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Liban

S. Gemayel appelle Salam à faire preuve de fermeté

« Le temps de la reddition des comptes viendra », souligne le chef des Kataëb.

M. Gemayel, hier, au cours de sa conférence de presse. Photo Dalati et Nohra

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a estimé hier que ceux qui considèrent qu'ils sont capables d'empêcher le Conseil des ministres de se réunir et de trouver des solutions à la crise des déchets ou en vue de préserver l'action de l'armée sont en train de commettre un crime contre tous les Libanais sans exception et contre l'environnement.
« Le jour de la reddition des comptes viendra et les gens seront sans pitié », a indiqué M. Gemayel, dans une conférence de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du bureau politique du parti à Saïfi.
« Il est interdit de bloquer le Conseil des ministres, qui aurait dû être réuni aujourd'hui (hier) et qui devrait être en session ouverte afin de trouver une solution à la crise. Il est honteux de remettre les réunions ou de les paralyser, voire même de fixer des dates pour ces réunions », a-t-il déclaré.
Le député du Metn a appelé dans ce cadre le Premier ministre Tammam Salam à taper vigoureusement de son poing sur la table : « Je sais qu'il ne fait pas partie des marchés et qu'il n'a pas d'intérêts privés dans ces dossiers, tout comme les Kataëb. Mais il doit faire le nécessaire, proposer des idées et convoquer le Conseil des ministres. Que ceux qui veulent y assister le fassent, et que ceux qui ne le veulent pas, tant pis pour eux! Mais il doit prendre toutes les mesures nécessaires pour sauver le Liban de la situation dans laquelle il se trouve. Si les ministres ne sentent pas qu'ils doivent se réunir maintenant, quand le feront-ils et pourquoi? » s'est-il interrogé.
Samy Gemayel a par ailleurs exprimé son soutien à l'armée à l'occasion de son 70e anniversaire, appelant tous les responsables à assurer une couverture à la troupe afin qu'elle puisse mener à bien sa mission.
Il a appelé dans ce cadre à « cesser de mettre en doute le commandement de l'armée et sa manière de fonctionner, qui a prouvé son succès, puisque la troupe a empêché toute percée de sa ligne de défense ».
M. Gemayel a souhaité que la question des nominations « n'ait pas de répercussion négative sur le moral et sur le commandement de l'armée », soulignant « la nécessité de respecter la loi et la Constitution, pour éviter toute interprétation au niveau des nominations ».
Selon lui, il convient de proposer les nominations en Conseil des ministres, conformément à la loi et la Constitution, appelant à soulever au sein du cabinet les nominations qui ont besoin d'une décision du Conseil des ministres et laisser le commandant en chef de l'armée et le ministre de la Défense régler celles qui relèvent de leurs prérogatives. « Il ne faut pas sortir du cadre de la Constitution et de la loi. Il ne faut pas nommer avant l'heure ou proroger un mandat avant de tenter de nommer. Il est nécessaire de nommer de nouveaux chefs au sein de l'armée, et c'est ainsi que nous aurons mis le train sur la bonne voie », a-t-il noté.

« Les Kataëb ne se sentent pas au gouvernement »
Le député du Metn a par ailleurs estimé qu' « en tant que parti Kataëb, nous ne sentons pas que nous sommes présents au gouvernement. Sinon, nous aurions démissionné depuis bien longtemps ».
« Le style du gouvernement ne nous ressemble pas. La manière avec laquelle il a géré les dossiers épineux, comme celui des déchets, ne reflète pas nos désirs, ni le règlement sain que nous souhaitons », a-t-il souligné.
« Nous considérons que nous sommes au sein d'un conseil de gestion de crise, pas au sein d'un cabinet, a poursuivi le chef du parti Kataëb. L'alternative, malheureusement, est le vide total, un cabinet qui expédie les affaires courantes temporairement. Si nous étions capables de créer une alternative, nous n'aurions pas hésité à sortir du cabinet. Tammam Salam lui-même n'aurait d'ailleurs pas attendu un jour de plus à l'ombre des polémiques internes. Mais en l'absence d'un président de la République, il est impossible de former un autre gouvernement. Même si ce dernier chute, il restera en place, mais paralysé. »
« Il est normal que nous nous posions ces questions. Nous nous sentons impuissants après avoir proposé toutes les solutions. Nous avons tout tenté, depuis trois mois. Lorsque le mécanisme a été proposé, les Kataëb ont suscité un tollé sur le dossier des déchets. Nous étions conscients des problèmes. Tout le monde s'est positionné contre nous, et nous payons aujourd'hui le prix de la non-résolution de ces problèmes », a ajouté Samy Gemayel.
Le député est revenu à la charge concernant sa proposition de règlement, que « nous avons placée entre les mains du Premier ministre et du ministre de l'Environnement », en l'occurrence « l'exportation des déchets en attendant l'appel d'offres et l'entrée en fonction des nouvelles sociétés qui œuvrent sur base de normes environnementales ». « Ce qui est actuellement requis, c'est une solution rapide et temporaire pour délivrer les Libanais de cette crise », a-t-il dit.
« Nous avons mené certains contacts avec les Allemands. La différence entre nous et les autres, c'est que nous avons mis nos propositions à la disposition du Premier ministre, sans faire cavalier seul. Nous n'entrons pas directement dans le sujet. Nous réfléchissons et plaçons les propositions entre les mains du gouvernement réuni », a-t-il noté.
M. Gemayel a révélé qu'il avait contacté le ministre de l'Environnement, qui lui a confirmé que les contacts étaient en cours avec un groupe de sociétés pour que la solution de l'exportation des déchets suive son cours.
« Il y a une solution qui peut faciliter les choses dans les 24 heures, aux côtés de la recherche de sociétés pour exporter les déchets », a cependant précisé Samy Gemayel, appelant « le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre et l'ensemble des ministres concernés à libérer les fonds de la caisse municipale indépendante et distribuer les recettes des municipalités à ces dernières au plus tôt afin qu'elles puissent remplir leur mission et contribuer à la solution ». « Si nous devons attendre l'État, nous attendrons longtemps. (...) Il y aura un temps pour demander des comptes. La priorité est à la résolution du problème. Ensuite, nous emprunterons la voie judiciaire », a-t-il dit.

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a estimé hier que ceux qui considèrent qu'ils sont capables d'empêcher le Conseil des ministres de se réunir et de trouver des solutions à la crise des déchets ou en vue de préserver l'action de l'armée sont en train de commettre un crime contre tous les Libanais sans exception et contre l'environnement.« Le jour de la...

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