprit le droit d'aujourd'hui qui sera dépassé demain, abrogé et remplacé. Soyez de ceux qui savent trouver, manier et adapter un texte juridique, comprendre la pensée du législateur ou du juge, partir des données éparses d'un problème concret pour déboucher non sur une solution juste » en soi, « mais juste dans une société donnée à un moment donné. Assimilez et digérez les notions fondamentales et les principes généraux du droit qui assurent son unité et sa continuité. Et enfin et surtout, aimez, soyez toujours à l'écoute d'autrui et à son service ! Vous donnerez ainsi à votre formation et à votre métier leur véritable dimension humaine ! »

« Un monde trouble »
Enfin, s'exprimant au nom de tous ses condisciples, Karam el-Hoyek, étudiant à l'Institut supérieur des sciences de l'assurance, a souligné que « dans un monde trouble où sévissent des risques épars et variés, où la crainte se transforme en psychose existentielle, la gestion des risques s'avère de plus en plus indispensable. Au demeurant, il ne s'agit point et exclusivement de la gestion technique des risques, quoique celle-ci soit d'une importance capitale. Il s'agit surtout d'envisager l'avenir, l'incertain, voire l'inconnu, avec constance, persévérance et clairvoyance. Nos collègues juristes gèrent le risque par le contrat, les économistes œuvrent sur des bases de statistiques et d'algorithmes divers, les étudiants de sciences politiques par la médiation et la diplomatie : mais, nous tous, étudiants de l'USJ, avons, grâce à l'éducation ignacienne, des "dimensions" qui nous permettent d'approcher les incertitudes de demain différemment et avec des constantes ».
Après la remise des diplômes, c'est par l'hymne de l'USJ que la cérémonie a été clôturée, avant que l'assistance soit invitée à un buffet offert par l'université en l'honneur des nouveaux diplômés.

Le fait d'acquérir un diplôme de l'USJ est « l'aboutissement d'années de travail assidu, mais plus que jamais, le fruit d'une formation de l'esprit et du cœur, de l'intelligence et de la volonté », a affirmé le recteur de l'USJ, le Pr Salim Daccache s.j., au cours de la cérémonie de remise de diplômes à une promotion de 228 étudiants du campus des sciences sociales (CSS) répartis...

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