Salam presse la classe politique de mettre un terme à la situation « anormale »

Le Premier ministre, Tammam Salam, a pressé hier les composantes de son gouvernement de réactiver la vie politique et de mettre un terme à la situation « anormale » qui prévaut, tout en assurant de manière implicite qu'il était lui-même prêt à assumer sa tâche à la tête de l'exécutif.
« Il est temps de mettre un terme à la situation anormale actuelle et de réactiver la vie politique et les institutions de l'État », a lancé M. Salam dans un discours prononcé à l'ouverture de la vingtième conférence annuelle des banques arabes, organisée à l'hôtel Phoenicia par l'Union des banques arabes (UBA) (voir en page 8). Il a appelé les forces politiques à « faire preuve de modestie et à se mettre d'accord en vue de faciliter le travail du gouvernement au service des intérêts des citoyens ».
Se félicitant de la tenue, la semaine dernière, de la réunion plénière extraordinaire de la Chambre, lors de laquelle plusieurs textes de lois se rapportant notamment au domaine financier ont été votés, il a dit : « À son tour, l'exécutif va accomplir son devoir, car les échéances internes arrivent à terme et les dangers externes sont bel et bien réels. Il y a une liste de décisions relatives à l'intérêt général qu'il faut mettre en œuvre, notamment en ce qui concerne la gestion de la crise des déchets », a-t-il souligné. On sait toutefois que M. Salam sursoit actuellement à la convocation du Conseil des ministres, en attendant que les composantes du cabinet s'entendent sur une solution au dossier des déchets.
Évoquant le double attentat de Bourj el-Brajneh, survenu une semaine plus tôt, il a fait valoir que Beyrouth était « la ville de la paix et la fenêtre de l'Orient vers le monde ». « Nous considérons que la solidarité qui s'est exprimée à la suite de cette attaque et les prises de position politiques conforteront les dialogues en cours dans l'espoir d'arriver à des solutions qui protégeront le Liban », a-t-il dit.
S'agissant de l'objet de la conférence, l'accès mondial aux services financiers, le Premier ministre a souligné que le Liban « a réussi, malgré toutes les pressions, à maintenir sa stabilité monétaire grâce à la compétence du secteur bancaire et au succès de la politique mise en place par la Banque du Liban ».