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Liban

Frangié chez Joumblatt : « Si cette opportunité est perdue, nous allons vers une période encore pire pour le Liban »

Les participants au dîner, hier, à Clemenceau, réunis autour de MM. Joumblatt et Frangié. Photo Ani

Les efforts pour mener à bien le compromis autour de la candidature de Sleimane Frangié se sont poursuivis hier. La soirée a surtout été marquée par un dîner donné à Clemenceau par le chef du Rassemblement démocratique Walid Joumblatt, l'un des parrains du compromis, en l'honneur de M. Frangié. Étaient également présents le ministre de la Culture, Raymond Araiji, l'ancien ministre Youssef Saadé, Tony Sleimane Frangié, les ministres de la Santé Waël Bou Faour et de l'Agriculture Akram Chehayeb, les députés Ghazi Aridi et Alaeddine Terro, ainsi que Teymour Joumblatt.
Avant la rencontre, M. Frangié a pris la parole devant les médias pour préciser que « la visite à Walid bey vise à souligner qu'il a été le premier à proposer mon nom au Liban à la présidence de la République ». « J'espère qu'à l'avenir nous serons ensemble sur la même voie. Nous apprécions cette auguste maison, qui est un pilier de la patrie », a-t-il noté.
« Jusqu'à ce jour, ma candidature n'est pas officielle. J'estime que Saad Hariri est totalement sincère dans le soutien qu'il me prodigue. Tout ce qu'il a dit est vrai, et je respecte ses propos, mais j'attends une initiative officielle. L'initiative se situe au niveau du 14 Mars, et c'est au président Hariri de décider du timing opportun pour annoncer officiellement son soutien, pas moi », a indiqué Sleimane Frangié.
« Les factions du 8 Mars n'iront à l'élection qu'unies sur ce sujet, rassurez-vous. Surtout avec le général Michel Aoun, qui est mon frère et mon ami. Nous formons une seule équipe et poursuivrons la route ensemble. Nous lui avons présenté nos condoléances aujourd'hui (voir par ailleurs), et nous espérons lui rendre visite dans les prochains jours. Notre conviction et nos souhaits sont de n'être qu'ensemble », a poursuivi M. Frangié.
« Je ne suis pas pressé. Je ne veux pas brûler les étapes. Les choses se font calmement et dans un climat de consensus. Nous ne voulons éliminer ou ostraciser personne. L'entente nationale est le plus important dans ce pays », a-t-il ajouté.
« Au Liban, il y a deux camps et deux atmosphères (politiques). Notre ambition est d'être un seul camp à l'ombre d'une même atmosphère. Notre devoir est de convaincre notre camp et de réconforter l'autre camp et lui offrir des garanties. Nous sommes prêts à tout moment à rassurer l'autre camp », a-t-il noté.
« Le climat en Arabie et dans le monde est opportun pour réaliser l'échéance présidentielle. Que celui qui a une autre proposition nous en fasse part. Nous sommes avec lui et tout est discutable. Mais si l'autre proposition vise seulement à obstruer pour aller vers le vide, nous n'en voulons pas », a précisé Sleimane Frangié.
Concernant son projet électoral, le chef des Marada a indiqué : « Mon projet est historique et représente mon style à toutes les étapes durant lesquelles j'ai œuvré. Mon projet est consensuel pour le pays et vise à sortir de ces petits détails. C'est pourquoi il faut s'occuper du Liban, du peuple libanais, du citoyen et de l'environnement. Il y a beaucoup à faire, ce qui représente actuellement 90 % des problèmes des Libanais. » Et d'ajouter : « Si en 2005 on parlait de 14 et de 8 Mars, il y a aujourd'hui la Russie et l'Amérique. Laissons nos conflits de côté et allons vers l'édification du Liban, de son développement et de son épanouissement. »
« Je ne mène aucun compromis aux dépens de la loi électorale. Je n'ai pas le pouvoir de le faire. Je n'appuie pas une loi qui annihile les communautés ou les composantes politiques dans leur ensemble. Nos constantes, c'est de nous retrouver ensemble à mi-chemin, sous le slogan suivant : "Comment sauver le Liban", et résoudre ses problèmes qui s'aggravent, tant sur le plan économique que social », a encore dit Sleimane Frangié.
Interrogé enfin sur l'opposition chrétienne à son élection, il a répondu : « Je suis chrétien comme eux, voire plus, peut-être. S'ils ont une excuse chrétienne pour me rejeter, je passerai ma route en les saluant. Si leurs excuses sont égoïstes, par contre... »
« Michel Aoun et moi sommes dans un seul camp politique », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Nous sommes face à une opportunité historique. Que celui qui a une autre opportunité pour le Liban prenne une initiative. Seulement, si cette opportunité est perdue, je crains que nous allions vers une période encore pire que celle dans laquelle nous nous trouvons. »
De son côté, Walid Joumblatt s'est contenté de dire « qu'après un an et demi marqué par l'impossibilité d'élire un président consensuel, voilà que l'opportunité de le faire se présente maintenant avec Sleimane bey Frangié ». « Je vais aider à ma manière à aplanir les obstacles dans la mesure du possible », a-t-il dit, souhaitant que « quels que soient les résultats, nous souhaitons qu'ils soient le fruit d'un compromis pour sortir le Liban de cette impasse ». « Mais, quels que soient les résultats, la relation entre nous se poursuit pour l'histoire », a-t-il conclu.

Bou Faour à Aïn el-Tiné
Dans l'après-midi, M. Joumblatt avait dépêché Waël Bou Faour auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, pour discuter de ce compromis, en présence du ministre Ali Hassan Khalil.
M. Bou Faour avait indiqué à l'issue de l'entretien que ce compromis était « le meilleur possible », et que, « même s'il ne satisfait pas toutes les parties, il assure néanmoins un nouvel équilibre dans le pays sur le plan de la représentation politique juste de toutes les forces politiques » et « ouvre la voie à une nouvelle étape ». L'émissaire du chef du Rassemblement démocratique a mis en garde contre « une chute abyssale très dangereuse » du fait de la logique « après moi le déluge ». « Ce n'est pas pour intimider que Walid Joumblatt craint, si le compromis n'est pas adopté, une entrée dans l'inconnu constitutionnel et politique, (...) voire même sécuritaire », a indiqué Waël Bou Faour, invitant toutes les parties à rejoindre ce règlement en dépit des opinions divergentes, et faisant état « d'un climat mondial qui lui est désormais favorable ». Selon lui, M. Frangié ne saurait être rejeté sur le plan chrétien puisqu'il est l'un des quatre pôles maronites forts qui s'étaient réunis à Bkerké sous l'égide du patriarche maronite, et qu'il n'y a pas de tort à donner une chance à une autre candidature que celle de Michel Aoun, puisque M. Frangié a pu réunir autour de lui un consensus national, ce qui n'a pas été le cas de M. Aoun.
M. Berry a également reçu l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, qui a précisé qu'il « encourage toute entente interlibanaise (...) » et qu'il « souhaite qu'il y ait un exploit parce que les développements dans la région requièrent que le Liban soit sanctuarisé ».

Les efforts pour mener à bien le compromis autour de la candidature de Sleimane Frangié se sont poursuivis hier. La soirée a surtout été marquée par un dîner donné à Clemenceau par le chef du Rassemblement démocratique Walid Joumblatt, l'un des parrains du compromis, en l'honneur de M. Frangié. Étaient également présents le ministre de la Culture, Raymond Araiji, l'ancien ministre...

commentaires (3)

IL EST VRAI QU'IL FAUT ÉLIRE UN PRÉSIDENT URGEMMENT. MAIS UN PRÉSIDENT CONSENSUEL. LE PAYS NE PEUT PLUS CONTINUER AINSI. EXPECTONS DES DÉCLARATIONS PERSONNELLES ET RESPONSABLES DANS CE SENS...

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 17, le 03 décembre 2015

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Commentaires (3)

  • IL EST VRAI QU'IL FAUT ÉLIRE UN PRÉSIDENT URGEMMENT. MAIS UN PRÉSIDENT CONSENSUEL. LE PAYS NE PEUT PLUS CONTINUER AINSI. EXPECTONS DES DÉCLARATIONS PERSONNELLES ET RESPONSABLES DANS CE SENS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 17, le 03 décembre 2015

  • Les occasions de parler des puînés normaux sont si fréquentes, qu’on néglige de parler des autres sortes de puînés. Ainsi de la douloureuse décision de la GCR délivrant des licences pour leur exportation en réponse à 1 grave augmentation des puînés indigènes non seulement dans la plaine côtière ; 90 % des réserves ; mais aussi dans le cours du Nahr Abô-Äâléh et/ou La Kâdîshâh, et même dans les méandres du fleuve Damoûûûr near Nâââäméh sis Choûûûf. Cette GCR, nul ne l'ignore, est la "Garbage Convention Research" sur l’élimination d'espèces de pâmés "sauvages" menaçant l’existence : 1 "organe" plutôt Wattanéh spécialisé dans la recherche de some dépotoirs, Nationaux eux, qui seraient dédiés à conserver à vie les "indigènes" puînés. Il ne doit pas être désagréable d'y pointer, espécially dans sa section "puînés domestiqués", où l'on ne cesse de comparer par ballots entiers les moult saveurs de l’acariâtre plutôt rabougri, du béjaune ranci, tout en surveillant de près les commissions pour carrément "l’infect" ! Le regret doit être le peu d'échos que rencontrent les rapports que ce GCR pond. A croire qu'on les néglige, les épigones "rances". Le souci reste que ces puînés continuent de déferler dans tous ces Cazas sectaires d’une façon + ou moins équitable, si c’est imaginable, avec 1 genre "larvé" pareil. Nonobstant le fait que la seule évocation de ces puînés indigènes, est déjà idéologico-gastro-entérologiquement parlant indigeste.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 08, le 03 décembre 2015

  • APRES LE CHANTAGE AU 7 MAI ET LE CHANTAGE A L'ASSEMBLEE CONSTITUANTE LE DERNIER CHANTAGE DES FORCES DU 8 MARS EST ARRIVE EN MEME TEMPS QUE LE BEAUJOLAIS AGENOUILLEZ VOUS DEVANT LE CON PROMIS :FRANGIEE OU LE CHAOS, FRANGIE OU L'ANARCHIE,FRANGIE OU LE VAMPIRE ET DIRE QUE LES FORCES DU 14 MARS DANS LEUR FAIBLESSE/BASSESSE LEGENDAIRE ONT CEDEE ,CEDENT ET SONT EN TRAIN DE CEDER A CES MINABLES CHANTAGES QUI AU LIEU D'AMELIORERE LEUR POSITION,NE FANT ET NE FERONT QUE L'EMPIRER.

    Henrik Yowakim

    17 h 55, le 03 décembre 2015

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