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Lifestyle - Beyrouth insight

Maxime Chaya serait-il masochiste ?

Pour être heureux, il fait souffler dans ses aventures le très froid, les 7 plus hauts sommets du monde, puis le très chaud, le désert de Rub' al-Khali, avec, entre les deux, un plongeon de 57 jours dans l'océan Indien. Le grand départ reporté à décembre prochain, l'aventurier part pour une « répétition générale » de quatre jours, le 24 mars.

Rien ne semble le rendre plus heureux que des exploits qui le font suer, grelotter, trembler de peur, de froid, de fièvre. Pousser plus loin ses limites physiques et humaines. Être complètement seul sur le toit du monde, dans un équilibre précaire; ramer à trois, avec Livar Nysted et Stuart Kershaw, dans un bateau pendant presque deux mois; pédaler des milliers de kilomètres de désert avec un compagnon de route ; être juste en danger et se dépasser. Pour cette nouvelle aventure baptisée BRAK – Biking Rub' al-Khali, le sportif accompli s'est préparé durant de longs mois, pensé chaque détail, évalué chaque danger, avec la complicité du marathonien britannique Steve Holyoak, aussi fou que lui, qui a réussi, lui, à pédaler sur 250 km pendant 24 heures non stop. Les deux compères que rien n'arrête se sont donc (re)trouvés pour ce nouveau défi, l'Everest de Maxime qu'il transporte dans sa tête depuis toutes ces années en le déclinant sous d'autres cieux, d'autres températures et d'autres difficultés.

Après la montagne, la mer, il lui fallait un nouvel élément. Ce sera le désert. Le plus grand désert au monde. «Je suis tombé amoureux de l'immensité du désert et son silence», confie-t-il. Rub' al-Khali, le Quart vide, 1000 kilomètres de longueur et 500 kilomètres de largeur, situé sur le territoire de l'Arabie saoudite, du Yémen, de Oman et des Émirats arabes unis. Le projet de base consistait donc à le traverser en trois semaines environ. Le départ devait forcément avoir lieu début mars, en raison des températures qui peuvent grimper jusqu'à 50°.

Préparations minutieuses, et pourtant...
Plusieurs fois sur place pour tester leur forme, le matériel, les vélos et la route, les deux sportifs ont presque pensé à tout, même aux imprévus. L'énergie solaire pour communiquer, car ils partent seuls sans accompagnateurs, les vélos ultralégers et adaptés au sable, et qui peuvent porter le matériel quotidien nécessaire (les sachets lyophilisés et l'eau). Pour leur consommation quotidienne, soit 20 litres d'eau par jour par personne, des citernes d'eau ont été enterrées dans le sable, tout au long du parcours, en attente de leur passage. Il en est de même avec les sachets alimentaires... Seul véritable danger: le serpent, mortel, contre lequel ils ne peuvent rien faire, pas même embarquer avec eux un antidote, qui a besoin d'être réfrigéré. Peur? Même pas... Maxime, optimiste et décidé jusqu'au bout de ses muscles. Et pourtant, cette expédition qui devait démarrer le 3 mars, comme annoncé dans une conférence de presse, n'aura pas lieu, pour le moment, dans les dates et les conditions prévues initialement. « L'idée, à la base, était de prendre une ligne directe vers le sud, de Abu Dhabi sur le golfe Persique jusqu'à Salalah sur l'océan Indien, en traversant le cœur du Rub' al-Khali, explique Maxime Chaya, toujours aussi souriant.

En termes de frontières, on aurait donc démarré aux Émirats arabes unis, traversé l'Arabie saoudite et, finalement, le sultanat de Oman. En raison des problèmes dans la région, nous n'avons pu obtenir le permis pour traverser l'Arabie saoudite et cela malgré le fait que nous soyons très loin de la zone de conflit, et qu'on ne passe que 10 jours à l'intérieur du royaume. Nous avons donc dû enclencher notre plan B qui consiste à évoluer à l'intérieur du sultanat de Oman, longeant la frontière de l'Arabie saoudite tout en restant dans le "désert des déserts". Vu que nous avons été obligés de relancer la démarche auprès des autorités omanaises et que toutes ces démarches prennent du temps, et la saison d'été n'attend personne, nous avons dû changer nos plans...

À partir de ce mois, l'expédition devient beaucoup trop dangereuse à cause de la chaleur intense.» La grande traversée de Rub' al-Khali est donc reportée à décembre 2016, avec des températures mieux adaptées à l'effort exigé. «Nous allons donc faire une petite escapade de 230 kilomètres, un essai réduit à l'intérieur du sultanat de Oman, le désert de Sharqiya jusqu'à la pointe sud, sur l'océan Indien. Cet exercice servira aussi comme entraînement pour BRAK. J'ose croire que, d'ici à décembre, la situation globale aura évolué de manière à ce que les peuples de la région soient soulagés. Que je puisse réaliser mon rêve initial de traverser le cœur de Rub' al-Khali en Arabie saoudite, montrer la beauté insoupçonnée du "désert des déserts" et inspirer les jeunes dans la région.»
Maxime Chaya insouciant ? Juste convaincu.

 

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Rien ne semble le rendre plus heureux que des exploits qui le font suer, grelotter, trembler de peur, de froid, de fièvre. Pousser plus loin ses limites physiques et humaines. Être complètement seul sur le toit du monde, dans un équilibre précaire; ramer à trois, avec Livar Nysted et Stuart Kershaw, dans un bateau pendant presque deux mois; pédaler des milliers de kilomètres de désert...

commentaires (2)

Oui,chapeau...mazo ou pas !!!!!!

Soeur Yvette

19 h 20, le 17 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Oui,chapeau...mazo ou pas !!!!!!

    Soeur Yvette

    19 h 20, le 17 mars 2016

  • En tout cas, maso ou pas, CHAPEAU!!!!

    NAUFAL SORAYA

    08 h 25, le 17 mars 2016

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