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Cinema- - Événement

Le Liban à l’honneur au Festival du film francophone d’Angoulême

De passage à Beyrouth, les producteurs Marie-France Brière et Dominique Besnehard ont répondu aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

Marie-France Brière et Dominique Besnehard, cofondateurs du Festival du film francophone d’Angoulême. Photo C.K.


« Nous organisons depuis neuf ans un Festival du film francophone à Angoulême, dont le but est de révéler aux Français, ainsi qu'aux métiers qui ont pris goût à ce festival, les films qui vont sortir dans les six mois à venir, raconte d'emblée Marie-France Brière. Ce sont des œuvres inédites que les pays francophones comme la Suisse, la Belgique, le Canada, le Maghreb, le Liban ou d'autres pays d'Afrique proposent. » Ce festival comporte, outre les dix films sélectionnés en compétition, la rétrospective d'œuvres d'un pays à l'honneur. Cette année, il s'agit du Liban, précise la productrice française. « Je rappelle à cet égard que Caramel avait été lancé à Angoulême, parallèlement à Cannes. Comme le festival tombe la dernière semaine d'août (du 23 au 28), les médias pourront ainsi assister aux primeurs de la rentrée cinématographique. »

Quand un festival devient résistance culturelle
Dominique Besnehard, agent de stars, producteur et cofondateur du festival, est en colère : « Comment cette langue française, tellement répandue dans certains pays, peut-elle se rétrécir comme peau de chagrin ? Il est de notre devoir de la défendre, d'autant que notre pays est très protecteur des arts et des lettres. Tel était notre objectif premier en créant ce festival. Lorsque nous avons décidé, Marie-France et moi, de nous aventurer dans ce projet, c'était notre objectif premier. » « La ville d'Angoulême s'est imposée à nous comme une évidence. D'abord parce que Marie-France habite tout près, et parce que cette ville, qui avait été envahie dans le temps par les Anglais, est résistante dans l'âme. Il ne faut pas oublier que les gens de Poitou-Charentes ont été il y a quatre cents ans fonder le Québec », tonne encore le producteur.

Quand New York s'appelait Angoulême
Productrice d'émissions télévisées, Marie-France Brière travaille en parallèle sur un projet de documentaire historique où elle rappelle à tous ceux qui auraient pu l'oublier que la baie d'Hudson a porté durant cent ans le nom de « baie d'Angoulême » grâce à un explorateur envoyé par François Ier. « Mais ceci est une autre histoire sur laquelle on reviendra plus tard, dit-elle en rigolant. Jusqu'à présent, et depuis la création de ce festival, nous accueillons trente mille personnes en cinq jours. Nous espérons en accueillir davantage en portant les valeurs de la francophonie qui nous sont chères. »

« Comme un gage de porte-bonheur »
« Mis à part le fait d'être le seul festival francophone en France (il y a bien sûr celui de Namur en Belgique, un autre en Allemagne et un dernier près de New York), le Festival d'Angoulême se caractérise par une politique particulière. D'abord, nous ne sommes pas un marché du film comme Cannes. Par contre, nous sommes très près du public et très imprégnés par la ville. Les tarifs sont particulièrement réduits pour permettre à l'audience de grossir d'année en année », relève Dominique Besnehard.
Au programme de ce festival, outre la remise des prix, appelés Valois en référence au roi François Ier, et l'hommage au cinéma libanais : un focus sur un réalisateur (cette année, il s'agira de Catherine Corsini) et Les Bijoux de famille. Cette section projette les meilleurs films d'une société de distribution (cette année, les films du Losange). Le jury est jusque-là composé, entre autres, des deux coprésidents Virginie Efira et Gilles Jacob, qui a longtemps présidé le Festival de Cannes, d'un metteur en scène, le Belge Bouli Lanners, et d'un critique de cinéma.
« Nous espérons revenir au Liban pour présenter les deux à trois films gagnants de ce festival, ainsi que la rétrospective en hommage au Liban », a conclu Marie-France Brière. « Après le succès du film Intouchables, qui est né à Angoulême, les producteurs ont pris le pli de passer par ce festival. Comme un gage de porte-bonheur », a insisté pour sa part Dominique Besnehard.

« Nous organisons depuis neuf ans un Festival du film francophone à Angoulême, dont le but est de révéler aux Français, ainsi qu'aux métiers qui ont pris goût à ce festival, les films qui vont sortir dans les six mois à venir, raconte d'emblée Marie-France Brière. Ce sont des œuvres inédites que les pays francophones comme la Suisse, la Belgique, le Canada, le Maghreb, le Liban ou...

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