Brèves politiques

Hariri : Assad est le plus grand des terroristes

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a réagi avec virulence à la teneur du discours prononcé hier par le président syrien Bachar el-Assad devant le Parlement syrien à Damas.
« Assad a dit qu'il veut libérer l'intégralité du territoire syrien du terrorisme alors qu'il est lui-même le plus grand terroriste », a écrit M. Hariri sur son compte Twitter. « Si le criminel sort de Syrie, nous verrons comment le terrorisme s'arrêtera », a-t-il poursuivi, accusant le président syrien d'avoir créé le groupe État islamique « et ses frères ».
« Évidemment qu'Assad veut remercier ses maîtres, l'Iran et le Hezbollah, a encore écrit M. Hariri. J'espère que le peuple l'emportera contre eux parce qu'il a raison. »

Rifi attaché au partenariat islamo-chrétien et sunnito-alaouite

Le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, a réaffirmé mardi son attachement au partenariat islamo-chrétien et sunnito-alaouite à Tripoli. Il a fait une déclaration en ce sens à l'issue d'un entretien avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi.
La majorité des candidats soutenus par M. Rifi ont été élus le 29 mai au conseil municipal de Tripoli. Aucun chrétien ou alaouite n'a remporté le scrutin, malgré le fait que certains d'entre eux faisaient partie de la liste de M. Rifi. À ce sujet, le ministre démissionnaire avait indiqué avoir proposé un accord aux parrains de la liste adverse sur des noms de chrétiens et d'alaouites, mais qu'il n'avait pas été entendu.
« Nous étions conscients de la nécessité du partenariat islamo-chrétien et sunnito-alaouite, a répété mardi M. Rifi. Malheureusement, aucun candidat chrétien ou alaouite n'a été élu en raison de la bataille électorale qui battait son plein. » Le ministre a rappelé avoir tendu la main à ses adversaires, mais a critiqué une nouvelle fois leur attitude « hautaine ».
Et de conclure : « Tripoli tient au partenariat islamo-chrétien et sunnito-alaouite efficace. »

Le FDLP et le Tachnag d'accord sur la stabilité

Le Front démocratique pour la libération de la Palestine a souligné dans un communiqué, à l'issue d'une réunion d'une délégation de ce groupe avec le secrétaire général du Tachnag, Hagop Pakradounian, que la priorité était la stabilité sécuritaire du Liban au milieu des développements régionaux.
La délégation a, en outre, mis l'accent sur l'importance de l'unité de toutes les factions palestiniennes face aux crises qui ont touché le Liban, étant donné qu'elles ne les concernent pas directement et qu'ils doivent en priorité lutter pour leur droit au retour en Palestine.
La délégation a également souligné la « nécessité de poursuivre les efforts déployés par toutes les forces palestiniennes et libanaises pour assurer la stabilité dans les camps et le renforcement de leurs relations avec leur voisinage, dans un souci de maintenir la stabilité dans le pays ».
Enfin, elle a insisté sur « le droit des réfugiés palestiniens à obtenir des services hospitaliers complets, à l'éducation et à une vie décente et digne qui sont des droits sacrés auxquels ils ne peuvent pas renoncer ».

Raï préside une réunion des institutions maronites

Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé hier une réunion regroupant les différentes institutions relevant de l'Église maronite à Bkerké : le Conseil central maronite, la Fondation maronite dans le monde, la Ligue maronite, le Fonds social maronite, le Centre catholique d'information, la Voix de la Charité, Télé-Lumière, Nour Sat, l'Institution maronite pour le développement global, la Ligue du patrimoine de Qannoubine, la Caisse d'entraide sociale et médicale, TV Charité, le CDMR et l'association Labora.
« Toutes les institutions réunies aujourd'hui ici sont soit fondées par le patriarcat ou y sont reliées d'une façon ou d'une autre, mais elles constituent dans tous les cas une ramification de son pouvoir », a déclaré le patriarche. « Le but de cette rencontre est de déterminer la mission de chacune de ces institutions dans un souci de préserver l'autonomie et l'indépendance de chacune d'entre elles, puis de pouvoir trouver une formule de coopération qui rende leurs missions complémentaires au lieu qu'elles fassent double emploi ou qu'elles deviennent concurrentes », a-t-il ajouté. « Le but le plus important de cette rencontre reste bien sûr l'élaboration d'un plan d'action conjoint pour soutenir notre existence, le développement des capacités des maronites et la consolidation de leur sentiment d'appartenance au pays. Ainsi la tête de l'Église pourra fonctionner grâce à tous ses membres actifs et complémentaires », a-t-il dit.
Selon le patriarche, la coordination entre toutes ces institutions exige la mise en place d'un mécanisme bien précis impliquant des réunions régulières et un suivi continu.

Réfugiés : Le Liban paie toujours le prix, selon Massoud Achkar

Massoud Achkar, secrétaire général de l'Union pour le Liban, a réagi hier dans un communiqué au discours de la communauté internationale sur la question des réfugiés : « Les déclarations de Ban Ki-moon, des diplomates et des responsables étrangers concernant le statut des réfugiés ne sont que folklore. Le Liban paie toujours, et de plus en plus fort, le prix de (la présence des) réfugiés palestiniens et syriens. Et le plus grave reste l'inefficacité du gouvernement. »
« Les armes palestiniennes et les réfugiés syriens ne doivent pas uniquement faire l'objet de déclarations de principe : il est urgent et nécessaire pour le gouvernement de se réunir et de prendre des décisions courageuses pour sauver le Liban d'une prochaine crise beaucoup plus grave que les précédentes », a ajouté M. Achkar, saluant par ailleurs le vote historique du Bundestag allemand sur le génocide arménien de 1915.