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À La Une - Conflit

Al-Nosra confirme la mort de son porte-parole en Syrie

Les négociations "vouées à l'échec" si elles ignorent le sort de Bachar el-Assad, affirme un opposant.

Le Front Al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a confirmé le 6 avril 2016 la mort de son porte-parole Abou Firas al-Souri (photo) survenue le 3 avril dans un raid américain. Photo Reuters/Handout

Le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a confirmé mercredi la mort de son porte-parole Abou Firas al-Souri survenue dimanche dans un raid américain. Dans un communiqué circulant sur Twitter, Al-Nosra affirme que Abou Firas al-Souri et d'autres membres de l'organisation "ont été tués durant un raid aérien des Croisés (occidentaux) le 3 avril". Al-Nosra assure que la frappe a visé un camp d'entraînement sans préciser le lieu.

Les États-Unis ont revendiqué lundi le bombardement en Syrie qui a visé Abou Firas al-Souri, âgé d'une soixantaine d'années, ainsi que plusieurs autres jihadistes. L'armée américaine a mené un bombardement dans le nord-ouest du pays dimanche, tuant plusieurs combattants, a affirmé Peter Cook, porte-parole du Pentagone. "Nous estimons que le haut responsable d'el-Qaëda, Abou Firas al-Souri, était dans cette réunion et nous travaillons à confirmer sa mort", a-t-il dit. Il "a travaillé avec Oussama Ben Laden et d'autres membres fondateurs d'el-Qaëda pour entraîner des terroristes et mener des attentats dans le monde", a poursuivi M. Cook.

L'homme, Radwane Nammous de son vrai nom, a été tué, avait plus tôt affirmé à l'AFP l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui estimait toutefois que la frappe aérienne avait été menée par le régime syrien. Selon l'OSDH, son fils et au moins 20 jihadistes ainsi que d'autres combattants d'Ouzbékistan ont été tués dimanche dans la province d'Idleb (nord-ouest).

 

(Lire aussi : Les capacités de production de pétrole de l'EI considérablement réduites)

 

Bombardements sur un quartier kurde d'Alep
Par ailleurs, dix-huit civils, dont une femme enceinte et trois enfants, ont été tués dans un bombardement rebelle sur un quartier kurde de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué mercredi l'OSDH. Cette attaque survenue mardi a également blessé 70 personnes dont 30 enfants, a précisé l'ONG, ajoutant qu'elle violait l'accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février.

"Un bombardement majeur a fait 18 morts parmi les civils mardi, dont trois enfants, une femme enceinte et une dame âgée", a indiqué l'Observatoire. "Il s'agit d'une violation très claire du cessez le feu", a déclaré Rami Abdel Rahmane. L'attaque visait le quartier à majorité kurde de Cheikh Maksoud, où quelque 50.000 habitants sont pris au piège entre les quartiers contrôlés par le régime et les zones des rebelles.

Les rebelles, dont le groupe islamiste Ahrar al-Sham, allié à el-Qaëda en Syrie, ont poursuivi mercredi leur bombardement de Cheikh Maksoud qui surplombe les zones du régime, a fait savoir l'OSDH. Selon M. Abdel Rahmane, les rebelles tentent de prendre le contrôle du quartier car il leur permettrait d'avoir "une rampe de lancement pour les attaques" sur les forces gouvernementales.

La ville d'Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, est divisée depuis 2012 entre quartiers rebelles et zones détenues par les forces du régime de Bachar el-Assad. Les Kurdes, qui représentent environ 15% de la population syrienne, ont tenté d'éviter la confrontation avec les deux parties depuis le début du conflit en 2011. Mais la montée en puissance du groupe Etat islamique, qui s'est emparé de larges pans de territoire, les a conduits a combattre les jihadistes dans certaines régions.

 

(Lire aussi : Moscou-Washington, les enjeux eurasiatiques de la crise syrienne)

 

Négociations "vouées à l'échec"
Sur le plan diplomatique, un opposant syrien de premier plan a estimé mercredi que les négociations de paix, qui doivent reprendre la semaine prochaine, étaient "vouées à l'échec" si elles ignorent le sort du président Assad qui refuse de quitter le pouvoir.

Riyad Hassan Agha, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), basé dans la capitale saoudienne, a affirmé que le prochain round des négociations indirectes organisées sous l'égide de l'Onu devrait se pencher sur l'avenir du président syrien, que les opposants veulent voir quitter le pouvoir.

"Si les négociations ignorent le sort d'Assad, elles seraient une perte de temps et seraient vouées à l'échec", a déclaré cet opposant au régime de Damas lors d'une conférence organisée par la chaîne de télévision Al-Jazeera.

Les opposants au régime du président Assad, rassemblés au sein du HCN, vaste coalition d'opposants politiques et de représentants des groupes armés, sont attendus le 10 avril à Genève. Les discussions pourront commencer le 11 avril entre opposants et représentants de l'Onu.

M. Agha s'est dit peu optimiste sur le succès des prochaines négociations pour trouver un règlement politique et mettre fin à une guerre qui ensanglante la Syrie depuis cinq ans, rappelant que celles sur la formation d'un gouvernement de transition en Syrie avaient abouti à une "impasse".

La délégation de Damas aux discussions de Genève arrivera, elle, le 14 avril. Des élections législatives sont en effet organisées par le régime le 13 avril et cinq membres de la délégation sont candidats à ce scrutin.
Le précédent round de discussions a eu lieu du 14 au 24 mars à Genève et s'est terminé sans avancée concrète, en raison de l'insistance du régime à discuter de grands principes.

La communauté internationale a relancé à l'automne 2015 un processus de discussions dans l'espoir de trouver une issue politique à la guerre, qui a déjà fait plus de 270.000 morts et contraint des millions de personnes à l'exode.
Selon la feuille de route fixée par l'Onu, ces pourparlers doivent permettre la mise en place dans les six mois d'un organe de "transition", censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d'ici 18 mois.

 

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Le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a confirmé mercredi la mort de son porte-parole Abou Firas al-Souri survenue dimanche dans un raid américain. Dans un communiqué circulant sur Twitter, Al-Nosra affirme que Abou Firas al-Souri et d'autres membres de l'organisation "ont été tués durant un raid aérien des Croisés (occidentaux) le 3 avril". Al-Nosra assure que la frappe a...

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LA FAMEUSE BETE CANNIBALE !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 47, le 07 avril 2016

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Commentaires (2)

  • LA FAMEUSE BETE CANNIBALE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 47, le 07 avril 2016

  • La guerre semble toujours longue et dure en Syrie.

    Sabbagha Antoine

    23 h 25, le 06 avril 2016

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