Sleiman invite le gouvernement « à respecter les critères » dans les nominations militaires

L'ancien président de la République Michel Sleiman a invité hier le gouvernement à « respecter les critères », et à « éviter le clientélisme », lorsqu'il se penchera sur le dossier des nominations militaires. C'est au cours d'une réunion avec les membres de son bloc ministériel que l'ancien président a tenu ces propos. Il a également insisté sur « le rôle important » du ministre de la Défense et du commandement de l'armée dans « le choix des personnes adéquates ». Un choix qui doit se faire « conformément à la procédure en vigueur, et loin de tout compromis ou de partage des parts ». Michel Sleiman a d'ailleurs reçu le ministre de la Défense, Samir Mokbel, avec lequel il a abordé le dossier des nominations militaires, le gouvernement devant se réunir aujourd'hui, après une interruption de plus de deux mois.
Sur un autre plan et à l'heure où il recevait le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, le président Sleiman a mis en garde contre les répercussions néfastes d'un éventuel report des élections municipales. Il a appelé toutes les forces à « ne pas envisager la prorogation ou le report, car le citoyen risquerait de perdre confiance dans des autorités incapables d'élire un président de la République et d'assurer l'alternance du pouvoir législatif ».
Michel Sleiman a, de plus, évoqué les développements de la situation avec le député Khodr Habib, ainsi que sa visite en Arabie saoudite. Il a estimé à ce propos que « le royaume saoudien est soucieux de l'élection d'un président dans les plus brefs délais », comme l'a rapporté M. Habib. Les deux personnalités ont également abordé le dossier du don saoudien au Liban, « l'Arabie saoudite étant soucieuse de la sécurité et de la stabilité du pays du Cèdre ». « Cette aide, dont l'ancien président Sleiman est le parrain, est en cours d'exécution », a assuré le député Habib. Le Conseil des ministres a également été évoqué par les deux hommes. « La position de M. Sleiman était claire concernant la nécessité de ne pas boycotter les séances, car le pays a urgemment besoin que le gouvernement se réunisse », a noté le député.
Enfin, l'ancien président a reçu l'ambassadeur britannique, Hugo Shorter, avec lequel il a discuté de la réunion internationale des pays donateurs pour les réfugiés, qui se tiendra à Londres au mois de février.

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