Lancement opérationnel du programme de subventions aux exportations

Le président de l'Autorité de développement des investissements au Liban (Idal), Nabil Itani, a annoncé hier dans un communiqué le lancement effectif du programme de subventions aux exportations baptisé « Pont maritime des exportations libanaises » et approuvé par le Conseil des ministres le 2 juillet. M. Itani a ainsi appelé « toutes les sociétés de transports maritimes et les exportateurs de produits agricoles ou industriels répondant aux conditions d'éligibilité du programme à finaliser leurs demandes afin de pouvoir bénéficier de ce plan d'aide ».
Contactée par L'Orient-Le Jour, une source à la direction d'Idal a confirmé que les 14 millions de dollars débloqués par le gouvernement à cet effet ont bien été transférés à l'autorité et qu'un premier roulier – un navire équipé de rampes d'accès capable de transporter des véhicules terrestres – a quitté le port de Tripoli jeudi 17 septembre. « Ce plan d'aide sera actif pour une durée de 7 mois à partir de cette date et ne s'appliquera pas de façon rétroactive », a-t-elle rappelé.
Le programme a pour objectif d'aider les exportateurs à compenser le surcoût provoqué par la réorientation maritime des exportations vers les pays du Golfe, suite à la fermeture de la frontière syro-jordanienne en avril. Il prévoit l'acheminement des marchandises vers les ports jordanien d'Aqaba, ou saoudiens de Djeddah et de Duba ; après un transit terrestre en Égypte et avant un réacheminement terrestre entre ces ports et leur destination finale.
Son lancement avait été retardé par les tiraillements politiques au sujet du mécanisme de décision du Conseil des ministres pendant la vacance présidentielle qui dure depuis le 25 mai 2014. Ce plan d'aide prévoit notamment que les subventions soient directement reversées aux armateurs à l'issue de chaque expédition. Elles couvriront la différence entre la facture du transport maritime et celle du transport terrestre. « Nous avons enregistré jusqu'ici 4 armateurs, 154 sociétés exportatrices de produits agricoles – la plupart inscrites à Agri Plus, le programme de développement de la production agricole mis en place par Idal – ainsi qu'une quinzaine de sociétés exportatrices de produits industriels. Ce nombre devrait évoluer dans les jours qui viennent », conclut la source d'Idal.

P.H.B.