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Liban - Communauté

Grégoire III : Je ne démissionnerai pas sous des pressions illégales et trompeuses

Les évêques réclamant le départ du patriarche grec-catholique considérés en état de « franche rébellion ».

Le patriarche grec-catholique a annoncé hier qu'il ne démissionnera pas de ses charges patriarcales sous la pression et confirmé l'ajournement à une date ultérieure – probablement à octobre prochain – de la réunion annuelle du synode de cette Église, qui devait s'ouvrir lundi à Aïn Trez, siège d'été du patriarcat.
« En raison du boycottage des séances du saint-synode par certains évêques, contrairement aux dispositions du droit canon, et par conséquent du défaut de quorum légal pour le tenir, le synode sera convoqué à une date ultérieure », a affirmé un communiqué du patriarcat.Les évêques coalisés contre le patriarche qui se sont absentés du synode ont été considérés dans un état de « franche rébellion ».
On rappelle que les évêques qui boycottent le synode et dont Mgr Cyrille Bustros (77 ans), archevêque de Beyrouth, est la figure la plus connue, exigent la démission du patriarche Grégoire III Laham (83 ans), qu'ils accusent notamment de dilapider le patrimoine foncier de l'Église grecque-catholique.
Les évêques coalisés ont adressé une lettre à la congrégation des Églises orientales en ce sens. Dans une phase ultérieure, et après intervention de Grégoire III, la congrégation a jugé ne pouvoir arbitrer ce conflit, tout en réaffirmant que personne ne pouvait obliger le patriarche à démissionner et en insistant à nouveau sur l'obligation qu'ont les évêques d'assister au synode.
Jugeant pour sa part que les accusations lancées contre lui sont arbitraires et cachent des ambitions inavouées, Grégoire III a invité les évêques qui lui sont hostiles à exposer leurs arguments « dans la transparence et la charité » au cours du synode.
Toutefois, leur absence à la séance d'ouverture trahit la volonté des évêques opposés à Grégoire III de conduire à son terme l'épreuve de force.

« Franche rébellion »
En soirée, revenant sur les événements des deux derniers jours, le patriarche Grégoire III a publié un second communiqué condamnant sévèrement les évêques contestataires. Il y souligne que leur acte est « un cas de franche rébellion » qui contrevient aux dispositions du droit canon des Églises orientales (104), réaffirmant en outre que la congrégation des Églises orientales a été claire au sujet de sa fonction patriarcale, puisqu'elle a rappelé que « le siège patriarcal n'est considéré vacant qu'en cas de décès du patriarche ou de renoncement à sa charge » (126), et en aucun autre cas.
« Je considère que le boycottage des travaux du synode par quelques évêques est un acte de franche rébellion ecclésiastique contre l'autorité patriarcale et celle de la congrégation des Églises orientales (Rome), ainsi que contre une disposition claire du droit canon, a affirmé le patriarche dans son communiqué. Exiger la démission inconditionnelle du patriarche est une conduite irresponsable, non ecclésiale et illégale, et a provoqué une vague de colère, de protestations, de doute et de perplexité chez les fidèles. C'est cette grave situation qui nous porte à publier ce communiqué explicatif, dans le souci de protéger les consciences et les sentiments de nos fils, clercs et laïcs, ainsi que la dignité de notre Église à tous les niveaux (...) Je ne démissionnerai pas, et ne céderai pas face à des pressions illégales et trompeuses. Je reste au service de mon Église. »
Le patriarche y précise enfin que le synode suspendu pourrait probablement se tenir à nouveau en octobre et a encouragé les contacts de médiation destinés à rendre possible cette réunion.

Le patriarche grec-catholique a annoncé hier qu'il ne démissionnera pas de ses charges patriarcales sous la pression et confirmé l'ajournement à une date ultérieure – probablement à octobre prochain – de la réunion annuelle du synode de cette Église, qui devait s'ouvrir lundi à Aïn Trez, siège d'été du patriarcat.« En raison du boycottage des séances du saint-synode par...

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