Sit-in des habitants de Ersal pour demander l’arrestation de Maarouf Hamiyé

Les conséquences du crime de Taraya, placé sous le signe de la vengeance pour l'exécution du soldat Mohammad Hamiyé par le front al-Nosra en 2014, se font encore sentir dans la région de Ersal (Békaa-Nord).
Les habitants de Ersal et les réfugiés syriens qui y sont établis ont tenu hier, à l'issue de la prière du vendredi, un sit-in dans la région, pour dénoncer le meurtre de Hussein Mohammad Hojeiri (20 ans), tué de sang-froid de trente balles dans le corps, par Maarouf Hamiyé pour venger son fils.
Dans son allocution, le président de la municipalité de Ersal, Bassel Hojeiri, a demandé « l'arrestation de l'auteur du crime ».
De son côté, le cheikh Moustapha Hojeiri, oncle de la victime, a attribué la responsabilité du crime au Hezbollah et à la famille Hamiyé, et a exigé l'arrestation de son auteur. « Maarouf Hamiyé a commis un crime intolérable qui doit être sanctionné par la loi », a affirmé hier une source à l'agence al-Markaziya, tout en cherchant à rassurer son clan. Et de préciser que l'armée « effectuera des perquisitions quotidiennes jusqu'à l'arrestation de Maarouf Hamiyé », tout en prenant soin de ne pas mettre sa vie en danger.
À son tour, le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a dénoncé le crime de Taraya, et exhorté l'État « à mettre fin à l'insécurité (...) qui met en péril le sang de personnes innocentes ». Le cheikh Deriane qui s'exprimait depuis Dar el-Fatwa, a estimé que « tout le monde devrait se conformer à la loi, et la justice est le seul moyen de garantir les droits de tous. Dans le cas contraire, c'est la loi de la jungle et le chaos, qui vont à l'encontre du concept de l'État fort et juste qui garantit les droits de l'homme ».