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Liban - liban

Après les déchets... le sable

La tempête de sable devrait gagner en intensité ce soir et pourrait se poursuivre pendant trois jours, avec une hausse importante de la température et une visibilité nulle. Photo Wissam Ismaïl

Les catastrophes et les épreuves d'un genre nouveau ne cessent de s'abattre sur le pays. Déjà gravement éprouvés par le scandale des déchets, les Libanais, plus précisément les habitants de la Békaa et d'une partie du Akkar, sont confrontés depuis vingt-quatre heures à une tempête de sable d'une violence sans précédent, qui a provoqué la mort d'une femme à Baalbeck - Joumana Ali Lakkis, atteinte d'une crise d'asthme qui lui a été fatale - et une trentaine de cas d'asphyxie.

Cette tempête de sable risque de durer trois jours et pourrait s'aggraver dans la soirée d'aujourd'hui, affirme le directeur du centre de recherches scientifiques et agricoles, Michel Frem, qui a invité les habitants de la Békaa à ne pas sortir de chez eux au cours des prochaines vingt-quatre heures afin d'éviter les cas d'asphyxie.
La tempête a balayé depuis hier les hauteurs du Akkar, au Liban-Nord, ainsi que les collines jouxtant les cazas du Akkar et de Denniyé, la région du Hermel (Békaa) et la Békaa-Nord. La tempête s'est également abattue sur les régions de Hasbaya et du Arkoub, mais n'atteindra probablement pas Beyrouth, qui, selon les prévisions météorologiques, pâtira pourtant aujourd'hui d'une hausse sensible du mercure.

Au Akkar, un voile orange, rappelant les paysages désertiques, recouvre les hauteurs de la région, balayées par des vents très violents. Plusieurs témoignages recueillis dans la zone située autour des localités de Bireh, de Kobeyate, et du Hermel indiquent que les vents emportent les détritus provenant de décharges improvisées, les éparpillant sur la chaussée. Les habitants de la région, craignant notamment que ces déchets provoquent des accidents de la circulation, ont appelé les responsables à les ramasser, mettant également en garde contre le risque d'inondation que pourrait causer l'obstruction des canalisations.
Dans les régions affectées, la visibilité très réduite rend la circulation extrêmement difficile, et la poussière qui s'élève perturbe considérablement le trafic, ce qui a poussé les Forces de sécurité intérieure à publier un communiqué recommandant la prudence aux automobilistes.

À Kobeyate et Wadi Khaled, plus de 30 cas de suffocation et d'asphyxie ont été enregistrés, et à l'hôpital de Rayyak, huit victimes ont été traitées. Pour se protéger, des passants se sont recouverts la bouche et le nez avec des masques. Par ailleurs, la Défense civile s'est employée à maîtriser plusieurs incendies déclarés dans des forêts.

Cette tempête est considérée comme la pire qu'ait connue depuis longtemps le Liban.
Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a ordonné aux hôpitaux, hier soir, d'accueillir les personnes victimes de la tempête et de les traiter aux frais du ministère.
La dernière tempête de sable d'envergure ayant touché le Liban date du mois de février dernier. Cette tempête avait particulièrement touché Israël et l'Égypte qui avait dû fermer le canal de Suez.

Les catastrophes et les épreuves d'un genre nouveau ne cessent de s'abattre sur le pays. Déjà gravement éprouvés par le scandale des déchets, les Libanais, plus précisément les habitants de la Békaa et d'une partie du Akkar, sont confrontés depuis vingt-quatre heures à une tempête de sable d'une violence sans précédent, qui a provoqué la mort d'une femme à Baalbeck - Joumana Ali...

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