Le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Montage de photos AFP
Une polémique mettait aux prises lundi le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le président du parlement, Nabih Berry, suite à l'annonce du soutien du leader des FL à la candidature du chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, Michel Aoun.
Tout est parti de propos de M. Berry, rapportés par la presse, tenus à la suite de cette annonce. "Veulent-ils que le Hezbollah mette un pistolet, un fusil ou une roquette sur la tempe du chef des Marada, Sleiman Frangié, et de Nabih Berry pour qu'ils élisent le candidat qu'ils souhaitent ?", se serait alors interrogé le président du Parlement.
Plusieurs semaines avant l'annonce du soutien du chef des FL à M. Aoun, le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, avait proposé l'élection de M. Frangié à la présidence dans le cadre d'un compromis politique.
M. Geagea a écrit lundi matin sur son compte Twitter: Si M. Berry réagit comme cela, "en quoi alors Michel Aoun est-il le candidat du 8 Mars ?" "De la même façon dont vous êtes le candidat du 14 Mars", a répondu M. Berry quelques heures plus tard, selon l'Agence nationale d'information (Ani). "Mais, Monsieur le président, j'ai retiré ma candidature en faveur de celle du général Aoun", a rétorqué le chef des FL, sur son compte Twitter.
Ce dialogue à fleurets mouchetés illustre l'impasse dans laquelle semble s'être enferrée la course présidentielle. Jeudi, le bloc de la Rencontre démocratique, présidé par Walid Joumblatt avait réitéré son appui à la candidature du député du même bloc Henri Hélou. Vendredi, Le président des Kataëb, Samy Gemayel, avait annoncé que son parti ne voterait pas pour un candidat présidentiel "porteur du projet du 8 Mars" et durant le week-end, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a exprimé son opposition aux deux candidatures de M. Frangié et de M. Aoun.
La prochaine séance pour la présidentielle, la 35e, est prévue le 8 février. La présidence est vacante depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai 2014.
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commentaires (10)
J'ai beaucoup de mal à saisir l'âme et l'esprit libanais du XXI eme siècle. Libanais, qui sommes nous pour accepter que nos enfants meurent à protéger un tyran ? Libanais qui sommes nous pour vendre notre jeunesse à un état étranger dit "puissant"? Libanais qui sommes nous pour guerroyer pour les grandes puissances ? Libanais qui sommes nous pour accepter de nourrir des politicards depuis des dizaines d'années à ne rien faire, à plastronner dans leur fauteuil au gré des événements? Libanais qui sommes nous pour accepter de rester des mois sans Président ? Libanais qui sommes nous pour accepter un vieillard de 83 ans qui n'a cessé de vendre son pays et de profiter de ses largesses financières ? Libanais chrétiens nous devons accepter les autres libanais, en particulier les chiites qui sont enrégimentés sous des prétextes religieux Monseigneur le patriarche va à Rome pour tenter de trouver un avenir aux chrétiens libanais et du Moyen Orient. Il me déçoit beaucoup. Les chrétiens doivent donner l'exemple de leur dévouement à tous les libanais quelque soit leur religion, et ce n'est pas en allant prier à Rome que cela se verra. Je suis navré que notre patriarche ne donne pas l'exemple de la concorde. Le Liban, petit pays sans ressources de matières premières, doit vivre avec ses qualités : son génie, sa culture ancestrale, ses multiples religions Notre jeunesse doit construire un Liban fier, généreux, fraternel pas avec des vieillards qui nous épuisent.
FAKHOURI
12 h 45, le 26 janvier 2016