Le ministre Gebran Bassil et l’entrepreneur Joseph Maroun, tous deux issus de la cité phénicienne de Batroun.
L'énergie des Libanais dans le monde
Le congrès « Lebanese Diaspora Energy » qui s'est tenu pour la 3e année consécutive du 5 au 7 mai à Beyrouth et à Batroun, à l'initiative du ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, aura permis à des centaines de fils de Libanais animant les communautés libanaises de l'étranger de se retrouver dans une ambiance tout aussi professionnelle que festive.
Les perspectives sont grandes vu l'ampleur de la participation de personnalités libanaises venant de régions éloignées comme Joseph Maroun de Tahiti, Youssef Abdel Samad de New York, Gilberto Sader de Nova Friburgo (État de Rio de Janeiro), les 50 Libano-Australiens ou les 127 membres de la forte délégation brésilienne de São Paulo, conduite par le consul du Liban Kabalan Frangié. L'absence du Mexique et la faible participation de l'Argentine ont cependant été relevées.
À cette occasion, la Maison libano-russe, au cœur du vieux Batroun, a été inaugurée en présence de l'ambassadeur de Russie au Liban, Alexandre Zasypkin. Le bâtiment fait partie d'un ensemble de vieilles demeures attenantes en cours de restauration par les pays concernés par l'émigration. Le ministre Bassil a lancé un vibrant hommage aux nations amies du Liban, appelant les maires des villes et villages du Liban à agir dans le même sens afin de se doter de chambres d'hôtes, destinées à recevoir pour de courts séjours leurs familles de l'étranger.
« J'étais passionné par le Liban, maintenant je l'adore »
Gilberto Sader, dont les grands-parents avaient émigré de Kfifane au début du siècle dernier, ne trouve pas ses mots. De Sidon et Tyr à la montagne des Cèdres, en passant par la grotte de Jeïta, après avoir visité Byblos et Baalbek, il termine son premier voyage au Liban en apothéose en compagnie de Leda, son épouse brésilienne non moins émerveillée.
Âgé de 70 ans et père de trois enfants, il milite pour le Liban à Nova Friburgo, dans l'État de Rio de Janeiro – où il possède un grand commerce, depuis plus de 20 ans –, à travers diverses associations, et organise régulièrement des événements destinés aux Libano-Brésiliens et à leurs amis. Il annonce fièrement qu'il nous attend le 30 juillet dans sa ville pour descendre en téléphérique en portant la flamme olympique, dernière étape avant l'ouverture des Jeux à Rio le 5 août.
« Aqlaam mouhajirat » (Plumes émigrantes) à New York
Khalil Gibran, Amine Rihani, Mikhaïl Naaimé : qui ne connaît pas ces grands philosophes, écrivains et poètes, ayant participé il y a un siècle à la renaissance littéraire libanaise et arabe à partir de New York ? Aujourd'hui, le nouveau Pen Club donne la voix aux talents de tous âges au moyen d'une nouvelle revue littéraire : Aqlaam mouhajirat (Plumes émigrantes).
Présentée par Youssef Abdel Samad, qui titre dans son éditorial : « Nous provoquons le séisme », elle se veut une tribune libre ouverte à tous, avec des articles de fond écrits dans cette première édition d'avril 2016 par George Younane, Ali Assaf, George Nicolas el-Hage et Anis Obeid, ainsi que par de beaux poèmes reflétant la nostalgie du Liban.
« Arz Lebnaan » (Cèdre du Liban) à Tahiti
La 19e édition de Arz Lebnaan (Cèdre du Liban), le magazine des « amis du Liban-Tahiti », a permis une fois de plus de découvrir, en page de couverture, une très belle affiche tahitienne à l'effigie du cèdre du Liban, qui enveloppe une danseuse locale. C'est le résultat du concours annuel réalisé dans les écoles de Tahiti par le président de cette association, Joseph Maroun, qui mène de multiples actions sociales et culturelles dans son pays d'adoption.
Son contenu porte sur des événements concernant les Libanais dans le monde ainsi qu'en Polynésie, comme cette fois-ci la saga de la famille Salem installée depuis un siècle dans cette partie du monde. Cette revue est doublée de la revue Francocéanie, le magazine du Club polynésien de la francophonie, dont Joseph Maroun est aussi le président. Il est fier de représenter le Liban et sa mission, s'adressant à ses lecteurs à travers un éloquent éditorial dont le titre est : «Dialogue et construction: les piliers de la nouvelle ère?».