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Diaspora - Diaspora

Contribuer à l’essor du tourisme religieux au Liban-Sud...

La vallée de Cana, vue depuis la fameuse grotte du village.

Quand les nombreux immigrés libanais ont quitté le pays en diverses vagues, la dimension religieuse est restée très présente dans leur vie quotidienne. Et pour cause: la présence de nombreux prêtres parmi ces émigrés, ceux-ci ayant participé de manière naturelle au mouvement d'émigration depuis la fin du XIXe siècle. Ils ont accompagné les nouveaux immigrés en fondant des églises et des associations, en particulier en Amérique latine. Au Mexique, les Églises maronite et grecque-orthodoxe, dirigées par les évêques Georges Saad Abi Younès et Antonio Chedraoui, demeurent d'autant plus influentes qu'elles rassemblent non seulement l'élite de la puissante communauté libanaise, mais aussi de nombreux amis du Liban, qui vouent une dévotion exceptionnelle à saint Charbel.
En 2016, leur point de mire sera la région de Tyr, où ils chercheront à développer les infrastructures religieuses et touristiques. Il y a bien sûr les grandes villes de Tyr et de Sidon, à l'histoire phénicienne bien connue, et plusieurs autres villages comme Aïn Ebel, Sarafand et Maghdouché. Une attention particulière sera prêtée à Cana, où se trouve une grotte donnant sur une magnifique vallée, des jarres et des stèles gravées datant du premier siècle après Jésus-Christ, utilisées par les premiers chrétiens, représentant Jésus et ses disciples.
D'ailleurs cette localité mythique porte le nom, selon la tradition orale, de Cana de Galilée. Dans un périmètre de deux kilomètres, le tombeau du roi phénicien Hiram de Tyr, trônant seul depuis trois mille ans sur le bord de la route dans le village de Hanaway– le nom faisant référence à Anne, mère de la Vierge Marie, dont la famille habitait la région –, ainsi que le tombeau du père de la Sainte Vierge, le prophète Joachim ou Nabi Omrane, gardé par la communauté musulmane à Kleilé.
La promotion du tourisme religieux, depuis l'époque phénicienne jusqu'à nos jours, dévoilera de nouveaux pans de l'histoire antique de cette région qui intéresseront au plus haut point les chercheurs et pèlerins d'Europe occidentale et de contrées plus éloignées.

Un va-et-vient attendu en 2016
Par ailleurs, un va-et-vient sans précédent, entre communautés libanaises et résidents, est prévu pour l'année 2016. Une augmentation du flux de jeunes qui partent à l'étranger poursuivre leurs études et trouver du travail est attendue. Ce mouvement entrera en interaction avec celui du retour de centaines d'émigrés d'origine libanaise, désirant découvrir le pays de leurs ancêtres pour divers motifs, allant du sentimental au culturel, avec une volonté d'apporter un renouveau en politique. La situation au Liban semble propice à une telle activité, la jeunesse libanaise ayant entamé, il y a plusieurs semaines, une action de protestation légitime contre la léthargie du pouvoir en place.

Quand les nombreux immigrés libanais ont quitté le pays en diverses vagues, la dimension religieuse est restée très présente dans leur vie quotidienne. Et pour cause: la présence de nombreux prêtres parmi ces émigrés, ceux-ci ayant participé de manière naturelle au mouvement d'émigration depuis la fin du XIXe siècle. Ils ont accompagné les nouveaux immigrés en fondant des églises...