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Moyen Orient et Monde - Attentats de Nice

Hollande et Valls font bloc pour soutenir le ministre de l’Intérieur après une polémique sur la sécurité

Un rapport de la police des polices est attendu dans les prochains jours sur la sécurité le soir du 14 juillet.

La chef du service de police municipale pilotant la vidéosurveillance à Nice, Sandra Bertin, hier lors d’une cérémonie en hommage aux victimes des attentats. Bertrand Langlois/AFP

Le président français et son Premier ministre ont fait bloc hier pour soutenir leur ministre de l'Intérieur, fragilisé par des accusations sur des manquements à la sécurité lors de l'attentat meurtrier du 14 juillet à Nice.
« C'est une polémique purement politique » visant « à déstabiliser le gouvernement », a dénoncé Manuel Valls sur les médias RMC/BFMTV, en ciblant le patron de la droite niçoise, Christian Estrosi, ex-maire de la ville très critique à l'égard du pouvoir. « C'est la justice » qui doit établir la vérité et « personne d'autre », a renchéri le président François Hollande, en promettant à nouveau la « transparence » sur le dispositif de sécurité établi le 14 juillet.
Ce soir-là, un Tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a fauché des centaines de personnes avec un camion de location de 19 tonnes sur la promenade des Anglais, le front de mer emblématique de Nice. Bilan : 84 tués et plus de 350 blessés. Et depuis des questions sans réponse se sont multipliées sur le dispositif de sécurité mis en place pour empêcher tout véhicule de pénétrer sur cette large avenue.
La controverse est alimentée par deux rapports : le premier, fait par la police municipale de Nice, affirme que le camion du jihadiste est monté sur le trottoir de la promenade des Anglais sans « aucune présence policière ». Le second, de la police nationale, assure que le camion a voulu éviter un « barrage » de policiers nationaux « isolant le périmètre piéton ». Dès le lendemain de l'attentat, Manuel Valls avait affirmé qu'il n'y avait aucune « faille » à reprocher aux forces de l'ordre pour la sécurisation des familles venues assister à un feu d'artifice au terme duquel le tueur tunisien a fauché des centaines de personnes. Pilier de l'exécutif depuis les attentats de janvier 2015, Bernard Cazeneuve, 53 ans, apparaît ébranlé par les accusations portées à son encontre. Dimanche soir encore, il est intervenu sur une chaîne de télévision pour défendre son honneur, assurer avoir « fait de la rigueur une boussole dans la vie politique ». C'est « un homme intègre, un homme d'État, un ministre de l'Intérieur formidable », a martelé hier Manuel Valls.

Présidentielle en 2017
Dernier rebondissement en date alimentant la polémique : la chef du service de police municipale pilotant la vidéosurveillance à Nice, Sandra Bertin, a accusé le ministère de l'Intérieur d'avoir fait pression sur elle lors de la rédaction de son rapport sur ce qu'elle a vu sur les écrans de contrôle. Hier, son avocat a saisi le procureur de Nice d'éléments attestant, selon sa cliente, de la pression exercée à son encontre pour obtenir un rapport confirmant une présence suffisante de policiers nationaux sur la promenade des Anglais le jour du drame. Dans le passé, Sandra Bertin a souvent affiché sur son compte Twitter son soutien à Christian Estrosi, un compte fermé dans la nuit de dimanche à hier.
De son côté, Bernard Cazeneuve a annoncé sa volonté de porter plainte en diffamation contre la policière. « Il faut que tout cela cesse (...) Cette idée que l'État ment, que l'État a quelque chose à cacher alimente le doute, fracture le pays », s'est agacé hier Manuel Valls.
Un rapport de la police des polices est attendu dans les jours à venir sur la sécurité à Nice le soir du 14 juillet. Des familles de victimes ont fait part de leur intention de porter plainte contre l'État et contre la mairie de Nice pour manquements à leurs obligations de sécurité.
Dans le collimateur du gouvernement figurent l'opposition de droite, qui dirige Nice, et l'extrême droite, qui y est très implantée. Alors qu'une primaire à droite est prévue en novembre pour la présidentielle de 2017, ces partis attribuent depuis le 14 juillet au pouvoir socialiste la responsabilité des failles présumées du dispositif policier lors de la tuerie.

(Source : AFP)

Le président français et son Premier ministre ont fait bloc hier pour soutenir leur ministre de l'Intérieur, fragilisé par des accusations sur des manquements à la sécurité lors de l'attentat meurtrier du 14 juillet à Nice.« C'est une polémique purement politique » visant « à déstabiliser le gouvernement », a dénoncé Manuel Valls sur les médias RMC/BFMTV, en ciblant le...

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