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Liban - Crise des déchets

Bou Faour met en garde contre « une grande catastrophe sanitaire »

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a mis en garde hier contre l'imminence d'« une grande catastrophe sanitaire » en rapport avec la crise des déchets qui sévit au Liban depuis la fermeture de la décharge de Naamé, le 17 juillet.
« Les poubelles sont empilées à proximité de restaurants, d'hôpitaux, de garderies, d'entreprises agroalimentaires comme la minoterie Bakalian (à la Quarantaine), les ordures sont brûlées et les températures sont élevées. Tout cela me pousse à dire que nous sommes au bord d'une grande catastrophe sanitaire », a déclaré M. Bou Faour, au cours d'une conférence de presse tenue au terme d'une réunion avec les médecins dans les cazas pour trouver les moyens de lutter contre la crise des déchets d'un point de vue sanitaire.
Déplorant l'absence d'« horizons pour traiter la crise des déchets », il s'est dit désolé de constater que « les choix de solutions sont bloqués ». « La franchise dont nous devons faire preuve à l'égard au citoyen nous pousse à soulever ce problème », a-t-il poursuivi.
M. Bou Faour a expliqué que « l'exportation des déchets est impossible, parce qu'il y a des conditions spécifiques que le gouvernement n'est pas en mesure de remplir ». « Malheureusement, tout est menacé, a-t-il encore insisté. L'air libanais est menacé. Il en est de même pour l'eau libanaise, la nourriture et par conséquent la santé des Libanais. »
Affirmant que le gouvernement « n'a ni le luxe du temps ni celui des choix », il l'a exhorté à « agir, parce que la responsabilité » de cette crise « n'incombe pas au citoyen ». « La santé du citoyen est en jeu, a indiqué M. Bou Faour. Ce cercle vicieux concernant les choix et la possibilité de la tenue du Conseil des ministres doit finir. »
Rappelant que le ministère de la Santé « remuait ciel et terre » à chaque fois que les contrôleurs entraient dans une entreprise agroalimentaire qui ne répondait pas aux critères d'hygiène et de santé requis, M. Bou Faour s'est interrogé sur l'utilité d'une telle campagne « face à ce mépris pour la santé du citoyen dans le cadre du dossier des déchets ».
« Le Conseil des ministres doit se réunir et trancher le dossier des déchets », a indiqué le ministre, mettant en garde contre la toxicité que représente le fait de brûler les déchets ou encore le danger de les jeter d'une façon anarchique dans la nature ou dans les lits des fleuves.
M. Bou Faour a en outre proposé la constitution d'un comité de crise formé des ministères concernés : Santé, Environnement, Économie, Industrie, Intérieur et Agriculture. Et de préciser que son ministère, à travers les médecins dans les cazas et en coopération avec les municipalités, assurera l'orientation et les conseils nécessaires pour diminuer les dangers des déchets.
Il convient d'indiquer qu'à l'issue d'un entretien, hier, avec le Premier ministre Tammam Salam, le ministre de la Santé a fait une déclaration dans laquelle il a repris les termes de sa mise en garde contre une catastrophe sanitaire qui menace le pays.

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a mis en garde hier contre l'imminence d'« une grande catastrophe sanitaire » en rapport avec la crise des déchets qui sévit au Liban depuis la fermeture de la décharge de Naamé, le 17 juillet.« Les poubelles sont empilées à proximité de restaurants, d'hôpitaux, de garderies, d'entreprises agroalimentaires comme la minoterie Bakalian (à la...

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