Le bloc du Futur pour des « mesures de sauvetage favorisant un compromis national »

Le bloc parlementaire du Futur a hier tenu sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son chef, Fouad Siniora. C'est le député Ahmad Fatfat qui a donné lecture du communiqué final dans lequel les parlementaires ont relevé « la gravité de la vacance présidentielle qui se prolonge » et souligné « la nécessité de surmonter cet écueil qui est à l'origine de tous les blocages ».
M. Fatfat a précisé que les personnes réunies ont passé en revue « les contacts entrepris par Saad Hariri avec plusieurs parties politiques libanaises », en expliquant que ceux-ci sont motivés par « les transformations, les développements et les affrontements dangereux qui se produisent dans la région mais aussi par les circonstances difficiles que traverse le Liban aux plans politique, social et de sécurité. « Tous ces développements commandent l'adoption de mesures de sauvetage afin que l'on aboutisse à un compromis national qui préserve le Pacte national, respecte la Constitution, consacre la référence à l'accord de Taëf et règle la crise présidentielle à travers l'élection d'un nouveau président. » Les députés souhaitent que soit élu un nouveau président de la République « qui protège la Constitution et soit le symbole de l'unité du pays », a dit Ahmad Fatfat.
Le compromis préconisé, a-t-il poursuivi, doit également permettre de « dynamiser l'action de l'ensemble des institutions, notamment du gouvernement et du Parlement et de permettre à l'État de recouvrer le monopole de sa souveraineté et du port d'armes sur l'ensemble du territoire national ».
Le bloc du Futur a par ailleurs dénoncé les menaces du député aouniste, Simon Abi Ramia – mais sans le nommer –, de couper l'eau à Beyrouth si le projet du barrage de Janné n'était pas approuvé, avant de s'attarder sur la vague d'attaques terroristes au Liban et dans le monde. Après avoir estimé qu'elles sont commanditées à partir de la Syrie et de l'Irak et qu'elles « bénéficient du soutien de certains régimes totalitaires », le bloc du Futur a insisté sur le fait que ces opérations criminelles « représentent un danger pour les États arabes et islamiques et portent atteinte à l'image de l'islam et des Arabes dans le monde ». Il a mis l'accent sur la nécessité d'une coopération arabo-internationale pour lutter contre ce phénomène et d'une action devant permettre de l'éradiquer. Le bloc de Saad Hariri a notamment encouragé dans ce contexte « la production de régimes démocratiques civils non autoritaires dans les pays dits du printemps arabe, aptes à éliminer toutes formes d'exclusion et de marginalisation des jeunes ».