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Liban - L’éclairage

La présidentielle reléguée aux calendes grecques en attendant une hypothétique fin négociée du conflit en Syrie

Pour l'heure, tout semble indiquer que le dossier de l'élection présidentielle est soigneusement rangé dans un tiroir, en attendant que commencent à se dénouer les différentes crises qui secouent la région et que les solutions régionales proposées dans ce contexte parviennent à maturation. C'est seulement alors que la problématique de la vacance présidentielle se verra résolue.
À en croire le leader druze Walid Joumblatt, « l'élection présidentielle n'est pas un dossier interne, mais bel et bien régional et externe. C'est le cas depuis l'indépendance, à l'exception de l'élection de Sleiman Frangié qui a accédé à la fonction de président de la République à la faveur d'une bataille éminemment démocratique et après avoir remporté le scrutin à une voix près. L'échéance est ainsi ajournée jusqu'à ce qu'un hypothétique marché russo-irano-américano-saoudien voie le jour, un compromis dont les tenants et les aboutissants ne sont pas encore assez mûrs à ce stade ».
Toutefois, et selon des hommes politiques fraîchement rentrés de Paris, le président français François Hollande semble déterminé à rendre possible une élection présidentielle au Liban car il estime que le pays est incapable de résister plus longtemps au vu de la conjoncture actuelle avec une vacance au niveau de la présidence.
Mais pour des milieux diplomatiques occidentaux, il n'y aura pas de nouveau président au Liban « avant une solution au conflit en Syrie ». Actuellement, la Russie tente de mettre les bouchées doubles dans l'espoir d'un compromis en Syrie avant la fin du mandat du président américain Barack Obama et avant que l'administration américaine ne se mette en veilleuse au printemps prochain, le temps que prennent fin la campagne et l'élection présidentielles et que le nouveau président prenne ses fonctions. Les observateurs politiques s'accordent pour dire que l'intervention russe en Syrie sert en premier lieu à prêter main-forte au régime de Bachar el-Assad qui menaçait à tout moment de s'effondrer à cause notamment des avancées spectaculaires de l'opposition qui contrôlait de larges portions du territoire syrien ainsi que l'axe routier Lattaquié-Damas qu'elle avait d'ailleurs coupé.
De cette manière, et grâce à son soutien militaire, Moscou conserve la carte Assad entre ses mains afin d'en faire usage le moment des négociations venu. Lors des pourparlers à venir, il sera donc question de délimiter une zone géographique qui demeurerait sous le contrôle du président syrien et dont l'espace aérien serait sous emprise russe. Une zone dont il semble qu'elle s'étendrait de la capitale Damas jusqu'aux agglomérations du Nord, précisément là où l'armée russe s'attelle à pilonner aujourd'hui les groupes rebelles. Une attaque qui serait d'ailleurs le fruit d'une certaine « entente internationale » même si à cet égard certaines capitales émettent des réserves et disent craindre des débordements à l'aune notamment de la présence militaire internationale qui tente de combattre le groupe État islamique (EI) dans une région ultrasensible. C'est ce qui a d'ailleurs poussé les capitales occidentales à exhorter Moscou à concentrer ses frappes sur l'EI après que celles-ci eurent visé l'opposition modérée et l'Armée syrienne libre que l'Occident et le monde arabe s'évertuent à renforcer.
Le récent sommet qui a réuni à Paris le président français, le président russe Vladimir Poutine, l'Ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel s'est achevé sur des recommandations formulées par M. Hollande à M. Poutine. En substance, il faut aussi bien pilonner les positions de Daech que celles du régime de Bachar el-Assad, et en contrepartie il n'est pas admissible d'affaiblir l'opposition modérée car celle-ci serait amenée à jouer un rôle politique une fois les combats stoppés.
Du côté de l'Arabie saoudite, et en attendant la prochaine visite du roi Salmane à Moscou où il doit rencontrer M. Poutine, le message adressé à la Russie reste le même et correspond à la position du Conseil de coopération du Golfe : les craintes russes à l'égard du jihadisme sont compréhensibles, mais il n'en demeure pas moins que c'est là un problème proprement syrien, à savoir qu'en Syrie il y a l'EI d'un côté et le régime d'Assad de l'autre.

Pour l'heure, tout semble indiquer que le dossier de l'élection présidentielle est soigneusement rangé dans un tiroir, en attendant que commencent à se dénouer les différentes crises qui secouent la région et que les solutions régionales proposées dans ce contexte parviennent à maturation. C'est seulement alors que la problématique de la vacance présidentielle se verra...

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ILS ONT DETRUIT LE PAYS... TOUS... PAR LEUR SUIVISME AVEUGLE ET STUPIDE !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 16, le 07 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • ILS ONT DETRUIT LE PAYS... TOUS... PAR LEUR SUIVISME AVEUGLE ET STUPIDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 16, le 07 octobre 2015

  • Silencieux à l’oral durant les longues discussions de ces séances de "dialogue" sous forme de marottes, les politiques libanais(h) allaient-ils se rattraper à l’écrit ? Que nenni ! Pour leur déclaration finale, ils introduiront opportunément la notion de non- déclaration, complément idoine du célèbre no comment ! Celle-ci sera paraît-il soumise à l’éventuel futur "président", malgré l’avis de ses conSeillers d’office anthracites ou kakis. Le passage concernant le reste de la quincaillerie de ce héZébbb sorti de sa sœur- syrie par la force des sabres sunnites, sera celui où boSSfaïr "l’explorateur" ira le + loin possible dans l’intrépidité de son exploration : il s’agira en fait d’1 bête feuille blanche bariolée en orange ! Le pouls de cet aléatoire futur président, à ce qu’il parait, s’accélérera. Chance, le "Che de gouttière" druzizte, Myster(y) Goupil, ne sera pas loin, sis Siblîne. Comme d’hab., il résumera l’affaire en termes excellents druzizto-progressistes : "Esquisse d’accord sur un cadre de déclaration, accord sur 1 esquisse de cadre pour 1 déclaration, ou accord sur un accord ?" ! Tout sera donc vite dit par notre mini-mäâllîm. Et on en profite pour dire combien le béret à son perchoir, lui aussi, nous ébaubira par la clarté et la pertinence de ses banalyses à la figue. On leur doit à ces deux-là, comme aux moult autres professionnels de la profession puînés ; on imagine ; de continuer à approcher les arcanes de cette indigènerie sans + être nullement décontenancé.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 37, le 07 octobre 2015

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