Le Futur invite les blocs parlementaires à prendre part à la séance du 8 février

Le bloc du Futur a invité hier les blocs parlementaires, dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, à participer à la séance du 8 février prochain afin d'élire un président de la République. « L'élection d'un président est le seul moyen pour redynamiser les institutions constitutionnelles dans le pays », a indiqué le député Ammar Houri, qui a lu le communiqué.
Le bloc a par ailleurs fustigé les prises de position récentes du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en faveur de l'Iran. « Nous dénonçons les prises de position de M. Bassil. Ce dernier a dérogé au consensus arabo-musulman condamnant l'Iran pour les attaques contre l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et pour son ingérence dans les affaires internes des pays arabes. M. Bassil a adopté ces positions à deux reprises, lors de la réunion de la conférence islamique ainsi que pendant la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères », pouvait-on lire dans le communiqué.
« Ces actions contribuent à isoler notre pays. Elles sont en contradiction avec la politique étrangère du Liban qui s'aligne toujours sur les prises de position arabes, a indiqué le bloc. Il est primordial que le gouvernement clarifie sa politique étrangère et qu'il réaffirme son attachement à l'appartenance arabe du Liban face aux tentatives de le pousser dans les bras de l'Iran», a-t-il ajouté.
Le bloc a par ailleurs condamné la relaxe de Michel Samaha par le tribunal militaire et appelé à « transférer ce dossier à la Cour de justice ». Il a également demandé à informer la Ligue arabe et l'Organisation des Nations unies des détails de cette affaire, « partant du principe qu'il s'agit d'un comportement hostile, perpétré à l'encontre d'un État souverain par les services de sécurité d'un pays voisin ».
Il a en outre appelé à redynamiser le gouvernement, « dans le but de mettre fin aux problèmes économiques », et a dénoncé « la paralysie imposée par le Hezbollah et son allié, le Courant patriotique libre ».
Le bloc s'est finalement attardé sur la question syrienne et a appelé à écouter « les remarques pertinentes de l'opposition syrienne ». « Nous espérons que la conférence de Genève, prévue vendredi prochain, mettra fin au désastre humanitaire vécu par le peuple syrien », a-t-il indiqué. Il a finalement appelé à la mise en place, en Syrie, « d'un État laïc qui garantirait les intérêts du peuple syrien ».

Andraos : La réconciliation Aoun-Geagea n’est pas dans l’intérêt du Liban