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Nos Lecteurs ont la Parole - Lamia SFEIR DAROUNI

Beyrouth Madinati, des hommes porteurs d’espoirs, de projets et d’avenir

Ils sont 24, architectes, urbanistes, avocats ou simples entrepreneurs, inconnus encore hier et qui promettent aujourd'hui monts et merveilles. Je me disais qu'il était inutile d'élire ces utopistes qui rêvent d'une ville aux mille couleurs, ces bâtisseurs de rêves irréalisables, ces David face à des Goliath dans une ville gangrenée et rongée jusqu'aux os. Je me disais qu'élire ces hommes et ces femmes qui n'ont, comme seules armes, que leur volonté de vivre et leur farouche envie d'avancer était une cause perdue d'avance. Je me disais que se lancer à leurs côtés, soutenir leurs rêves, c'était essuyer encore une fois une nouvelle défaite et aller à l'encontre d'une nouvelle déception. Je me demandais si tout cela valait la peine de se battre et de continuer. Et puis j'ai décidé de voter pour Beyrouth Madinati.
Pourquoi ? Parce que justement je veux encore croire et espérer, parce que je veux soutenir ceux qui poursuivent, luttent et ne baissent pas les bras. Parce que ces 24 hommes et femmes, porteurs de projets, bâtisseurs de rêves et d'espoirs, sont issus comme moi d'une ville meurtrie, vivent comme moi cette colère et cette honte au quotidien, bouillonnent comme moi à la vue de ces routes défoncées, de ce pays sans électricité, sans eau, sans sécurité, une honte au XXIe siècle, assistent comme moi, furieux, à la disparition de ce patrimoine que ces destructeurs ont effacé de notre ville sans aucun scrupule, méprisent comme moi ces politiciens qui pillent les caisses de l'État sans aucune honte et rêvent comme moi de vivre dans un pays et non dans une poubelle, devenue le fief des rats qui s'y complaisent. J'ai décidé de voter Beyrouth Madinati parce que ces hommes et femmes font partie de cette société civile qui œuvre pour (re)bâtir le pays, qui lutte pour refaire de sa ville un (semblant) de havre de paix, et sont les seuls qui dénoncent, accusent, défendent inlassablement leurs droits de citoyens, les seuls qui ont pensé un programme, réfléchi à des propositions, proposé des solutions, tenu compte des souffrances de leur peuple. J'ai décidé de voter pour ces hommes et ces femmes porteurs d'espoirs, de projets et d'avenir parce qu'il est temps de combattre cette mainmise des politiciens qui croient que le pays est un héritage qui se lègue de père en fils et qui font les lois et les défont au gré de leurs convenances, parce qu'il faut prouver à ces corrompus que la loi du plus fort n'est pas toujours la meilleure et que la colère d'un peuple et sa frustration sont des armes redoutables qui font bouger des montagnes et réaliser les rêves les plus fous. Et finalement, j'ai décidé de voter pour Beyrouth Madinati parce que cette ville appartient à ses fils et à son peuple, parce que ce pays vaut la peine de s'y accrocher et de lutter, parce que si l'on baisse les bras et qu'on refuse de voter le 8 mai, on leur offrira le pays sur un plateau d'argent. On reprendra les mêmes et on recommencera !

Lamia SFEIR DAROUNI

Ils sont 24, architectes, urbanistes, avocats ou simples entrepreneurs, inconnus encore hier et qui promettent aujourd'hui monts et merveilles. Je me disais qu'il était inutile d'élire ces utopistes qui rêvent d'une ville aux mille couleurs, ces bâtisseurs de rêves irréalisables, ces David face à des Goliath dans une ville gangrenée et rongée jusqu'aux os. Je me disais qu'élire ces...

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NE VENDEZ PAS LA PEAU DES OURS... ELLE CHANGE DE COULEUR...

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 21, le 30 avril 2016

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Commentaires (1)

  • NE VENDEZ PAS LA PEAU DES OURS... ELLE CHANGE DE COULEUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 21, le 30 avril 2016

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