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Liban

Promotions militaires : un grand camouflet pour Aoun et le Hezbollah, estime Rifi

Le ministre de la Justice, hier, déposant une couronne de roses blanches devant le monument à la mémoire de Wissam el-Hassan.

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a estimé hier que l'issue trouvée sur le dossier des promotions militaires constituait « un grand camouflet » pour le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, et le Hezbollah.
« J'ai déjà assuré que le gouvernement était entré dans le coma. Les Libanais, et plus particulièrement les chefs politiques et les chefs de partis, doivent faire preuve de conscience et œuvrer pour sauver le Liban, d'autant que nous en avons fini avec la bataille dite des promotions, qui s'est clôturée par un grand camouflet pour Michel Aoun et le Hezbollah. Et pour leur dire que l'État va triompher, coûte que coûte, et que les revendications de Aoun et du Hezbollah ne sont pas une fatalité que nous devons appliquer. Nous les rejetterons et les combattrons pour soutenir les institutions et l'État légal seulement, surtout les institutions militaires et sécuritaires », a affirmé M. Rifi, qui s'exprimait lors du lancement d'une course pour les personnes handicapées à Qalamoun, (Liban-Nord).
« Le Liban ne peut triompher qu'à travers le projet de l'État », a-t-il dit, évoquant la mémoire de Wissam el-Hassan, à l'occasion de la commémoration de son assassinat. « Nous sommes conscients que le projet de l'État libanais vaincra celui du mini-État, qui a plongé le Liban dans le chaos et l'a exposé à divers périls. Nous souhaitons que tous les responsables prennent conscience des dangers de la situation régionale et œuvrent à tenir le Liban autant que possible à l'écart de la région en ébullition », a-t-il poursuivi.
Achraf Rifi a estimé qu'il n'y a pas de danger sur le plan de la sécurité, appelant les Libanais « à ne pas désespérer en dépit des difficultés », et « à tenir bon pour préserver l'indépendance et le pays ». Il a invité, dans ce cadre, « le Hezbollah à se retirer du bourbier syrien, qui va lui coûter cher ». Une équipée dont « le Liban commence à payer le prix », selon lui.

L'hommage à Wissam el-Hassan
Le ministre de la Justice s'est par ailleurs recueilli hier sur la sépulture de Wissam el-Hassan, à Touratij (Koura), sur laquelle il a déposé une couronne de roses blanches. Dans un hommage à la mémoire de son compagnon d'armes, il a souligné que « cette vérité pour laquelle nous nous battons depuis 2005 brûlera les têtes des criminels, grands et petits, du feu de la justice ». « Ils n'échapperont pas aux sanctions », a-t-il martelé. Évoquant les exploits du général Hassan, le ministre de la Justice a dit : « Il suffit qu'il ait ouvert la voie pour déterminer les responsabilités du régime sécuritaire syro-iranien, qui a assassiné Rafic Hariri, et qui tente aujourd'hui d'assassiner la Syrie et son peuple héroïque. » « Je ne vous livre pas un secret en vous confiant que lors de l'une de nos séances, il m'a dit un jour qu'il pensait que le projet perse dans la région était voué à l'échec, et qu'il n'est qu'un gros mensonge », a poursuivi M. Rifi, en s'adressant à l'audience présente à la cérémonie. « Cher Wissam, je peux t'assurer que ce que tu voyais venir est en train de devenir progressivement une réalité. Le projet perse est en difficulté sur toutes les scènes arabes, au Yémen, au Bahreïn, en Irak, en Syrie et au Liban. Tout comme le projet perse est un gros mensonge, comme tu l'as si bien dit, et son rejeton au Liban, le Hezbollah, est aussi un gros mensonge », a-t-il souligné. « Le Hezbollah s'est impliqué dans le bourbier syrien, et certains ont considéré que la voie vers Jérusalem passait par Zabadani. Le terrain a prouvé que Zabadani était le Stalingrad de la Syrie, et le compte à rebours a commencé depuis », a-t-il ajouté, estimant que l'intervention russe débutait « là où le projet iranien avait échoué en Syrie ». Concernant la situation au Liban, Achraf Rifi a estimé que « les choses vont dans le sens de la stabilisation de la logique de l'État aux dépens de celle du mini-État », et que « le Hezbollah a perdu beaucoup de l'amour et de la magnificence dont il jouissait auprès des Libanais, et beaucoup de son prestige au niveau de sa décision », avant de revenir à la charge concernant « la double gifle assénée à Aoun et au Hezbollah » concernant le dossier des promotions.

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a estimé hier que l'issue trouvée sur le dossier des promotions militaires constituait « un grand camouflet » pour le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, et le Hezbollah.« J'ai déjà assuré que le gouvernement était entré dans le coma. Les Libanais, et plus particulièrement les chefs politiques et les chefs de partis,...
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